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Explication De Texte De Merleau-Ponty

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Dans le deuxième paragraphe, un verbe attire l’attention dès le début « superposer », l’auteur fait ici référence aux « couches » de comportements que l’on aurait et que l’on définirait comme naturels ou culturels. Certes, cela serait plutôt drôle, de superposer deux sortes de comportements différents. Mais il ajoute par la suite que « tout » est fabriqué et « tout » est naturel, et cela est vrai car le naturel et le culturel coexistent et s’interpénètrent. Tout nos comportements quels qu’ils soient sont à la base, naturel, cela nous vient instinctivement, mais la manière dont nous les exposons est en toute autre manière une institution, des codes établis par nous même ou notre environnement social qui nous impose une certaine conduite à adopter. Ce qui nous paraît donc, comme naturel, est en fait maquillé par des attitudes, des principes, des valeurs que la culture nous a apportées. Cette théorie est celle que Merleau-Ponty évoque par la suite lorsqu’il écrit « en ce sens, il n’est pas un mot, pas une conduite qui ne doive quelque chose à l’être simplement biologique, et qui en même temps ne se dérobe à la simplicité de la vie animale ». Par simplicité de la vie animale, j’entends un agissement impulsif, sans réflexion. En effet, à l’origine le mot était un cri ou un phonème qui s’est précisé au fil de l’évolution de l’humanité et il a pris sens pour devenir très différent d’un pays à l’autre. Donc façonné par les faits de cultures.

Merleau-Ponty traite ici, de la nature et de la culture et de la place que celles-ci prennent dans notre comportement quotidien. Ce qui les différencie et les unis. Ainsi, en quoi sont-elles liées, et surtout, désunies. Deux concepts qui paraissent n’avoir rien en commun et pourtant se rejoignent dans l’avancée de l’être humain.

Nous pourrions considérer que nos comportements sont effectivement divisés en deux parties, certes nous avons des agissements d’une part naturels et d’autre part, non naturels, que l’on qualifiera ici de culturel. Tout d’abord, parlons de nos émotions, celles-ci sont dirigées premièrement par notre cœur ou notre instinct de survie, nous agissons donc impulsivement, mais ce sentiment que l’on éprouve est redirigé de tel sorte que cela ne soit pas trop choquant. Pour exemple, les femmes en Orient sont autorisées à s’exprimer leur tristesse de façon extravertie (hurlements, gémissements, cris), tandis que les femmes en Occident, dans des circonstances identiques, sont plutôt sur la réserve et dissimulent leur tristesse (derrière un voile noir en cas de deuil). Selon la culture dans laquelle nous avons été éduquée, notre façon de réagir aux faits de la vie n’est donc pas la même. Mais le concept reste semblable, nos comportements sont en premier le fruit de notre nature, et notre éducation vient la changer ou la moduler en une expression plus acceptable socialement. Nous ne pouvons donc pas conclure qu’il y a deux types de comportements, l’un naturel et l’autre culturel, cela serait simpliste et réducteur.

En effet, notre comportement est beaucoup plus complexe que cela. Prenons la paternité mise en avant par Merleau-Ponty, le fait d’être père est biologique et donc naturel. Mais ce qui engendre la paternité est aussi une éducation, qui est, elle, le fruit d’une culture dans laquelle nous vivons. Nos réactions sont donc équivoques car elles n’appartiennent ni à l’une ni à l’autre catégorie de façon dichotomique, mais aux deux à la fois. La culture est un phénomène personnel, l’homme se fabrique lui-même, se cultive, mûrit et vieillit. Tandis que le naturel le rapproche de tous les autres êtres-vivants, par sa composition, il leur est semblable.

Certains de nos comportements peuvent être classés comme naturels ou culturels. Notamment les émotions, qui sont exprimées de façon naturelles tout d’abord. Tout ce qui est naturel pourrait être qualifié de génétique, car c’est ce que la nature a donné à l’homme. A contrario tout ce qui est culturel est propre à chaque homme, chacun se forge ses propres valeurs, sa propre culture, mais guidé par le contexte socioculturel de son pays. On choisit d’être tel ou tel genre de personne. Dans une société de même culture, les réactions ainsi que les mœurs sont semblables et par conséquent les êtres humains se ressemblent beaucoup. Il faut aller chercher dans des états éloignés, les différentes cultures que la sienne et c’est ainsi que l’on se rend compte à quel point l’homme est indépendant de la nature, il arrive à s’y arracher tout en vivant près d’elle et en conservant le patrimoine génétique que celle-ci lui a légué. C’est en cela que l’homme est un « être à part » et qu’il est si peu proche des animaux. Car ceux-ci restent dépendants de la nature toute leur vie. Ce qu’ils ont au départ reste la même chose durant leur existence tandis que les hommes ont la possibilité de se perfectionner, ou au contraire de régresser et ainsi donc de descendre plus bas que la bête, grâce ou à cause de la culture.

La solution proposée par l’auteur est autre que de classifier nos agissements dans des cases indépendantes les unes des autres. En parlant de superposition, il fait allusion à plusieurs couches, c'est-à-dire, aux différents comportements humains que l’on pourrait classer comme naturels, non naturels, culturels, superficiels etc. Cependant l’esprit humain ne fonctionne pas aussi simplement que l’on pourrait le croire. C’est en cela que l’homme se distingue de l’animal. Nous pourrions utiliser le terme d’interpénétration pour définir nos comportements qui sont à la fois naturels et culturels (équivoques). D’où la complexité à décrypter sensiblement nos actes. Il n’existe en réalité pas de classe dans laquelle nous pourrions regrouper nos agissements, car ils sont beaucoup trop complexes et sont le produit de plusieurs facteurs : génétiques, biologiques, environnementaux.

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