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Commentaire Composé Incipit l'Écume Des Jours

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insi les codes d’un milieu apparemment aisé, indication apportée par l’ensemble des objets présents dans la salle de bain, « peigne d’ambre », « serviette ample »…

Cet incipit offre donc un portrait moral bref et imprécis mais également une description insistant sur la joie de vivre partagé par le héros.

De plus, le lieu et l’action menés par « Colin » sont propices à une description physique plus développée. En effet, le narrateur nous fait part de plusieurs détails par le champs lexicale du corps comme « cheveux clairs », « paupières mattes », « teint doré », « nez droit », « tête ronde » etc. précisé par un système d’accumulation souligné par la conjonction de coordination « et » répétée 9 fois.

Par ailleurs, le portrait n’est pas directement perçu par le narrateur mais il nous est donné à travers les reflets du « miroir » de la salle de bain : « Dans la glace […] il ressemblait, le blond qui joue le rôle de Slim », néanmoins cette comparaison reste imprécise puisque le nom de l'acteur n’est pas mentionné.

On remarque également l’adjectif « laid » accentué par « si » qui forme une antithèse avec les termes valorisants du portrait psychologique et de la ligne 24.

Tout au long de cet incipit, on assiste ainsi à une énumération de termes qualifiants le corps et visage de « Colin », la description est donc très complète et permet de placer le physique au centre des préoccupations du héros.

Enfin, le personnage est surtout perçu et caractérisé par ses gestes et ses actes. On constate qu'il s'agit du portrait d'un homme à sa toilette, scène habituellement destinée aux femmes. Ce rapprochement des genres insuffle un aspect humoristique et également moderne.

Le personnage consacre en effet une part importante de son temps à sa « toilette » puisque l’imparfait d’habitude de la première phrase indique qu’il termine son action alors que la description se continue tout au long de l’incipit.

En outre, le soin porté à ses cheveux nécessite 6 lignes de description et d’actions successives au passé simple : « divisa la masse », « reposa le peigne » etc. Ces gestes semblent habituels puisqu’il doit « recommencer souvent » et même codifiés, assez lentement et méticuleusement.

La présence répétée d’un miroir accentue le caractère narcissique du personnage présenté dans cet incipit. Colin paraît se plaire à prendre soin de lui.

Le narrateur insiste donc sur le plaisir de vivre qui semble être le but de l’existence de Colin et expose dès l’incipit ses principales préoccupations.

Nous pourrons maintenant aborder l’univers parfois étrange et presque surréaliste à travers le cadre spatio-temporel puis les gestes absurdes accomplis par le héros dans cet extrait. En effet, le personnage est caractérisé par le cadre dans lequel il vit. Dans l’incipit du roman, on assiste à l’évolution du personnage dans sa salle de bain, indiqué dès la deuxième ligne par les termes « serviette » et « bain », lieu privé qui permet au lecteur d’accéder directement au quotidien et à l’intimité du héros.

De plus, ce lieu semble luxueux (« étagère de verre ») mais également composé d’éléments irréalistes tel que le miroir grossissant qui permet aux « comédons » de rentrer « prestement sous la peau » de Colin. On peut donc penser que le point de vue est ici interne et que c’est la vision idéalisée de Colin que l’on retrouve dans ce passage.

Le cadre temporel est également flou, aucune date ou période de l’année n’est précisée, on imagine néanmoins que la scène se déroule en début de journée par le lieu et la « toilette » du personnage. Ecrit au milieu du 20ème siècle, L’écume des jours est marquée par une langue moderne mais aussi par des objets de consommation, comme le « vaporisateur » ou la « serviette de tissu bouclé » alors apparus dans les foyers et qui reflètent l’époque où ce récit prend place. L’univers ici proposé paraît donc encré dans le réel, il est cependant complété par des gestes en apparences banals mais surtout insolites.

Des actions simples sont effectivement décrites d’une manière plutôt absurde comme le fait de se peigner qui est raconté par une comparaison et deux métaphores qui s’emboitent aux lignes 5 à 7 : « long filets orange pareils aux sillons que le gai laboureur trace à l’aide d’une fourchette dans la confiture d’abricot ».

De surcroît, après ce premier geste surréaliste, Colin « se coupe les coins des ses paupière », le sens de cette métaphore reste « mystérieux », exacte impression qu’il cherche à créer grâce à cet acte. Ainsi, l’univers surprenant est retranscrit par une imbrication

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