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Victor Hugo Oh Je Fus Comme Fou

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de violence : « Je voulais me briser le front sur le pavé », la souffrance est telle que V. H. voudrait se donner la mort pour y échapper.

Cela le pousse ensuite à se révolter. Le champ lexical de l’horreur (« terrible », « horrible », « affreux », « malheur sans nom ») évoque le choc éprouvé par V.H. lorsqu’il prend connaissance du drame qui le pousse à réagir. Vers 7 à 9, la ponctuation et la répétition des mots « et » et « puis » donne un rythme saccadé au texte . Les verbes à l’imparfait («me révoltais », « fixais mes regards », « n’y croyais pas», « m’écriais ») montrent que les pensées de révolte de V.H. l’obsèdent. «Est-ce que Dieu permet de ses malheurs sans nom », ici l’auteur fait encore allusion à la responsabilité de Dieu. Le verbe permettre a un sens fort : Dieu a-t-il permis que cet accident arrive ? L’auteur pose en réalité la question sans attendre de réponse comme s’il réfléchissait à voix haute.

Pour qu’enfin, cette réflexion le conduise au refus total de la triste réalité.Dans le vers 9 : « Et je n’y croyais pas, et je m’écriais : Non ! », la négation se trouve accentuée par le rejet et témoigne du refus de l’auteur de voir la mort de sa fille en face. La ponctuation est expressive et marque la colère de V.H. Les vers 12 et 13 confirment cette idée de refus : « Il me semblait que tout n’était qu’un affreux rêve ». Ici il parle « d'affreux rêve », un peu comme s’il allait se réveiller de ce cauchemar, de cette sorte de vision irréelle. « Elle ne pouvait pas […] » et « Que c’était impossible […] », ces deux débuts de vers illustrent parfaitement le refus de l’auteur a accepter cette mort. V.H. affirme ici un fait, il était impossible que sa fille lui eut été retirée.

La douleur immense que ressent le poète est donc bien à l’origine de la realite qu'il ne veut accepter, le refus est la seconde étape du deuil.

Dans ce poème, V.H. se refuse à accepter l’inacceptable. Et c’est cette phase de refus qui va être le déclencheur de sa folie. Nous nous attacherons d’abord à montrer l’agitation mentale du poète tout au long du poème pour étudier l’expression de la folie du poète.

D’abord ce poème frappe par l’apparition successive de plusieurs sentiments, émotions : le choc, la douleur, la colère, le déni et enfin la folie du poète. Et et tous ces sentiment couplé au discours direct/indirect illustre bien l’agitation mentale du locuteur. La présence de raisonnement sans conclusion (« Est-ce que Dieu permet de ces malheurs sans nom / Qui font que dans le cœur le désespoir se lève ? ») contribue aussi à confirmer cette idée. Par ailleurs on retrouve deux passages ou la répétition de plusieurs termes de même racine (« [...] dont l’âme a souffert ma souffrance, » ; « Tout ce que j’éprouvais, l’avez-vous éprouvé ? ») montre une répétition qui, associée avec la répétition des mots « et » et « puis » et à la ponctuation donnant un rythme saccadé au texte contribue à montrer un V.H. perdu.

Les dernieres lignes marquent l’apparition de la folie et d'hallucinations de l’auteur. Le locuteur rentre dans un délire d'hallucination auditive et visuel dans lequel Léopoldine est vivante. Les deux verbes conjugués à l’imparfait aux vers 14 et 16 (« je l’entendais rire » et « j’allais la voir ») confirment tout à fait cette idée d’hallucination auditive et visuelle. Puis on observe un saut de ligne, entre les vers 16 et 17, qui sépare le début du poème du quatres vers final. Ce procédé stylistique marque une coupure avec la réalité, cette coupure est d’ailleurs accentuée par un passage au discours direct et au système du présent (« elle vient », « elle est » présent simple ; « j’ai dit », « a parlé » passé composé ; « Tenez », « laissez-moi » présent de l’impératif) alors que presque tout le reste du texte est écrit au système du passé. La forte ponctuation, les phrases exclamatives et les coupures irrégulières de ces 4 derniers vers donnent un rythme saccadé au texte illustrant la forte émotion à laquelle V.H. est soumis. Dans ces derniers vers, le locuteur essaye de convaincre le lecteur de la présence de sa fille dans la maison, il s’adresse directement au lecteur, qui ne partage pas son hallucination et donc sa vision des choses, et tente de le persuader : « Tenez ! voici le bruit […] », « Attendez ! elle vient ! », « Car elle est […] dans la maison ». Les deux derniers mots « sans doute » montre bien que V.H hallucine, imaginant sa fille Léopoldine vivante dans la maison.

On a donc bien montré que ce poème était un moyen, pour V.H. d’exprimer sa douleur suite a la mort

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