DissertationsEnLigne.com - Dissertations gratuites, mémoires, discours et notes de recherche
Recherche

Activité notée 1 ADM3012

Dissertation : Activité notée 1 ADM3012. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  22 Octobre 2019  •  Dissertation  •  3 270 Mots (14 Pages)  •  744 Vues

Page 1 sur 14

ACTIVITÉ NOTÉE 1 (30 points)

Version A

Question 1 (8 points)

Lors de la préparation à son voyage, Juliette revoit des lectures déjà faites sur l’interculturel. Parmi celles-ci se trouve l’approche des sciences humaines.

  1.  Selon cette approche, quels sont les éléments que l’on doit prendre en considération?

Dans les relations interculturelles, les principaux éléments à prendre en considération sont les aspects de la communication (le textuel, cotextuel et le contextuel, les schèmes linguistiques et le sens des mots), les aspects culturels (les rapports de langage, d’espace, de temps et d’autrui) et les éléments de l’histoire des pays qui sont en relation.

Au sein de toute communication impliquant des êtres humains, trois types d’éléments se côtoient : les éléments textuels, les éléments cotextuels et les éléments contextuels. Chaque type possède ses propres caractéristiques. Le premier élément est composé des mots, des registres de langue, ou encore de la syntaxe. Le second est caractérisé par les aspects paraverbaux comme le timbre de la voix, l’accent ou le débit de la personne. Aussi, les aspects gestuels comme le regard, les mimiques ou la posture en font partie également. Finalement, le dernier élément concerne les caractéristiques spatiotemporelles, physique (couleur des cheveux ou de la peau, tatouages, etc.) et d’appartenance comme les vêtements, uniformes ou insignes.

Un autre élément que l’on doit prendre en considération selon l’approche des sciences humaines est les schèmes linguistiques nationaux. Selon le livre de la Gestion en contexte interculturel : « On entend que tout sujet parlant dans sa langue maternelle a un regard qui se fonde sur une théorie de la langue construite et partagée tacitement par tous les autres sujets appartenant au même groupe linguistique national. Les transferts de la langue maternelle vers la langue étrangère ont donc se faire en utilisant des formes ressenties comme équivalentes mais qui, à la réception, seront évaluées différemment. » (p.39) En effet, une Anglaise qui parlera dans la langue française, aura comme tendance d’utiliser des formes anglaise lors de discussion dans une langue étrangère. Il peut alors s’établir deux transferts différents. Le premier est le transfert sémantique : « […] liés à une maitrise insuffisante de la langue étrangère et donnent lieu à des erreurs de vocabulaire, de syntaxe ou d’intonation. » (p.39) et le second est le transfert pragmalinguistique : « [qui] renvoie à une situation où le locuteur va orienter son discours afin de produire un effet sur son interlocuteur. » (p.40)

Le dernier élément est le sens des mots que l’on emploie. Dans la vie de tous les jours, on peut déjà vivre des malentendus en ce qui concerne le sens des mots que l’on utilise lorsque l’on parle avec d’autres personnes de notre région. Lorsque l’on parle avec des gestionnaires au niveau international, il est encore plus probable que l’on éprouve des difficultés à ce niveau. Par exemple, lorsqu’un Québécois discute avec un Français, même s’ils utilisent tous les deux la même langue, ils viennent tous deux de monde différent ce qui peut faire surgir des quiproquos.

Il est possible de distinguer quatre rapports différents au niveau des aspects culturels. Il y a les rapports de langage, d’espace, de temps et d’autrui.

Les rapports de langage diffèrent selon les sociétés. En effet, il a des conséquences au niveau des styles de conversations, ainsi que du rapport qu’entretient le locuteur avec sa propre langue. Le langage possède plusieurs fonctions caractérisées comme suit :

  • La fonction d’information qui est à la source de toutes les informations transmises chaque jour.
  • La fonction d’expression qui exprime une opinion ou des croyances.
  • La fonction de représentation qui est celle qui nous permet d’élaborer notre vision et ce que l’on pense.
  • La fonction symbolique donne du sens à la façon dont nous agissons.
  • La fonction d’action est traduite par la prévision d’actions futures.
  • La fonction de relation et d’appartenance est celle où l’on tisse des liens avec les autres tout en développant un sentiment d’appartenance.
  • La fonction poétique caractérisée par la poésie et la littérature.

