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Peut-On Abolir Le Travail ?

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mme, ce travail n'est pas porteur de valeur. Par exemple, le travail à la caisse d'un supermarché apparaît comme une poesis. Il n'apporte pas la dignité à laquelle la nature humain peut aspirer. Il ne développe ni n'entretient aucun savoir faire particulier. Dans ce cas, le travail semble souhaitable à abolir. De plus, ce travail apparaît aussi comme possible à abolir puisque la mécanisation prend place dans ce secteur, diminuant pour le moment mais peut être supprimant dans le futur cette profession.

Il faut abolir le travail pour mettre fin à l'aliénation causée par le travail sur les ouvriers. En effet, un ouvrier devient autre que lui même, il est dépossédé de lui même lorsqu'il est réduit à travailler. En vendant sa force de travail il va s'aliéner c'est à dire que dans le travail il ne sera pas lui même. Marx disait à ce propos que : « Le travail produit l'ouvrier en tant que marchandise ». Marx implicite que l'ouvrier n'est un pas individu, seulement une force de travail. On pourrait pousser cette comparaison à l'extrême en assimilant un ouvrier à un animal comme un boeuf ou un cheval tirant une charrue. L'homme est animalisé par le travail. Le travail devient extérieur à l'ouvrier et dès lors destructeur. Le travail est forcé, contraint par la société, par la classe sociale de laquelle il est issu. Lorsque le travail n'est pas libre il perd son intérêt. Abolir le travail permettrait à l'homme de retrouver possession de lui même.

Il apparaît comme nécessaire d'abolir le travail car il est à la base de la perversion des relations sociales entre les individus. A l'origine, les relations ont commencé par être intéressées suite à la division sociale du travail qui attribue à chacun une profession bien défini et donc la production d'un objet et non plus directement la satisfaction de ses besoins personnels. Les individus ne sont plus indépendants. Cette démarche peut paraître altruiste mais la réalité commerciale a matérialisé les relations humaines. Chaque individu est individuellement dépendant des autres, d'une société. Ensuite, on a assisté a une dégradation des relations avec l'apparition et le renforcement des classes sociales. Une opposition est née entre d'une part les ouvriers qui produisent les objets et d'une autre part les patrons capitalistes qui contrôlent eux les moyens de production. On assiste alors à la division rationnelle du travail qui amplifie le phénomène car le partage des richesses produites est inéquitable. C'est ce que Marx dénonce dans Le Capital, les ouvriers ne travaillent plus uniquement pour eux : « Si je dors, je dors pour moi seulement, si je travaille, je ne sais pour qui se sera ». Cette perversion provient donc de ces deux divisions successives du travail au sein d'une société. La division sociale du travail semble être un pilier de notre société civilisée, il paraît difficile de la remettre en cause. Cependant, la division rationnelle du travail prônée par Taylor entre autres est largement remis en question depuis sa création, par certain capitaliste qui y voient des dérives mais en premier lieu par les communistes tel Karl Marx. Ces derniers entendent supprimer les classes sociales, l'opposition entre patrons et ouvriers. Ces mesures permettraient à terme de recréer un climat où les relations sociales seraient indépendantes de l'intérêt personnel de chacun. Le communisme défend, par exemple, une plus grande -voir une totale- égalité des richesses. Ceci permettrait aux individus auparavant patrons ou ouvriers de fréquenter les mêmes lieux, d'avoir des activités communes et par conséquent de pouvoir créer un dialogue et donc de pouvoir nouer des relations.

Le travail n'est qu'un gage en échange d'une rétribution. Il ne faut pas faire l'amalgame, c'est la rétribution qui est nécessaire à la vie, pas le travail en lui même. Notre société est très nettement influencée de valeurs judéo-chrétiennes qui mettent la valeur du travail en exergue. Pourtant, le travail n'est vécu que comme un moyen de subsistance, pour subvenir à ses besoins et à ses désirs. En soit, le travail n'est pas source de plaisir ou de désir, dans ces conditions il peut difficilement être considéré comme épanouissant puisqu'il apparaît nécessairement contraint et même parfois forcé. De plus, le travail est à l'origine de la monnaie puisqu'elle est apparue pour simplifier les échanges lors de la division sociale du travail. Le travail crée, malgré qu'il soit réalisé en échange d'une rémunération, un appauvrissement global de la population de par les classes ouvrières populaires. Par exemple, aux Etats Unis, certains ouvriers vont cumuler plusieurs emplois, travailler près de 14 heures par jour et ça tous les jours de la semaine. La rétribution ne leur permettra que de subvenir à leurs besoins primaires mais pas de satisfaire leurs désirs. L'abolition du travail semble souhaitable mais elle est impossible dans nos sociétés car le travail est directement en relation avec la rémunération qui permet la survie de chaque personne. De plus, il paraît difficile de remettre en cause la valeur dont le travail bénéficie dans notre société, le travail est un élément culturel. Si l'on souhaite abolir le travail sans risquer à sa survie il faudrait profondément modifier les bases de la société moderne.

