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Traité Des Pyrénées

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c un premier point sur les dommages que ce conflit à causer à la France et à l’Espagne et enfin dans un deuxième point voir que le conflit a été destructeur pour les alliées respectives des deux royaumes. Dans une deuxième partie, nous verrons qu’il y a dans ce traité l’idée d’une paix définitive qui va peut-être enfin aboutir avec un premier aspect sur le rôle de Mazarin, un deuxième aspect sur le retrait des armes comme conséquence d’une paix durable et dans en troisième aspect se poser la question si cette paix sera enfin durable dans le temps. Enfin, pour finir, dans une troisième partie, nous verrons que l’Espagne et la France sont en quelque sorte unis par un destin commun, avec un premier aspect sur leur rôle vis-à-vis du Christianisme (ils doivent aller dans le sens d’une cohésion chrétienne) et enfin un deuxième aspect sur le traité qui définit aussi un accord commerciale, qui est plutôt avantageux pour les deux pays puisqu’il permet un affranchissement.

I. Un conflit dévastateur

A. Un conflit dévastateur pour la France et l’Espagne.

Dès le début de ce traité, nous constatons en effet que la guerre qui opposait le royaume d’Espagne au royaume de France fut un conflit dévastateur selon les dires de ce traité : « une longue et sanglante guerre a fait souffrir de nombreuses années les peuples, royaumes, pays et Etats qui étaient soumis à l’obéissance des Très Elevés, Très excellents et Très Puissants Princes Louis XIV Roi Très Chrétien de France et de Navarre , et Philippe IV, Roi Catholique des Espagne ». Effectivement et ce depuis 1635, date à laquelle la France entre dans la guerre de trente ans, la France et l’Espagne s’affrontent par le biais de sanglantes batailles. En 1635, la bataille de trente ans est marqué par l’attaque de la France contre l’Espagne afin d’agrandir son territoire et d’affaiblir la puissance des Habsbourg. La guerre de trente ans voit alors deux nouveaux protagonistes. Mais la guerre, comme le rappel le traité fut dévastatrice et provoqua des dégâts humains, matériels et économiques importante. De plus, les enjeux sont importants car la France et la maison des Habsbourg, scindée entre la maison d’Espagne et d’Allemagne, se disputent l’hégémonie européenne. La volonté d’expansion territoriale de la France touche forcément la maison des Habsbourg. La guerre de Trente ans offre une chance à la France de lutter face à son ennemi de longue date qu’est l’Espagne, qui domine actuellement l’Europe grâce notamment par le biais des mariages prestigieux exercé par le pouvoir ou encore grâce à la puissance territoriale de l’Espagne qui possède une bonne partie de l’Amérique, qui lui garantisse d’importante ressource. La France s’était attaquer aux forces espagnoles dans la partie méridionale des Pays-Bas et envoie également des forces en Lorraine et en Alsace afin de rompre l’axe de communication principal entre les Pays Bas et l’Espagne qui se faisait par le port de Gênes. En 1643, l’armée française met un terme à la réputation d’invincibilité de l’infanterie espagnole qu’elle défait à la bataille de Rocroi, qui cause 8000 morts sur les 26 000 engagés espagnols. La guerre coute chère tant humainement qu’économiquement. Il faut recruter, armer, entretenir et payer les soldats. C’est un coût financier conséquent, qui oblige l’état à augmenter les impôts pour financer ces guerres. Du coup, l’économie se dégrade et la population se retrouve affecté par ces problèmes économiques : « chacun d’entre eux ont été exposés à de grands maux, misères, ruines et désolation ». En effet, les populations se retrouvent à payer plus d’impôts. Malgré les traités de Westphalie qui mettent fin à la guerre de Trente ans, les combats entre la France et l’Espagne continuent : illustré par « excessives calamités ». En 1658, le Vicomte Henri de Turenne assiège Dunkerque, aux mains des Espagnols depuis 1646. L’affrontement est rude ainsi que les pertes. 3000 pour les Espagnols, et 500 côté franco-anglais. En plus de l’affrontement entre Français et Espagnols, on constate que les allier des deux parties se sont mêlés à ces conflits provoquant ainsi des problèmes chez leurs alliés. Voyons ceci.

