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re de la matière, nature du monde (a-t-il toujours existe ?), existence de Dieu et de l’âme… Est ce que les activités intelligentes et les capacités mentales s’expliquent par la matière ou requières en nous un principe immatériel qui se différencie du monde sensible ? Les deux problèmes fondamentaux de la philosophie de l’esprit sont : quelles sont les conséquences étant en droit de tirer du développement de la neurophysiologie et d’IA ? Est-ce qu’elles nous obligent à adopter une théorie matérialiste de l’esprit ? Est-ce qu’on est capable de développer une théorie matérialiste de l’esprit satisfaisante ?

1) Analyse de l’esprit

On essaye de clarifier et d’être aussi précis que possible dans la distinction, l’analyse des capacités et performances associable à la notion d’esprit. Un caillou n’a pas d’esprit contrairement à un chien ou à un humain. Une distinction générale peut être faite entre 2 grands types de capacités : les capacités théoriques dites représentationnelles ou « cognitives » et les capacités automotrices ou « désirantes, appétant, de peur » (la mise en mouvement par la volonté et non parce que quelqu’un nous fait bouger : le caillou ne se meut que parce que d’autres choses le poussent). Selon Aristote nous sommes des automobiles grâce à cette capacité. Qu’est ce qui est nécessaire pour que l’on perçoive un autre être comme doté d’un esprit ? Imaginons que nous rencontrons une boule de guimauve bleue qui semble se braquer vers nous, que nous faut-il pour comprendre qu’il peut s’agir d’un esprit extraterrestre ?

Pour les capacités représentationnelles, niveau le plus frustre et élémentaire, il nous faut la sensation.

Reprenons l’exemple de la guimauve : on le touche et il bouge légèrement en réaction à notre contact. Cette forme minimale de spiritualité témoigne même si il s’agit d’une capacité passive ou réactive, de la présence de la vie. Cela consiste donc en un certain vécue sensoriel et qualitatif qui reste très élémentaire. Une huitre réagit grâce à cette capacité au citron en rétractant sa membrane mais ne possède pas de mémoire pour se souvenir d’une telle expérience. On éprouve donc du plaisir ou de la souffrance ce qui nous impose certaines obligations de respect envers les animaux par exemple. C’est donc sous l’action de l’environnement être dans un certain état vécu interne qui dépend de nos sens (ouïe, vue, touché) mais qui reste indéfinissable dans toute sa complexité. La sensation est donc un état interne qui résulte d’effets extérieurs (on sent quelque chose qui nous fait du bien mais nous ne voyons pas de quoi il s’agit donc nous sommes dans l’incapacité de dire ce qui nous procure cette sensation) mais la perception c’est l’utilisation de la sensation pour se représenter la source distale soit ce qui la produit : on appel cela un percept. Par exemple si on entend un certain bruit on peut l’associer au champ d’une baleine grâce à notre perception. On isole un aspect de l’environnement par le biais de la sensation. La discipline de l’éthologie animale est l’étude du comportement animal dont l’une des thèses centrales est que les animaux ont des percepts adaptés à leurs capacités sensorielles. L’exemple de la Tique mis en avant par Jacob Von Uexkull montre que les animaux perçoivent des petits aspects de l’environnement leur permettant de survivre, de se nourrir, soit ayant une signification vitale. Prenons l’exemple d’un bébé : ses percepts sont très limités, il ne perçoit pas l’intégralité de sa mère tout de suite. Il isole des aspects de l’environnement sans en comprendre sa totalité.

L’image est aussi un percept dépouillé de son objet réel, le concept en absence de l’objet concret dans l’environnement immédiat. C’est la capacité de l’esprit à garder en mémoire alors que l’objet n’est plus la : le rêve nourrit les traces laissées par les percepts tout comme l’imagination.

Le troisième niveau de capacité associée au fait d’avoir un esprit relève des conceptions. La différence avec les percepts c’est que le concept inclus une capacité recognitionnelle soit de ré-identifier quelque chose : un chien reconnait son maitre. Un concept c’est donc une fiche mentale avec des informations sur l’environnement (on fiche les gens que l’on rencontre, les informations que l’on apprend) qui nous permet de retrouver des choses familières. La grande différence se retrouve entre les concepts singuliers et les concepts généraux : c’est la différence entre un chien qui peut reconnaitre SON maitre et un homme qui peut reconnaitre des caractéristiques applicables à un ensemble d’individus ou tout un tas de concepts, reconnaitre des types et classer des types d’objets (une table, un chien, une fleur). Un concept général serait associé à la parole et dépendrait de la classification des choses qui nous entourent. Les animaux capables de reconnaitre un prédateur font quant à eux des classifications élémentaires, on pourrait parler de protopensée.