L'abolition du travail semble souhaitable à bien des égards et même possible dans certaines mesures mais le travail est une base de notre société sans quoi celle-ci menacerait de s'effondrer.

Le travail occupe une place très importante dans notre société moderne. Il donne l'impression d'être difficile et peut souhaitable de l'abolir. De plus, l'abolition du travail relève d' une vision utopique de la société.

Les liens sociaux sont à la base de l'humanité. Et la base même de ces liens sociaux sont les relations à travers le travail. Le travail permet un échange des objets produits, le commerce. Il crée de fait des liens tout d'abord commerciaux mais qui peuvent devenir dans un second temps amicaux. Le travail s'effectue au sein d'une communauté. Un mathématicien travaillera au sein de la communauté scientifique par exemple. Le travail peut aussi s'effectuer au sein d'une corporation, d'un groupe, d'une entreprise. Dans le cas d'une corporation, les personnes exercent une profession commune alors que dans une entreprise, les professions peuvent être très variées. En général, plus l'entreprise est importante, plus le nombre de professions différentes sont nombreuses. Le travail permet donc de rencontrer et de créer des liens entre des personnes exerçant la même profession mais aussi entre des personnes dans un but commun comme dans les entreprises. Ces personnes ont un but commun, que se soit faire avancer la science dans le cas des chercheurs ou générer un maximum de profit dans le cas d'une entreprise. La prise en compte collective de cet objectif commun crée un élan de fraternité entre les individus. Secrétaire, commerciaux, ingénieurs... tous poursuivent le même objectif au sein d'une même entreprise. La prise en compte de ce but commun amène l'entraide entre les individus. Le monde du travail est très souvent un monde qui peut permettre à un individu de ne pas se restreindre uniquement à un contexte comme le contexte familial. Abolir le travail serait aussi abolir ces liens entre les personnes, ces mêmes liens qui sont à la base de notre société et de notre humanité moderne. Alors l'abolition de ces liens ne semble pas souhaitable pour pérenniser des relations humaines.

Le travail permet d'assouvir ses désirs. L'homme a des besoins vitaux (dormir, respirer, manger, boire...) mais aussi des désirs qui se différencient des besoins car ils ne sont pas une condition à la survie d'un être. Bien que non nécessaire à la survie, la réalisation des désirs est indispensable à l'homme pour qu'il puisse se réaliser en tant qu'être appartenant à l'humanité. En échange d'un travail, d'une dépense d'énergie, un individu va se voir attribuer une rémunération. Cette rémunération lui permettra de satisfaire ses désirs -où du moins une partie- en plus de ses besoins. Dans les sociétés primitives, le travail occupait une place bien moins importante. Les hommes ne satisfaisaient alors que leurs besoins premiers comme la recherche de nourriture ou d'un habitat pour les tribus nomades. Finalement, les contraintes dans ces sociétés sont supérieures à la contrainte du travail. De plus, ces contraintes imposées dans ces sociétés ne permettent pas la réalisation des désirs personnels de chacun. Le travail apparaît donc comme un moindre mal, une contrainte exigée par la nature humaine mais son abolition ne semble pas être un progrès mais plutôt un retour vers une vie uniquement guidée par la satisfaction des besoins vitaux. Donc il semble raisonnable de préférer le travail qui s'accompagne de l'assouvissement des désirs à l'abolition du travail qui ne permettrait pas d'accomplir le vouloir de chaque individu.

L'humanité ne semble pas pouvoir se passer du travail, il est une des bases de notre société humanisée. Le travail permet d'affirmer la place de tout homme dans notre société. Le travail donne une place à chaque individu au sein d'une société, il a un rôle de régulateur social.

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