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Effets à Court Terme Du Contenu Pollinique De l'Air

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int-Maurice, France. Cellule interrégionale d’épidémiologie Rhône-Alpes, Lyon, France.

Direction régionale du service médical de la région Auvergne (Caisse nationale d’assurance maladie), Clermont-Ferrand, France. Cellule interrégionale d’épidémiologie Antilles-Guyane, Fort-de-France, France. Réseau national de surveillance aérobiologique, Saint-Genis l’Argentière, France. CHU Clermont-Ferrand, service de pneumologie, Clermont-Ferrand, France.

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Effets à court terme du contenu pollinique de l’air sur le risque de rhino-conjonctivite allergique

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Résumé

Introduction

Les allergies dues aux pollens (pollinoses) touchent 10 à 15 % de la population générale. Une étude pilote a été mise en place à Clermont-Ferrand sur la période 2000-2001 pour étudier la relation à court terme entre les variations journalières du nombre de cas de rhinite et/ou de conjonctivite allergique et les variations journalières des comptes polliniques. Un modèle de régression de Poisson a été utilisé. Ce modèle prend en compte les variations temporelles, la pollution atmosphérique et les données météorologiques comme facteurs de confusion.

Résultats

En moyenne, 25,5 cas de RCA par jour ont été dénombrés (étendue : 0-189) sur la zone d’étude. Une association positive et significative a été observée pour les pollens de Bouleau, Cyprès, Chêne, Frêne et Graminées. Les risques relatifs variaient entre 1,03 (IC 95 % : 1,00-1,05) et 1,22 (IC 95 % : 1,11-1,35) pour une augmentation d’un intervalle interquartile des comptes polliniques journaliers de Cyprès (13 grains/m3) et de Bouleau (45 grains/m3) respectivement. Bien que non significatives, des associations positives ont été observées en règle générale avec les autres pollens.

Méthodes

L’étude a été conduite à Clermont-Ferrand sur une zone d’étude comprenant 17 communes situées en périphérie sur la période 2000-2001. Les données de la base Erasme Auvergne ont permis d’identifier tous les sujets qui se sont fait délivrer au moins un des médicaments prescrits sur ordonnance, pour le traitement d’une rhinite ou d’une conjonctivite allergique, et qui ont été remboursés par la Sécurité sociale. Un cas de rhinoconjonctivite allergique (RCA) a été défini selon les critères suivants : être domicilié dans la zone d’étude, être âgé d’au moins 5 ans et avoir eu, un jour donné, la délivrance d’un antihistaminique per os associé à un traitement local pour rhinite allergique, pour conjonctivite allergique, ou les deux. Onze pollens allergisants : Betula (Bouleau), Cupressaceae (Cyprès), Quercus (Chêne), Platanus (Platane), Fraxinus (Frêne), Salix (Saule), Alnus (Aulne), Corylus (Noisetier), Poaceae (Graminées), Artemisia (Armoise), Plantaginaceae (Plantain) et un pollen témoin Pinus (Pin) ont été étudiés (source : RNSA).

Conclusion

Bien que des associations positives aient été observées pour la plupart des pollens allergisants étudiés, elles étaient significatives uniquement pour les pollens de Bouleau, Cyprès, Chêne, Frêne et Graminées. Des analyses réalisées sur des données recueillies sur une période plus longue sont nécessaires pour confirmer ces résultats.

