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Procédures De Contrôle Mises En Place De Cycle Trésorerie

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ux de l’ensemble de la zone

euro. En particulier, il est examiné si la plus grande volatilité des prix du gaz et de l’électricité a finalement aussi conduit à un niveau de prix supérieur. Enfin, la dernière section présente les conclusions.

1. Une plus grande volatilité des prix

à la consommation du gaz et de l’électricité en Belgique

Sur la base de l’évolution de l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), on observe que jusqu’en 2006 les prix du gaz ont évolué parallèlement en Belgique, dans les trois principaux pays voisins (1) et dans l’ensemble de la zone euro. Cependant, à partir de 2007 les variations deviennent beaucoup plus prononcées en Belgique. Les prix du gaz commencent par baisser plus vite au début de 2007 et connaissent ensuite une hausse nettement plus forte, avant de baisser à nouveau plus rapidement en 2009. Dans le cas de l’électricité, l’évolution des prix au cours de la période 1996-2006 a été légèrement plus volatile en Belgique que chez les trois principaux pays voisins et dans l’ensemble de la zone euro. Mais la volatilité s’est ensuite rapidement accrue à partir de 2008 : les prix de l’électricité ont d’abord subi une forte hausse, nettement plus importante que dans les zones de référence,

*

L’auteur souhaite remercier L. Aucremanne, F. Coppens, L. Dufresne et C. Swartenbroeckx pour leurs contributions à cet article.

(1) Comme dans le reste de l’article, les séries illustrant les évolutions dans les trois principaux pays voisins correspondent à la moyenne des évolutions nationales, pondérée selon leur poids dans l’IPCH de la zone euro.

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GRAPHIQUE 1

PRIX À LA CONSOMMATION DU GAZ ET DE L’ÉLECTRICITÉ

(données mensuelles selon l’IPCH, pourcentages de variation par rapport au mois correspondant de l’année précédente)

GAZ

60 50 40 30 20 10 0 –10 –20 –30 –40 1999 2001 1997 2003 2005 2007 2009 60 50 40 30 20 10 0 –10 –20 –30 –40 –20 –10 0 10 20 30

ÉLECTRICITÉ

30

20

10

0

–10

–20 1999 2001 1997 2003 2005 2007 2009

Belgique Belgique, estimation de l’IPCH sur la base de l‘approche paiements (factures annuelles) pour la période après 2007 Trois principaux pays voisins (1) Zone euro

Sources : CE, BNB. (1) Les séries « Trois principaux pays voisins » ont été pondérées selon les poids dans l’IPCH de la zone euro.

avant d’enregistrer une baisse significativement plus forte en 2009. Ces évolutions ont conduit à un accroissement de la volatilité de l’inflation du pays au cours de la dernière période. Ces observations ont été confirmées par une analyse statistique de la volatilité, basée notamment sur les écarts-types, tout en tenant compte de l’existence possible d’un biais d’agrégation. En effet, une série résultant de l’agrégation des évolutions de plusieurs pays tend à être moins volatile que les séries qui la constituent puisque des variations nationales allant en sens opposés peuvent se compenser. Néanmoins, les résultats décrits restent valables lorsqu’on conduit une analyse plus poussée, en comparant les pays individuellement. Ainsi, pour la période postérieure à 2007 on peut montrer que parmi les onze pays de la zone euro pris comme référence (1), la Belgique a été le pays le plus volatil pour les prix du gaz et le second pays le plus volatil pour les prix de l’électricité (2), alors qu’ elle occupait une position nettement moins atypique auparavant. Pourquoi observe-t-on cette plus forte volatilité ? Deux explications semblent possibles. La première est le changement de méthode d’enregistrement des prix du gaz et de l’électricité en Belgique, tant dans l’IPCH que dans l’indice des prix à la consommation national et l’indice

santé qui en est dérivé. Depuis début 2007, les prix à la consommation du gaz et de l’électricité sont en effet enregistrés de mois en mois sur la base de leur évolution effective, alors qu’ils étaient auparavant recensés chaque mois sur la base des factures annuelles supportées par les consommateurs qui recevaient leur décompte au cours de ce mois. En passant de tarifs qui étaient pertinents pour les douze mois précédents à des tarifs pour le mois en question, les facteurs qui affectent les prix du gaz et de l’électricité ont eu un effet immédiat sur l’inflation et la volatilité de celle-ci, qui s’est accrue, alors que l’ancienne méthode d’enregistrement rendait leur incidence plus progressive et lissait les chocs de nature temporaire. Il semble évident que ce changement de méthodologie a poussé l’inflation à la hausse en 2008 et à la baisse en 2009. Ceci explique la différence entre la situation actuelle et celle du passé en Belgique, mais pas nécessairement les différences relevées par rapport à d’autres pays, puisqu’on

