L'intelligence économique

Intelligence Economique

L’intelligence économique c’est la capacité à comprendre son environnement et à anticiper le changement. C’est une démarche qui va impliquer la maîtrise de l’information stratégique et donc qui a pour objectif la compétitivité d’une entreprise, d’un groupe ou d’une organisation.

L’intelligence économique est un ensemble de concepts, de méthodes et d’outils qui vont unifier toutes les actions coordonnées de recherche, d’acquisition, de traitement, de stockage et de diffusion d’informations pertinentes pour une entreprise, un groupe ou une organisation.

Ce sont des processus cohérents et permanents qui conduisent à des modifications importantes dans les comportements individuels et collectifs et forcément qui amènent des transformations dans les mécanismes de prise de décision. Et par conséquent, le développement de l’intelligence économique concerne tous les secteurs de l’entreprise à savoir : la finance, la recherche, les RH, et aussi plus largement l’organisation de la production.

L’intelligence économique c’est donc un état d’esprit qui va être décliné dans différentes approches méthodologiques qui visent à gérer au mieux l’information à l’intérieur et à l’extérieur de l’entreprise.

On constate que la notion d’intelligence économique comporte 3 composants :

• Le renseignement ou la veille
• La protection
• Le lobbying

Elle vise 2 objectifs pour un manager ou un chef d’entreprise :

• Développement son entreprise grâce à la captation d’une information ciblée
• Protéger son entreprise des regards extérieurs concurrents ou étrangers

Quand on adhère à l’intelligence économique, il y a 3 avantages :

• L’innovation
• Le gain de nouveau marché (stratégie de diversification)
• L’adaptation de sa stratégie face à de nouveaux entrants

Dans l’intelligence économique, il y a aussi des risques à ne pas adhérer au concept :

• Les actes de malveillances : cyberattaque, aéronef, bombe…
• Le vol de matériel informatique
• L’espionnage : industriel

Méthode DICI

• Donnée : nombre, mot, évènement existant en dehors d’un cadre conceptuel de référence, en l’absence de contexte les données prisent individuellement n’ont pas de grandes significations, une accumulation n’est pas une information.
• Information : ensemble de données qui sont validées et confrontées et qui commencent à avoir un sens. Une accumulation d’information n’est pas une connaissance.
• Connaissance : ensemble d’informations qui sont interprétées par l’entreprise et qui lui permettent de prendre des décisions. Cependant, l’accumulation de connaissances n’est pas intelligence.
• Intelligence : elle apparaît lorsque les principes qui ont fondés la connaissance sont compris. L’accumulation d’intelligence n’est pas une vérité.

Les systèmes organisationnels :

L’adaptation au système organisationnel est le point central pour mettre en œuvre une démarche d’intelligence économique. L’intelligence économique ne peut pas être mise en place sans engendrer des changements de structures, de procédures et de comportements.

Il y a des nouveaux rôles, des nouvelles tâches et des nouvelles relations de travail qui doivent être inventés.

Chaque personne qui est impliquée dans un projet doit avoir une vision très claire de qui fait quoi et qui doit travailler avec qui.

L’organisation de l’entreprise repose sur des composantes complexes :

• Des relations verticales (entre différents niveaux hiérarchiques)
• Des relations horizontales (entre des unités ou des services d’un même niveau)
• Des relations opérationnelles
• Des relations fonctionnelles

La raison principale de la complexité organisationnelle est l’humain. (ses valeurs, ses compétences et ses besoins)

Le diagnostic Organisationnel : quand on met en place une I.E a des conséquences sur la structure,

Il s’emploie à analyser 2 grands aspects de l’entreprise :

• Le cadre stratégique : la législation, PESTEL (politique, économique, social, technologique, environnemental, législatif) ; Le cadre fonctionnel : la planification, comparer les résultats par rapport aux efforts fournis (efficience), distribuer les rôles à chacun
• Le contexte collectif : le climat de la boite, la motivation des salariés, les différents canaux de communication, le style de management ou de direction, la capacité à résoudre les problèmes, l’organisation du pouvoir, les partenariats entre les différents niveaux hiérarchiques.