Les capacités inférentielles sont les capacités à avoir un comportement intelligent : être capables de reconnaitre certains objets et être capables de s’attendre à certaines choses et en anticiper d’autres. On s’attend par exemple à ce qu’un chien aboie. Chez les poulpes, on peut voir qu’ils sont capables de résoudre des problèmes comme ouvrir le couvercle d’un bocal pour prendre le poisson à l’intérieur et pouvoir le manger. Tout ceci représente donc la capacité cognitionnelle, l’esprit en tant que pouvoir de connaitre.

La deuxième catégorie relève de l’auto motion, des capacités conatives (du latin conatus : désir, tendance) désignant le mouvement vers. Au premier niveau, l’émotionnel, c’est- à -dire d’avoir des attirances et des répulsions, des attraits et de repoussoir. Un être n’ayant aucun penchant positif ou négatif le faisant aller vers ou fuir devant ne possède pas d’émotions car cela rappel à la peur, l’attirance. Un caillou n’a pas de regret ni de préférence. Le niveau de la volition ou de la volonté touche quant à lui une capacité plus sophistiquée qui suppose que l’on se représente à l’avance quelque chose et qu’on le valorise. Vouloir réussir son année de philosophie veut donc symboliser un double mouvement lié à l’exercice de la volonté qui nous permet de nous orienter vers cet objectif. Vouloir c’est donc poser des valeurs contrairement à un chien qui a un esprit émotionnel et qui ne fonctionne que par les désirs. C’est ce qui caractérise donc les humains car cette capacité nous est propre puisque nous avons un concept de soi, nous accordons de la valeur à la vie et contrairement à l’animal on peut craindre à l’avance la mort.

2) Qu’est ce qui possède un esprit ? (capacités cognitives des animaux, différences entre eux et nous)

Avoir un esprit, c’est accepter le fait qu’il est modulaire, que l’on peut distinguer 6 niveaux : la sensation, la perception, le concept, l’inférence, l’émotion, la volition + valeurs. Au fond nous définissons l’esprit par rapport à nous puisque nous possédons l’ensemble de ces capacités. On peut cependant imaginer des créatures qui possèdent certains de ces modules et pas tous comme c’est le cas dans la vie animale ou l’on trouve des animaux possédant 1 à 5 modules sur 6. Joëlle Proust à d’ailleurs écrit le livre « Comment l’esprit vient aux bêtes » qui montre qu’on peut leur accorder différents niveaux d’esprit.

Si on accepte cette classification cela permet de résoudre qui a un esprit. Les hommes possèdent donc l’ensemble de ces capacités mais il est toujours possible que nous ne possédions pas des capacités X qui seraient par exemple extra-terrestres.

Il ne faut donc pas nécessairement associer l’esprit a des capacités complexes comme la volition mais a une certaine forme de conceptualité. Quand on réfléchit sur les machines il faut reproduire le même modèle : elle n’a pas forcement besoins d’avoir l’ensemble de ces capacités pour avoir un esprit. Les machines pourraient donc se comporter de manière correcte au niveau de la perception, des concepts, des inférences… C’est donc vrai dans une certaine mesure de considérer que l’intelligence artificielle existe.

3) Différence entre esprit et matière ou entre les phénomènes mentaux et physiques

Pourquoi l’esprit pose un problème philosophique ? Parce que les réalités qui relèvent de l’esprit ont des caractéristiques qui tranches sur les processus matériels ou physiques. Les distinctions principales entre spirituel et matériel sont : supposons que quelqu’un observe attentivement un carré bleu, on imagine que cette personne à un tatouage sur le biceps, on se demande quelle différence il y a entre la perception d’une tache bleu et ce tatouage. La première différence est que si on peut voir le tatouage et l’observer en revanche la perception du bleu ne nous permet pas d’accéder à sa perception effective du carré, on ne peut se baser que sur le comportement de la personne pour savoir ce qu’elle pense, pour connaitre ses états mentaux. Le physique est donc extérieur et accessible à tous tandis que le mental est intérieur, nous sommes les seuls à avoir accès à nos pensées (connaissables par introspection). Par exemple aussi on peut voir par rapport au comportement et à l’attitude qu’une personne s’ennuie

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