(1) Il s’agit des onze pays pour lesquels des données sont disponibles pour l’ensemble de la période 1996-2009 ; ces pays sont par ailleurs également les onze premiers membres de la zone euro. (2) Au cours de la période postérieure à 2007, l’évolution des prix de l’électricité aux Pays-Bas a présenté une volatilité encore plus grande, mais pour ce pays c’est d’abord une forte diminution des prix qui a été observée au début de 2008, avant que ceux-ci n’augmentent significativement à partir de mi 2008 et au début de 2009.

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méThodologie ou fixaTion des Prix : qu’esT ce qui exPlique la Plus forTe volaTiliTé des Prix à la consommaTion Pour le gaz eT l’élecTriciTé en belgique ?

ne connaît pas a priori les méthodes d’enregistrement des prix qui y sont mises en œuvre. Cette explication mérite donc d’être vérifiée, mais elle ne permet néanmoins pas d’exclure la seconde explication possible, qui porte plutôt sur les caractéristiques intrinsèques de la formation des prix en Belgique. Les deux sections qui suivent abordent successivement ces deux facteurs.

2. Incidence de la méthode

d’enregistrement des prix

La modification de la méthode d’enregistrement des prix soulève d’abord la question de savoir quel est l’enregistrement le plus approprié d’un point de vue strictement méthodologique. D’une part, le consommateur ne paie jamais ses factures sur une base mensuelle, pas plus qu’il ne peut établir de lien direct entre le montant facturé et les tarifs mensuels distincts puisque, outre les factures intermédiaires d’un montant généralement fixe, il ne reçoit qu’une fois par an une facture récapitulative qui porte sur l’ensemble de l’année écoulée, en ce qui concerne tant les quantités consommées que les tarifs appliqués. L’enregistrement dans l’indice des prix à la consommation basé sur les factures annuelles est donc conforme à l’approche dite « des paiements ». D’autre part, il est évident que les changements de prix doivent être enregistrés dès que le consommateur y est confronté, c’est-à-dire au moment de l’acquisition du produit, principe coulé dans la législation statistique européenne (1). L’application de ce principe justifie l’enregistrement des prix à partir des tarifs mensuels (approche dite « d’acquisition »), même s’il peut s’éloigner quelque peu de la perception que le consommateur a de l’évolution des prix. En Belgique, il convient de rattacher le passage de la première approche à la seconde à la libéralisation du marché du gaz et de l’électricité à usage résidentiel, qui s’est déroulée par étapes. Ce marché a été libéralisé en juillet 2003 en Flandre, puis en janvier 2007 en Wallonie et à Bruxelles. Depuis la libéralisation, plus aucune source officielle ne publie les montants correspondant aux factures annuelles. Seuls les tarifs mensuels sont publiés par les régulateurs régionaux. Reste à savoir si ce changement de méthodologie constitue une source de divergence par rapport aux autres pays de la zone euro. Pour ce faire, il conviendrait de disposer d’informations détaillées sur les méthodes d’enregistrement des prix effectivement mises en œuvre dans chaque pays, pour chaque type de produit. Malheureusement ce type d’information n’est pas facile à obtenir. Il est néanmoins possible de tirer des enseignements indirects sur ces pratiques dans le cas du gaz et de l’électricité en utilisant une source de données distincte de l’IPCH.

En effet, dans sa base de données « Statistiques de l’énergie » – qui dispose d’une section sur les prix – Eurostat publie également des prix semestriels pour l’électricité et le gaz en niveaux (en euros par unité consommée), et ce pour différents types de consommateurs et aussi bien taxes comprises que hors taxes. Les prix publiés sont jusqu’en 2006 ceux en vigueur le 1er janvier et

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