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Le Diagnostic Financier Bancaire

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ce ? Pour mieux cerner le sujet on a réparti notre travail en trois grands chapitres: le premier s’intéressera au crédit et ses risques, le deuxième met l’accent sur l’apport de l’analyse financière dans la prévention de risque crédit. Quand au dernier il va bien illustrer le sujet à travers une étude de cas pratique.

Chapitre -I : le crédit et ses risques

Section I : Généralités sur les crédits

L’activité bancaire peut se résumer dans la réception de fonds d’un coté et la réalisation d’opérations financières d’un autre coté, parmi ces opérations, l’octroi de crédit constitue sans doute une des activités les plus captivantes pour une banque, mais aussi les plus avantageuses.

A. Définition du crédit

Pour mieux cerner la notion de crédit, nous présentons les principales définitions du crédit comme suit : Prêt accordé par un particulier ou par un organisme bancaire contre promesse de remboursement dans un délai déterminé et paiement d’intérêts. (Encyclopédie encarta 2004)

Confiance accordé par une personne à une autre (crédibilité de quelqu’un = fiabilité).

Selon M.G.P.Dutaillie[1] « Faire crédit, c’est faire confiance, c’est donner librement la disposition effective et immédiate d’un bien réel ou d’un pouvoir d’achat, contre la promesse que le même, ou un bien équivalent vous sera restitué dans un certain délai, le plus souvent avec rémunération du service rendu et du danger couru, danger de perte partielle ou totale que comporte la nature même de ce service ».

Remarquons que selon ces différentes définitions, le crédit se caractérise par la conjugaison des cinq éléments suivants[2] :

- la confiance du prêteur dans l’emprunteur ;

- le temps consenti par le prêteur pour le remboursement du prêt ;

- la promesse de rembourser de l’emprunteur ;

- la rémunération du service c’est l’intérêt que verse l’emprunteur au prêteur ;

- le risque « potentiel » de l’opération que supporte le prêteur.

B -les principales catégories de crédits bancaires

Les crédits bancaires peuvent financer le cycle d’exploitation des entreprises comme elles peuvent contribuer à la réalisation de programmes d’investissement.

1-les crédits de fonctionnement ou d’exploitation[3]

Ces types de crédits visent à satisfaire les besoins temporaires de capitaux pour éviter la cessation de paiement ou la perturbation de l’activité de l’entreprise, financer les besoins en fonds de roulement, et faire face à certains décalages dans le temps entre les recettes et les dépenses de l’entreprise. Dans cette catégorie de crédits on pourra distinguer entre :

- Les crédits par décaissement : qui impliquent un décaissement effectif de l’argent (cas de facilité de caisse, découvert, l’escompte, des avances diverses, etc. …)

- les crédits par signature : où le banquier s’engage par signature sans décaissement effectif d’argent lors de l’octroi de crédit (diverses cautions).

Il est à noter que la distinction entre les deux types de crédits n’est pas absolue, puisque le banquier peut être appelé à faire un décaissement effectif lorsque le risque pour lequel il s’est porté garant se réalise.

1. Les crédits par décaissement

Comme il a été cité ci-dessus Les crédits par décaissement se sont des crédits qui impliquent un décaissement effectif de l’argent. On distingue en grande partie 3 cas de figures : il s’agit essentiellement :

*-les facilités de caisse

*-les crédits de mobilisation

*-les ouvertures de crédits

1.1.1-les facilités de caisse

Il s’agit des crédits consentis à l’entreprise lorsqu'elle a besoin de faire face à une gêne momentanée de trésorerie. C’est un crédit bancaire de très courte durée (quelques jours) permettant à l’entreprise de faire face aux décalages passagers entre ses encaissements.

C’est le crédit bancaire le plus souple, c’est une autorisation de crédit d’un montant donné, que l’entreprise aura la possibilité d’utiliser d’ici une date donnée si elle le juge utile. Ils impliquent le moins de formalités et de création de papier .ils peuvent être fréquemment renouvelés, mais reste toujours limité tant pour son montant que pour sa durée.

