Maupassant, Préface à Pierre Et Jean

stiques d’un texte informatif et explicatif pour mieux atteindre son but. Progressivement l’aspect universel s’altère et la pensée de l’auteur se fait plus présente. La modalisation passe par les termes mélioratifs et la multiplication de la ponctuation exclamative. Maupassant s’engage de plus en plus en tant qu’auteur réaliste se défendant de l’opinion générale.

b) La prise en compte du lecteur

L’argumentation est simple, peu littéraire avec des exemples communs fournissant des éléments de réflexion au lecteur. L’organisation du texte se fait en succession de brefs paragraphes correspondant chacun à une construction d’argument malgré tout en évitant l’éparpillement grâce aux connecteurs logiques. L’auteur fonctionne comme le guide du lecteur dans sa réflexion.

c) Le martèlement puissant des idées

On observe l’efficacité d’entrelacement de deux circuits argumentatifs : détruire une idée fausse pour reconstruire une idée claire et justifiée. On peut relever le registre polémique à la fin du texte par la succession de phrases exclamatives nominales qui accumulent des affirmations venant à l’encontre des idées reçues au profit de l’affirmation nouvelle. L’auteur ne développe plus ses arguments : le registre polémique fait son efficacité.

Conclusion :

Il s’agit d’un extrait célèbre dans lequel Maupassant prend la défense d’un art perçu comme péjoratif dont il décrypte pour le lecteur la complexité dans la capacité à donner l’illusion du vrai. On a donc le déploiement d’un ensemble de moyens efficaces de contenu et de forme pour transmettre ses idées sur le réalisme.

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