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ulation financière parisienne de Saccard mêlées aux histoires amoureuses mais triviales de Renée et Maxime.

C) Les rapports sociaux :

Avec la vie mondaine que vit cette population, beaucoup de rapports sociaux ont présents dans le roman : les gens organisent beaucoup de réceptions de fêtes de bals etc.… et ils discutent de sujet triviaux : sont l’argent et la sexualité Tout d’abord, Suzanne Haffner et Adeline d’Espanet, « les deux inséparables », sont deux homosexuelles. Zola le sous-entend dès le début du roman, dans l’incipit : « Et, levant la tête, elle salua deux jeunes femmes côte à côte, avec une langueur amoureuse » (p 43) ou encore les hommes d’affaires s’associant avec Saccard pour la spéculation financière : Toutin Laroche, Mignon.. Il ya aussi le rapport incestueux entre Maxime et Renée s’y rapporte.

II La Curée, une satire sur plusieurs plans :

La Curée relate l’épanouissement, l’apogée du Second Empire. Dans le roman, existent une multitude de rapports sociaux : ceux des piliers de l’Empire. Ces piliers sont les hommes politiques (M .Hupel de la Noue, M. de Mareuil), les hommes d’affaires (Toutin Laroche, Mignon et Charrier) et femmes mondaines (Suzanne Haffner et Adeline d’Espanet, la comtesse Vanska, Laure d’Aurigny), des gens censés être respectable, les « grands » de la société. Ils ne sont au final, tous plus détestable, les uns que les autres. Tous ces portraits, servent, à la dénonciation du régime impérial, de sa décadence, sa corruption, sa perversité.

Cette dénonciation est visible dans les portraits psychologiques des personnages :

Monsieur de Mareuil, héritier d’une riche et noble famille est obsédé par la députation et marie sa fille, Louise, pour avoir une bonne réputation auprès de Saccard, le frère du ministre

Suzanne Haffner et Adeline d’Espanet, « les deux inséparables », sont deux homosexuelles. Zola le sous entend dès le début du roman, dans l’incipit : « Et, levant la tête, elle salua deux jeunes femmes couchées côte à côte, avec une langueur amoureuse » (p 43)

Tandis que Mignon et Charrier, trempent dans des affaires de spéculation, avec Saccard notamment, ne pensent qu’à faire fortune pour retourner vivre dans leurs villes natales. Tous ces grands ne sont que des profiteurs du régime ou des dépravés, aucun personnage n’est épargné. Saccard se marie avec Renée seulement pour la fortune et le patrimoine immobilier de sa famille.

La curée définit la part de la dépouille de la bête qu’on réserve aux chiens après son trépas. Ce titre représente bien ce qui se passe dans le livre, car pour Zola, c’est en quelque sorte Paris jeté aux chiens, c’est le dépeçage des immeubles de Paris par des spéculateurs.

Ce roman est donc bien plus qu’un roman représentant la société objectivement dans le cadre du mouvement naturaliste, c’est une satire

A) Cette satire est politique : le pouvoir est dirigé par les intérêts financiers.

L’intérêt et la quête de la fortune, de la richesse priment sur les convictions. L’argent, les bénéfices sont l’essence même du régime. Les hommes forts du régime ne pensent qu’à leur enrichissement. Ils ne recherchent que le profit, au détriment des autres. L’Empereur lui n’est pas épargné, en témoignent son portrait dans le texte :(Page 167, Page 335). En effet tout le roman est basé sur la spéculation financière de Saccard et de ses affaires avec des hommes d’affaire tels que Toutin et Laroche : dès le premier dîner Aristide et les hommes parlent d’affaires et d’alliance politique.

Alors que Renée et les femmes présentes dans le roman ne se préoccupent seulement de leurs habits et leurs toilettes : P 15 « tu dépense plus de cent mille francs par an pour ta toilette ». Les femmes sont jalouses de Renée lorsqu’elle a une nouvelle robe et ne se préoccupent pas de la vie politique ou de la société.

De plus la description faite de l’empereur

B) Cette satire est aussi morale :

Il s’exprime d’abord par la déformation ou le refus de la culture :- Les panneaux de la salle à manger des Saccard sont vides : « Les quatre grands panneaux avaient dû être ménagé de façon à recevoir des peintures de nature morte ; mais ils étaient restés vide, le propriétaire de l’hôtel ayant sans doute reculé devant une dépense purement artistique. » (Chapitre 1 P 59)

- Maxime ne garde de son éducation dans des collèges prestigieux, « Maxime alla au lycée Bonaparte » aujourd’hui le lycée Condorcet, ayant d’ailleurs une intelligence très vive, une passion pour la toilette : « Il ne lui resta de sa jeunesse qu’une véritable religion pour la toilette » (Chapitre 3 p 135)

- Les chanteurs au bal de la mi-carême ne font que des airs minables tels que : « Ah, il a des bottes, il a des bottes, Bastien » « Ohé les petits agneaux » ou « J’ai un pied qu’i r’mue » (Chapitre 6 p 293) Que des grands classiques musicaux !

- La pièce de théâtre mythologique, à la fin du roman, ou M. Hupel de la Noue, détruit complètement la mythologie, l’histoire de Narcisse, en donnant « carrière à son imagination » p 280

Une satire morale au niveau aussi de la débauche amoureuse, qu’illustre parfaitement le Café Riche, un endroit qui lui est entièrement consacré :

(p176) : « un large divan, un véritable lit » « une belle glace trapue que les diamants de ces dames avaient criblés de noms, de dates, de vers estropiés, de pensées prodigieuses et d’aveux étonnants. Renée crut apercevoir une saleté et n’eut pas le courage de satisfaire sa curiosité » « Elle regarda le divan, éprouva un nouvel embarras »

Les hommes se partagent une même femme, les femmes, un même homme, et en sont parfaitement conscient, la dimension sentimentale de l’amour est remplacé par la dimension physique :(p 261) «Maxime lui dit à l’oreille en lui montrant la dame blonde : « Elle n’est pas mal, n’est ce pas ? Je veux la faire pour ce soir. » Puis plus tard dans le récit : « Quand la dame blonde prit congé de ces messieurs, pour remonter à son appartement, qui était à l’étage supérieur, Saccard fut étonné de ce que Maxime ne la suivait pas. « Eh bien ? lui demanda-t-il

- Ma foi, non répondit le jeune homme. J’ai réfléchi…. » « Je te cède la place si tu veux. Dépêche-toi, elle n’a pas encore fermé sa porte » p262

Cette satire de la société atteint son apogée, lors du bal de la mi-carême, précisément quand la porte de la salle à manger s’ouvre : (p 293-4) La curée trouve alors sa représentation symbolique dans la scène de pillage du buffet.

Dès l’ouverture de la salle du buffet, les hommes et femmes, considérés comme respectable, se transforment en des animaux assoiffés, avide de nourriture. Et nous pouvons nous apercevoir que cela rappelle la curée, selon la définition. Les viandes froides sur la table, permettent de faire un rapprochement avec la curée, après la chasse, où les chiens se partagent des morceaux de viande. On peut y voir une comparaison des bourgeois d’affaires avec les chiens de chasse. Ils se transforment en animaux :

«

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