B. Un conflit dévastateur pour les alliés des deux royaumes.

En effet, les conflits entre Français et Espagnols ont conduits les alliés des deux parties à prendre position et à entrer à leur tour dans ces conflits : « dans cette guerre s’étaient aussi mêlés d’autres Princes, et des Républiques leurs voisins, ou alliés, et que beaucoup de cités, places et pays de chacun d’entre eux ont été exposés à de grand maux, misères, ruines et désolations ». La guerre de trente ans, en plus d’être un conflit où les Habsbourg souhaitent dominer en Europe, se transforme rapidement en une sorte de guerre entre chrétiens eux même. D’où l’expression « ainsi que le désir d’assurer la tranquillité de toute la Chrétienté ». Ces termes supposent en effet qu’au sein même des Chrétiens, il y a eu des tensions probables. Effectivement, lorsque la guerre de trente ans a débuté, l’Espagne s’est rangé du côté des Habsbourg et du Saint-Empire Romain Germanique soutenu donc par l’Eglise Catholique, alors que la France, soucieuse de mettre un terme à l’hégémonie des Habsbourg, s’est rangé paradoxalement du côté des Etats Allemands et Protestant (La Saxe), ajouté à cela les Provinces Unies qui refuse la domination Espagnole et enfin les pays Scandinaves. Pourquoi paradoxalement, tout simplement car des conflits entre catholiques et protestants avaient déjà éclaté en France. Pour appuyer la thèse que le conflit a été dévastateur pour ces différents pays, nous pouvons prendre l’exemple de l’Allemagne qui subit des crises importantes suite à cette guerre et qui voit le commerce se déplacé vers l’ouest afin d’être plus proche de l’Amérique, désormais nouvelle eldorado d’échange et de commerce. Dans ce contexte, nous voyons bien que cette guerre engendre beaucoup de point négative. Ainsi, la question de faire la paix se pose d’ores et déjà. Quelque tentative de paix échoue rapidement : « s’étaient introduites en vain quelques propositions, et produites quelques négociations pour un accord ». Malgré le traité de Westphalie, signé en 1648 dans deux villes différentes (Münster pour les catholiques et Osnabrück pour les protestants puisqu’ils ne souhaitaient pas se rencontrer) la France et l’Espagne continue leur conflit et leur opposition. Désormais, il faut trouver le moyen de faire la paix : « se résolvent les anciennes et graves controverses qui s’étaient élevées sur différents royaumes et territoires, et se règle la situation de différents princes alliés de l’une et l’autre couronne… ».

II. Une volonté de paix : fruit d’un aboutissement long ?

A. La diplomatie de Mazarin.

Il faut savoir qu’un traité ne se signe jamais vraiment car on souhaite la fin d’un conflit. S’il y a un traité, alors il y a un vainqueur et un vaincu, un dominant et un dominé. Le traité devient en quelque sorte ou pas une contrainte imposé. Ici, il s’agit bien d’un traité imposé qui a pour équivoque de cesser le conflit. L’utilisation ici de Dieu en tant qu’arbitre qui a mis donc fin à cette guerre, est à prendre avec précaution : « néanmoins, par les mystérieux secrets de la Divine Providence, ce Dieu Suprême, qui tient dans sa main le cœur des rois, et qui s’est réservé ainsi lui seul le précieux don de la paix ». Le rôle de Mazarin a été bénéfique dans le traité des Pyrénées. Sans l’intervention de Mazarin, le traité n’aurait peut-être pas vu le jour : « Très éminent Seigneur Jules Mazarin, Cardinal de la Sainte Eglise Romaine, duc de Mayenne et Président des Conseils du Roi Très Chrétien ». Pour comprendre l’aboutissement de ce traité des Pyrénées, il est utile de rappeler le parcours du cardinal Mazarin. Mazarin est remarqué par Richelieu et entame assez rapidement une carrière diplomatique. Le traité de Westphalie a été en partie l’œuvre diplomatique du cardinal Mazarin. Le traité des Pyrénées s’inscrit alors dans cette suite. Mais le succès de Mazarin repose surtout sur le fait que la France est sortie du traité de Westphalie en tant que bénéficiaire. Comme je l’ai rappelé tout à l’heure, lorsqu’il y a un traité c’est qu’il peut y avoir un vainqueur et un vaincu.

A nuancer toutefois. Mais si le traité des Pyrénées a pu se faire, c’est que la France est sortie en tant que vainqueur du conflit et a donc été en mesure d’imposer à l’Espagne un traité et une paix. En plus des talents diplomatiques de Mazarin et de la victoire de la France, le traité a pu se signer notamment grâce à l’élite : « l’Excellentissime Seigneur Don Luis Mendez de Haro y Guzman, Marquis de Carpio, Comte Duc d’Olivares, Alcade perpétuel de l’Alcazar Royal, Grand Chancelier Perpétuel des Indes et du Conseil d’Etat de Sa Majesté Catholique, Commandant Suprême de l’Ordre d’Alcantra ». On note l’utilisation de terme mélioratif comme « excellentissime » pour désigner ces personnes faisant partie de l’élite. Mais pour faire la paix, il serait d’autant plus logique de mettre un terme aux armes.

B. Le retrait des armes.

Un des points essentiels évoqués dans ce traité est le retrait

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