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Voltaire, Guerre

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înaient de façon inéluctable. L'asyndète (absence de subordination comme de coordination) notamment dans le premier paragraphe les ":" insistent sur l'aspect d'enchaînement inéluctable des événements.

Tout s'enchaîne comme dans un conte. Voltaire dans son article "Guerre" insiste sur une espèce de programmation de l'événement.

Cette écriture qui souligne la "logique" des faits attire le soupçon du lecteur. Pour autrement dire, cet enchaînement inéluctable n'est-il pas signifiant de la visée argumentative du conteur philosophe ?

B - UN CONTE PHILOSOPHIQUE

1) La guerre

Il s'agissait de relever le champ lexical de la guerre et de très vite remarquer qu'aucune stratégie guerrière n'était réellement évoquée. Le vocabulaire guerrier se réduisait à un jeu de guerre enfantin. Il s'agit ici de "se battre", les peuples sont répartis en "bandes" ou en "équipée". Tout se mesure en terme de gain : il s'agit de "gagner" la guerre comme on gagne un jeu. Le langage enfantin attire le soupçon du lecteur.

2) La dérision de la guerre : la guerre est vue comme un jeu puéril.

Il s'agit pour chaque prince d'être "de la partie". On ne sait même pas pourquoi on se bat.

D'ailleurs qui sont les soldats ? : "les autres princes" ... "des peuples" ... "ces multitudes" ... d'où viennent-ils ? que veulent-ils ?, ils vont simplement "vendre leurs services à quiconque veut les employer" (comme Candide qui au milieu des morts enjambait les corps pour aller rejoindre mademoiselle Cunégonde ...)

La surabondance des notations chiffrées sans aucune précision attire le soupçon. Rien n'est précis. Nous sommes en présence d'"un grand nombre d'hommes", il y a "cinq ou six puissances belligérantes, tantôt trois contre trois, tantôt deux contre quatre, tantôt une contre cinq". Ces hommes sont là pour gagner "cinq ou six sous par jour".

Voltaire utilise une poétique du vague qui dans de telles circonstances attire le soupçon car la guerre est très fortement associée à un jeu d'enfant : les guerriers étant des petits soldats de plomb destinés à tomber. Il en est de même de l'hypotypose qui montrait que ils se divisaient "aussitôt en deux bandes comme des moissonneurs".

3) La présence de l'auteur philosophe conteur

- Voltaire fait des guerriers des marionnettes voire des personnages de bandes dessinées.

- Voltaire fait des guerriers des meurtriers (le terme est employé à deux reprises) on notera à ce propos les allitérations en "r" qui soulignent la guerre ("meurtriers mercenaires" ou "se battre'" ou encore les gutturales inscrites dans les noms de guerriers du deuxième paragraphe.

- Voltaire fait des remarques sur ces guerriers en en faisant des êtres de pacotille : ceux-ci "s'acharnent", "sans savoir même de quoi il s'agit". De plus Voltaire souligne que tous se détestent (terme enfantin par excellence). Leur seul but semble être "celui de faire tout le mal possible" (on peut référer à la critique de la philosophie de Leibniz : le "tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles).

Voltaire dépasse l'écriture du conte narratif classique en écrivant un conte philosophique. Comme chacun sait un conte philosophique a une visée argumentative. Ici comme ce texte s'inscrit dans le Dictionnaire philosophique et se définit comme un article, le lecteur est invité à lire ce texte comme un apologue.

C - UN APOLOGUE

1) Rappel de la définition de l'apologue

Dire que très souvent il s'agit d'une fable. Il faut insister ici sur la visée d'enseignement que contient cet article. Ce qui fait la spécificité de l'apologue, ici est, que l'enseignement que nous délivre Voltaire est à décrypter : il faut aller chercher le sens, le message de l'auteur en analysant les procédés de l'ironie.

2) L'ironie comme procédé de la dénonciation

On pourra rappeler les trois procédés de l'ironie qui sont présents dans le texte de Voltaire. D'abord l'antiphrase (fin de la deuxième phrase du texte) puis la polyphonie énonciative ("celui de faire tout le mal possible") : l'adjectif qualificatif possible est bien évidemment une reprise du terme du philosophe Leibniz à son propre compte.

Enfin Voltaire insiste tellement sur l'enjouement des peuples, que cette positivité trop extrême engendre le soupçon : les princes sont en fait des tyrans infernaux qui abusent du pouvoir en se l'appropriant de façon illégitime. Il revient au lecteur de saisir le message et de tirer un enseignement de ce petit conte qui vise à anéantir le fait tyrannie.

3) Le ridicule poussé à l'extrême

Ces tyrans se disent religieux. En effet, ils récitent leur Te Deum sur leur champ de bataille. On relèvera là le champ lexical du

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