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Peut-On Penser Par Soi-Même Sans Se Soucier De Ce Que Pensent Les Autres

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marque de dignité de l’homme qui se distingue ainsi des animaux qui ne sont pas dotés de la pensée et qui ne constituent que des "machines" dont les actions, les réactions, ainsi que les pensées ne sont pas régies par une quelconque conscience mais obéissent à un processus biologique bien précis.

cette conception "classique" de l'homme, de Descartes à Kant, comme substance pensante et consciente à contribuée au "mythe" de l'homme libre, indépendant pensant par lui-même et pour lui-même et dont la pensée ne serait en aucun cas déterminée par une quelconque "force". L’homme serait donc naturellement capable de penser par lui-même.

Pourtant l'existence de la conscience comme conscience de soi, qui permet à l’homme de penser par lui-même n’est pas pleinement exprimée sans relation à autrui. Car ce n'est qu'en voyant autrui, qui est différent, que je prends conscience de moi-même comme être pensant, différent des autres. De plus je n'existe que si autrui me reconnaît lui aussi comme conscience, d'ou le désir humain de reconnaissance de soi par autrui afin d'exprimer pleinement sa conscience.

Sans autrui je ne suis donc rien, je n'existe pas, L'homme n'est donc absolument pas indépendant d'autrui mais Autrui apparaît même comme nécessaire à la constitution de la conscience de soi qui permet à l'homme d'être une substance pensante par soi-même.

En effet, La conscience qui permet, nous l'avons vu à l'homme, être pensant, de penser par lui-même, n’est pas entièrement séparée d’autrui, c'est à dire "l'autre, le moi qui n'est pas moi" comme le définit J. P. Sartre, elle est même au contraire ouverte sur les autres et sur le monde qui l'entoure.

Cette nécessité d'Autrui dans la constitution d'une personne humaine tient du fait que je suis tel que j'apparais au regard d'autrui, Sartre affirme même "qu'Autrui est le médiateur entre moi et moi-même".

Ainsi, par exemple, Je ne peux avoir d’ambition seul, car l’ambition implique la reconnaissance d'Autrui, le désir que les autres adhèrent à ma pensée, peut-on alors penser dans ce cas, sans se soucier de ce que pensent les autres ?

En outre, lorsqu'un individu réalise un geste vulgaire ou maladroit, il ne ressent pas par lui même le sentiment de honte, ce n'est que par la présence d'Autrui que le sentiment de honte sera généré, la honte vient du fait qu'il y a une reconnaissance de sa conscience par autrui, qui me fait être a mes propres yeux ce que je suis pour lui et qui rend alors difficile l'expression de la conscience sans référence à Autrui.

Pareillement, l'influence d'autrui est présente dans toutes les marques de l'humanité, tel que la sympathie qui n'est que la participation involontaire aux émotions d'autrui ou même le dialogue, reconnaissance et intégration de la pensée d'autrui. Je ne suis donc une conscience de soi que si je me forge et me forme à travers la négation d'autrui, une notion d'"intersubjectivité" entre les individus mis en évidence par Hegel dans la dialectique du maître et de l'esclave. Le cogito de Descartes, "je pense, je suis" provient, selon Hegel à la fois de soi-même et d'Autrui : Autrui est indispensable à notre existence. la conscience est donc indéniablement liée à Autrui et est en quelque sorte soudé aux autres et à leur présence.

Si, l'homme est un être pensant et conscient, donc pensant par lui-même, mais que cette conscience est nécessairement liée à la présence d'autrui qui renforce son existence, nous verrons enfin que la relation d'intersubjectivité entre consciences apparaît être une relation conflictuelle qui implique une domination intellectuelle par la pensée d’individus au dépend d’autres individus.

En effet, dans un premier temps du moins, la volonté de reconnaissance d'autrui rendue nécessaire pour la constitution d'une conscience, est une confrontation entre deux êtres qui ne considèrent pas que la reconnaissance à autrui se face autrement que par l'asservissement ou l'inégalité. Chaque individu veut alors asservir l'autre afin qu'il le reconnaisse et même afin de montrer sa supériorité en détruisant l'autonomie et la liberté "de penser" de l'autre. Hegel montre que ce "combat" entre "consciences" aboutit à la relation maître esclave, et à une société ou les dominants imposent leur pensées qui sont reconnues par les dominées, qui prennent conscience de leur infériorité. une vision de la société quelque peu reprise par Marx qui considère que le sujet est déterminé par ses conditions matérielles et historique, sa conscience étant investie et donc aliénée par les représentations sociales dominantes. Les idées des hommes ne sont que les reflets des existences matérialistes et de notre place dans la société. On peut aisément associer cette domination à l’émergence d’un certain phénomène appelé le conformisme qui est un processus très largement étudié en psychologie sociale et qui désigne le changement d'opinion, de comportement ou même de perception, que l'on observe chez l'individu dans certaines situations, sous l’influence de certaines pressions sociales existantes. Ce conformisme

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