Les flux d’informations

• Comment l’information circule t ‘elle dans l’entreprise ?
• En est-on satisfait ? Si non, pourquoi ?
• Quelle est la culture d’entreprise ?
• Quels canaux utilisent ont aujourd’hui ?
• Comment l’information est diffusée de manière générale dans l’entreprise ?
• Quels types d’informations est diffusé à nos clients, nos partenaires ?
• Comment les différents niveaux hiérarchiques participent à la diffusion de l’information ?

Ces questions permettent d’identifier le niveau de sensibilisation des collaborateurs et d’améliorer le niveau de circulation de l’information.

Les processus de l’intelligence économique

[pic 1]

Le renseignement c’est se situer d’abord et comprendre son environnement pour se donner de bonnes orientations stratégique.

La finalité de l’IE aide à prendre les décisions afin d’accroitre la compétitivité de l’entreprise pour obtenir une bonne orientation stratégique.

Que faut il faire ?

• Il faut savoir définir ses objectifs de renseignement. Que veut-on faire de cette entreprise ?
• Il faut s’évaluer et ce par rapport à son environnement.
• Ce qui doivent être les initiateurs de l’ie sont les managers (les membres de la direction)

Comment faire du renseignement ?

• En faisant un diagnostic stratégique : un SWOT (comprendre son environnement, analyse interne),  méthode PESTEL (règlementation, technologie, marchés…., une analyse externe)
• En faisant une veille

Définir ses besoins en informations, il faut se demande quels sont les facteurs qui permettent à l’entreprise d’être compétitive et de le rester. (la bonne information au bon moment pour la bonne personne)

La fonction de renseignement : lorsque une entreprise qui pratique du renseignement qui va chercher et capturer des informations qu’elle va transformer en connaissance. Par ce processus là, l’entreprise va chercher à disposer de la bonne information au bon moment pour la bonne personne.

Il ne faut pas confondre l’activité de renseignement avec de l’espionnage industriel. L’enseignement est recueilli en toute légalité par une veille stratégique.

Cycle du renseignement :

• Définir ses besoins en information : l’étape de définition des besoins en informations peut être guidée par des questions pour répondre à des questions > avez-vous identifié toutes les manifestations (foires, salons, expositions…) auquel l’entreprise pourraient participer en tant que visiteur ou exposant ? ; est-ce que vous connaissez des centres de compétences ou des experts qui sont capables de vous aider sur des problèmes spécifiques en liens avec vous ou sur des métiers ? ; faites vous partis d’association ou de réseau professionnel ? (syndicats, cci, cca, etc.)
• Collecter les informations : recueillir méthodiquement et régulièrement de l’information utile et pour ça on peut se faire aider d’outils ou de collaborateurs. Il y a plusieurs étapes > préparer la collecte (nommer un animateur de veille, inculquer une culture d’entreprise à cette personne, inciter les personnels à devenir observateurs à être curieux, détailler et mettre à jour un plan de veille > les objectifs de veille), la collecte en diversifiant des sources d’informations (externes : presse généralistes, spécialisées, sites internet des concurrents, organisations professionnelles, salons pro ; internes : notes internes, pv de séances, rapports, reporting, magazine, mails…) et exploiter au maximum les modes de recherches.
• Traiter et analyser l’information : une fois que l’on a réalisé la collecte d’information, on va classer, hiérarchiser et analyser l’information, autrement dit, on va la transformer en ce qu’on appelle le savoir, la connaissance, en information clé, utile à l’entreprise. C’est une étape importante parce qu’elle donne de la valeur à une information. Elle va donc permettre à la direction de prendre des décisions stratégiques sur la base d’une information à haute valeur ajoutée.

Il faut utiliser un outil de cartographie qui permet d’identifier et classer plus rapidement des informations stratégiques qui peuvent s’avérer utiles pour l’entreprise. L’ensemble des informations retenues en faisant du renseignement vont être synthétisées sous forme d’un rapport. Quand on compile, on traite et analyse des infos sous la forme d’un rapport on va les accompagner de recommandation qui vont être adressées à la direction. L’intérêt de ce rapport est d’être partagé aux bonnes personnes, au bon moment et au bon endroit.

...