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Justification du projet

1.1 | Les allergies polliniques, problème de santé publique

Les pollinoses regroupent les manifestations cliniques dues à une allergie aux pollens. Il s’agit le plus souvent d’une rhinite allergique ou “rhume des foins” très souvent associée à une conjonctivite allergique. Elle est également souvent associée à un asthme et elle peut se compliquer par des infections locales (sinusites en particulier). La rhinite pollinique touche 10 à 20 % de la population générale en Europe [1]. En France, 18,5 % des adultes de 20 à 60 ans sont atteints [2] et, chez les adolescents de 13-14 ans, la prévalence varie entre 11 et 27 % selon la région d’étude [3]. Tout comme l’ensemble des maladies allergiques, la rhinite pollinique est en augmentation constante depuis plusieurs dizaines d’années, en particulier en milieu urbain [4]. Par ailleurs, la rhinite allergique (ensemble plus large regroupant les rhinites dues à d’autres allergènes que les pollens) représente un coût socio-économique important et entraîne une altération de la qualité de vie [1,5]. Enfin, elle peut être associée à un asthme, maladie inflammatoire chronique des voies aériennes dont l’évolution peut être grave. Ces éléments épidémiologiques, socio-économiques et cliniques, la possibilité d’engager des actions visant à prévenir les crises durant la saison pollinique (information du public ou des médecins, aménagement paysager) et l’existence du RNSA – réseau de mesure des comptes polliniques dans l’atmosphère de 50 villes françaises – ont motivé un intérêt particulier pour étudier les allergies polliniques et améliorer leur prévention. Un des axes de ce travail concerne la production de connaissances sur la relation exposition-risque reliant la concentration pollinique aérienne et le risque de pollinose, qui pourrait permettre, à terme, de déterminer des seuils d’information/alerte à visée du public.

1.2 | Pollens et rhino-conjonctivites allergiques (RCA) : données de la littérature sur la relation exposition-risque

Jusqu’à présent, les études sur le sujet ont principalement cherché à définir des seuils “cliniques”, c’est-à-dire des seuils pour lesquels le pollen provoque des manifestations cliniques chez un sujet sensibilisé ou aggrave une symptomatologie préexistante [4,6-21]. Ces études ont porté uniquement sur des populations spécifiques (sujets allergiques à un ou plusieurs pollens allergisants). Par ailleurs, les méthodes statistiques pour analyser les données étaient le plus souvent inappropriées [22-23]. Les résultats de ces études ne peuvent donc répondre à la question de la relation exposition-risque en population générale. Les analyses de séries temporelles sont l’outil de choix pour analyser les effets à court terme d’un polluant en prenant en compte la dépendance des séries de données entre elles et les facteurs de confusion potentiels. Cet outil a été très utilisé dans le champ de la pollution atmosphérique mais peu dans le champ des pollinoses puisque seules sept études ont été réalisées [24-30], parmi lesquelles une seule, réalisée au Canada, visait à étudier la relation pollens-RCA [26]. À notre connaissance, il n’existe donc aucune étude écologique temporelle réalisée en France dans le but de caractériser la relation exposition-risque existant entre l’exposition aux pollens allergisants et le risque de pollinose en population générale.

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Justification du projet

1.3 | Objectifs

Afin d’étudier les variations journalières des niveaux de pollens en relation avec l’incidence des RCA en population générale, une étude de faisabilité a été mise en place à Clermont-Ferrand sur deux saisons polliniques, 2000 et 2001, utilisant : - un indicateur sanitaire construit à partir des informations sur les médicaments prescrits sur ordonnance et délivrés en pharmacie, fournies par l’assurance maladie ; - un indicateur d’exposition aux pollens fourni par le RNSA. L’objectif principal était la quantification de la relation entre l’exposition à divers pollens allergisants mesurés à Clermont-Ferrand et le risque de RCA, en utilisant les analyses de séries temporelles comme outil statistique.

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Méthodes

2.1 | Période et zone d’étude

2.1.1 | Période d’étude

Elle couvre deux saisons polliniques : 2000 et 2001.

2.1.2 | Zone d’étude

La zone d’étude comporte la ville de Clermont-Ferrand et 17 communes situées à une distance maximale de 13 km autour de Clermont-Ferrand : Aubière, Aulnat, Beaumont, Blanzat, Cébazat, Le Cendre, Ceyrat, Chamalières, Châteaugay, Cournon-d’Auvergne, Durtol, Gerzat, Lempdes, Nohanent, Pérignat-les-Sarliève, Romagnat et Royat (figure 1). Cette zone géographique est une communauté de communes (“Clermont communauté”), établissement public de coopération intercommunale, dont le regroupement a pour objectif de fédérer des communes pour encadrer des actions de coopération entre elles. Il n’y a pas d’exigence de continuité territoriale lors de la constitution d’une

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