1.1.2.-les crédits de mobilisation[4]

Il s’agit des crédits qui se traduisent par un crédit accordé à l'entreprise, garanti en quelque sorte par certains de ses actifs à court terme : parmi ces actifs le plus fréquemment utilisé est l’encours des créances sur les clients, mais il peut s’agir également d’un stock particulier ou d’un portefeuille de titres de placement. Les cas les plus répondus sont : L’escompte commercial, le Crédit Mobilisable des Créances Commerciales. (C.M.C.C.) et l’ouverture de crédits.

*- L’escompte commercial :

C’est le cas le plus ancien et qui correspond à une remise à l’escompte des effets de commerce (traites ou billets à ordre) détenus par l’entreprise sur ses clients, lui permettant d’obtenir de son banquier, dans la limite d’un plafond d’escompte, la disposition immédiate du montant de ses effets, diminué des agios et des commissions correspondantes.

L’escompte commercial est la forme de crédit à court terme qui demeure la plus répandue. Il permet à l’entreprise d’obtenir un crédit et en même temps de faire assurer par le banquier l’encaissement des ses créances. Toutefois il reste le crédit le plus contesté vu la lourdeur de la procédure administrative et du coût qui en résulte pour les banques. C’est pourquoi une nouvelle forme de crédit tend à remplacer l’escompte commercial : le C .M.C.C.

*- Le Crédit Mobilisable des Créances Commerciales(C .M.C.C. ) :

C’est un crédit global matérialisé sous la forme de billets à ordre escomptés par la banque. À la différence près que la procédure d’escompte ne s’applique plus ici effet par effet mais à travers un bordereau récapitulatif des effets que l’entreprise entend mobiliser auprès de sa banque.

1.1.3. Les ouvertures de crédit :

Il s’agit de tous les crédits non spécialisés accordés. Ces crédits sont cependant fondés sur des opérations déterminées (fabrication, détention de stocks du fait de fluctuations saisonnières, attente d’une opération financière) mais leur montant est global pour une ou plusieurs périodes de l’année. Ils se présentent sous deux formes :

a- Crédit par caisse :

C’est l’autorisation de tirage sur le compte ouvert par le banquier au nom de l’entreprise en l’absence de provision. Désigné le plus souvent sous le terme de découvert, il a l’avantage de simplicité puis qui’ il s’adapte rigoureusement aux besoins de l’entreprise, mais à côté, il est très coûteux dû au montant élevé des intérêts et commissions.

b-le crédit mobilisable

Ce sont des crédits matérialisés par des effets financiers et réescomptables. Il est moins onéreux ; il est bien adapté aux crédits dits « de compagne »destinés à couvrir des besoins saisonniers, comme par exemple certaines activités agricoles, lorsque la majeure partie de la production de l'entreprise se réalise sur une partie de l'année seulement. Le remboursement du crédit se fait alors grâce aux ventes effectuées. La garantie demandée par la banque peut être le nantissement du stock. Cela signifie qu'en cas de problèmes, le stock devient la propriété de la banque qui s'efforcera de le vendre au meilleur prix afin de récupérer tout ou partie du crédit accordé.

2. Les crédits par signature[5]

Il s’agit des crédits où le banquier s’engage par sa signature sans décaissement effectif d’argent lors de l’octroi de crédit (diverses cautions).

Les crédits par signature présentent des avantages pour le banquier comme pour son client, ils permettent aux banquiers d’éviter toute sortie de fonds et aux clients d’améliorer leur gestion de la trésorerie, d’abaisser leurs coûts financiers et de valoriser leur image de marque. Ces crédits génèrent par contre aux banquiers des risques difficiles à évaluer et dont le suivi est lourd à gérer.

Exemple : Caution d’adjudication ou de « bonne fin » dans les marchés publics :

Au moment de la remise d'une offre par un soumissionnaire : le maître de l'ouvrage désire s'assurer que le soumissionnaire ne se désistera pas s'il se voit attribuer le marché et sera capable de le réaliser ; la

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