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Analyse Des Elégies De Ronsard

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nsi, la symétrie de ces vers donne au lecteur un sentiment de langueur. De plus, le vers 7 décrit également bien dans quel état de léthargie se trouve le corps de l’amant dont les muscles relâchent et dont le corps s’alanguit après l’orgasme.

Par ailleurs, l’élégie est un genre de poème qui se développe au XVIème siècle et qui par ailleurs permet la valorisation la subjectivité du poète. On remarque effectivement l’utilisation de la première personne du singulier, par exemple au vers 2 « Je n’avois ». Par conséquent, la notion de sujet individuel est alors évidente au yeux du lecteur. L’expérience charnelle du poète est donc personnelle.

Cependant, dans la seconde partie du poème la femme procède à la « résurrection » du poète. Elle joue donc un rôle très important à partir du vers 13.La femme est ambivalente, elle flotte entre l’amour et la mort, l’opposition majeur dans le texte.

D’une part, on peut relever quelques termes du champs lexical de la respiration - élément vital pour l’homme - « poumons » v.13, « haleine », « soupirant » et « soufflèrent » v.14 ; d’autre part, la femme va lui donner un baiser « vivifiant », comme pour lui insuffler la vie. Attardons nous sur l’adjectif qualifiant le baiser « nourricier », l’amante n’est pas seulement femme, elle représente la mère qui donne la vie et nourrit. C’est une femme qui est vitale selon le poète. Ainsi, la petite mort du poète se termine. Néanmoins, le baiser de la femme est « entrecoupé de coups » ce qui démontre une certaine violence. Aussi, elle est doté d’une langue lézarde ce qui connote - en contradiction avec « l’alme, douce, humide, et restaurant flame » - le serpent qui est facilement associé au monde des morts et de la nuit. La femme est donc fatale, tentatrice et séductrice. On remarque d’ailleurs son ambivalence entre douceur et violence puisque ce sont les termes antithétiques « de coups » et « si doux » v.15 et v.16 qui riment ensemble. Malgré tout, la femme a un pouvoir positif sur le poète puisqu’il s’éloigne de la mort.

Enfin, une ultime partie s’amorce. C’est une sorte de conclusion de son étrange voyage que nous fait ici Ronsard, presque une leçon, une morale.

Tel qu’Enée ou Hercule, le poète a fait un voyage dans le royaume des morts. Il en revient avec comme un goût pour l’économie du plaisir (« à tel prix » v.24, « espargnons » v.29. Après cette expérience de la mort par « la petite mort », il se méfie du plaisir absolu de l’amour et aspire à un amour plus doux :

« Il ne faut plus, Maitrese, à tel prix appaiser / Ma chaleur Cyprienne, […] ». Il a comprit que la petite mort était une expérience dangereuse. En effet, la gradation des termes « ma chaleur » v.25, « le Soleil ardent » v.26, « le rayon chaudement » v.27, « brule » et « renflame l’esté » v.28 montre à quel point l’amour ardent, élevé à son plus haut point peut être destructeur.

Enfin, il conclût son poème par le paradoxe suivant « Que toujours la douleur voisine le plaisir ». Plus qu’une morale, c’est presque une mise en garde à l’égard du plaisir de l’amour que formule ici Ronsard. Le plaisir et la douleur sont indissociables élevé à un certain point et peuvent nous mener à notre perdition.

Pour conclure,

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