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Le Vieux Chat Et La Jeune Souris

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r » vers 16, « Haranguer » vers 20, « tint parole » vers 22. Tout ceci permet l’argumentation indirecte de La Fontaine. Le dialogue est la confrontation de deux points de vue qui sert à la peinture psychologique des personnages. Deux discours s’opposent : l’éloquence pathétique de la jeune souris et la sécheresse sinique du vieux chat.

II. L’argumentation dans le texte.

La souris cherche à persuader le chat, en faisant appel à ses sentiments; « implorant » vers 2, mais aussi à le convaincre ; « payant de raison » vers 3. Les deux gérondifs montrent sont argumentation risquée. En aucun cas elle ne cède pas à une terreur non controlée. Elle métrise la situation et sa plaidoirie le révèle. Elle multiplie les interrogations rhétoriques; « une souris / De ma taille et de ma dépense / Est-elle à charge en ce logis ? » vers 4 à 6, « Affamerais-je, à votre avis, / L’hôte et l’hôtesse, et tout leur monde ? » vers 7-8, qui impliquent une réponse négative. La souris suggère d’abord l’idée d’un séjour économique ; « d’un grain de blé je me nourris » vers 9, « Une noix me rend toute ronde. » vers 10. La souris en appelle à la pitié, à l’émotion, et essaye de persuader le chat de lui laisser la vie sauve. La Fontaine exprime dans ses vers le principe de l’existance minimale. C’est l’idée de défense que tient la souris. Mais, elle sait que savoir parler c’est aussi flatter: l’endroit où le chat dors est un « logis » vers 6, et il devient, avec son épouse, « hôte » et « hôtesse » vers 8, et le « tout leur monde » du même vers suggère tout un lignage, mais aussi des domestiques en grand nombre. De tels hôtes auront à montrer le sens de l’hospitalité. C’est ici le discours habile d’une jeunesse pleine de talent. En bonne rhétoricienne, la souris garde pour la fin l’argument le plus fort. Le vers 12 est un Alexandrin cadencé qui donne une noble ampleur à l’argument. L’emploi des deux impératifs : « attendez » vers 11, « Reservez » vers 12, constitue une ardresse directe au chat. Elle en appelle aux sentiments paternels et anoblit ses chatons avec « Messieurs » vers 12. La perosraison de la souris prend appui sur la certitude que les parents ne pensent qu’à leurs enfants. Néanmoins, les efforts d’éloquence de la souris se révèlent inutile, puisque la souris attrapée n’est pas en situation de force.

Le chat, qui est, lui, en position de force, ne discute pas. Il réplique par une leçon sur le monde et sur lui-même. Il une interrogation rhétorique, vers 15: « Est-ce à moi que l’on tient de semblables discours ? », mais c’est pour ce moquer de la souris qui semble s’être trompée d’interlocuteur. Cette interrogation oratoire équivaux à une négation forte; -ce n’est surtout pas à moi qu’il faut tenir des discours pareils.- Le chat feind volontairement de poser une question dont il connaît la réponse : la visée est argumentative. Le chat fait semblant de laisser la discussion ouverte alors qu’il n’y a pas de discussion possible. Il rappel à la souris, avec orgueil, qui il est. Le chat termine son discours par des impératifs, mais aux conseils suppliants se sont substitués des railleries imperieuses: le verbe monosyllabique « meurs » du vers 19 et la formule « haranguer les sœurs filandières » vers 20, rendent le chat encore plus cruel, conformément à la loi de la nature.

Conclusion

Le chat ironise sur les talents d’orateur de sa proie. La parole est ainsi au cœur de la fable, avec le chant lexical de la parole. La souris croit pouvoir, grâce à sa maitrise

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