Les rapports d’espace sont essentiels pour comprendre une autre culture. Comme mentionné dans le livre de la Gestion en contexte interculturel : « Chaque société, chaque groupe humain à son propre territoire. Celui-ci renvoie à une géographie particulière qui va en partie influencer ses manières de vivre ensemble. L’habitat, les modes de sociabilité, l’alimentation, les habits, les mentalités, l’attitude vis-à-vis de la nature vont être en relation avec cet espace. » (p. 49) Le contact est aussi un élément important des rapports à l’espace. En effet, chaque culture ne réagit pas de la même façon au toucher. Certaines accepte plus facilement que d’autre de se faire toucher, et la taille de la bulle personnelle des gens varie selon chaque société.

Les rapports de temps varient énormément, surtout depuis l’époque de la mondialisation. Partout dans le monde, les gens n’ont pas tous le même rapport au temps et ce dernier est directement influencé par la culture de notre pays. Comme il est décrit dans le livre de la Gestion en contexte interculturel : « Tous les habitants de la planète ne vivent pas en effet avec les mêmes impératifs temporels. » (p. 51) Il y a deux types idéaux de rapport au temps. Le premier est le monochronique, ce qui signifie que les gens ne font qu’une seule chose à la fois, donc l’accent est davantage sur les horaires ou les délais. La tâche doit être accomplie de façon précise, sans tenir compte du contexte. Le deuxième est polychronique, ce qui signifie que plusieurs activités peuvent être exercées en même temps et, comme mentionné dans le livre de la Gestion en contexte interculturel : « […] par une priorité donnée aux personnes, au contexte, une ponctualité relative, et par une facilité à changer les programmes et les projets prévus. » (p.52)

Les rapports d’autrui sont quant à eux caractérisée par la hiérarchie et la division du travail. En somme, ceux-ci peuvent être divisés en trois logiques différentes. D’abord, la logique de l’honneur qui est régie par un ensemble de droits et de devoirs qui encadrent la conduite sur les lieux du travail. Puis, vient la logique du contrat. Ici, les relations dans une même entreprise sont davantage représentées comme des relations entre client et fournisseur et renvoie au principe d’égalité sans établir de hiérarchie. Au final, il y a la logique du consensus qui encourage le dialogue et le principe du consentement lors de la prise de décision. Chaque société se caractérise globalement par l’une de ces trois logiques.

Finalement, il y a aussi les éléments de l’histoire des pays qui sont en relation à prendre en considération. Le passé et ses événements ne sont souvent pas oublier et peuvent être encore sources de relations difficiles entre différents pays. Dans le livre de la Gestion en contexte interculturel, ils prennent comme exemple les tensions entre les québécois francophones et les français. Au niveau des relations internationales, c’est un poids qui sera toujours présent, qu’on le veule ou non.

  1.  Dans le cas présenté, nommez ces éléments que Juliette devrait prendre en considération?

Plusieurs éléments de la nouvelle devraient être pris en considération par Juliette. D’abord, on peut parler de la limitation du vocabulaire de monsieur Boubacar Ndiaye. En effet, le français n’est pas forcément sa langue maternelle et cela le limite dans le répertoire de mots qu’il possède pour s’exprimer. Avec les écrits de la nouvelle, il nous est impossible d’avoir des détails sur sa posture ou son timbre de voix ou son accent, par contre, cela reste tout de même des détails importants que Juliette devrait prendre en considération lorsqu’elle souhaite comprendre une culture autre que la sienne.

Question 2 (5 points)

Le directeur de la fabrique des Tissus Cameroun, monsieur Boubacar Ndiaye, accueille Juliette à l’aéroport en s’exclamant : « Je ne savais pas que l’on nous envoyait une femme. »

Considérez-vous sa remarque comme du racisme, un préjugé ou un stéréotype? Expliquez.

Avant de répondre à la question, il est important de définir ici chaque terme mentionné plus haut.

D’abord, le racisme définit selon Memmi (1982, p.98-99), « […] est la valorisation généralisée et définitive, de différences réelles ou imaginaires, au profit de l’accusateur et au détriment de sa victime, afin de justifier une agression ou un privilège. » (p.34) Nous pouvons affirmer ici que monsieur Boubacar Ndiaye n’a pas fait cette remarque à Juliette dans le but d’en tirer profit. C’était davantage un constat qu’une phrase dite afin de se justifier de quelconque agression ou privilège.

...

Télécharger au format  txt (21.3 Kb)   pdf (161.8 Kb)   docx (31.6 Kb)  
Voir 13 pages de plus »
Uniquement disponible sur DissertationsEnLigne.com