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Nos mythologies économiques Eloi Laurent

Fiche de lecture : Nos mythologies économiques Eloi Laurent. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  22 Août 2019  •  Fiche de lecture  •  1 865 Mots (8 Pages)  •  587 Vues

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Eloi Laurent, Nos Mythologies économiques

Contexte:

-publié en 2016

-Eloi Laurent économiste français, spécialiste de macroéconomie européenne et du dvpt soutenable.

-objectif du livre: déconstruire 15 mythes économiques qui emprisonnent le débat politique.

Prologue:

Roland BARTHES: « la fonction du mythe c’est d’évacuer le réel ».

I/ La mythologie néolibérale

néolibéralisme: identifié en France comme le discours éco des années 1980, influencé par REAGAN et THATCHER, construction européenne fin années 80-90-2000 contre la pensée keynésienne et l’Etat providence. Le néolibéralisme a jonché les années 2000 de crises multiples. S’est insinué comme le discours normal. Son idée directrice est d’occulter le rôle des institutions sociales, l’Etat empêcherait le dynamisme économique et l’innovation.

1er mythe: une économie de marché dynamique repose sur une concurrence libre et non faussée:

Vision néolibérale:

-économie asphyxiée par les régulations publiques.

Un marché est un ensemble de règles => or qui en dehors de l’Etat peut créer, imposer et administrer ces règles?

L’Etat est un créateur conscient et inconscient de marchés (ex: régule délibérément le marché du transport mais, du fait de sa politique de subvention aux énergies fossiles, il favorise + ou - consciemment des acteurs. Depuis les années 80 l’avion par rapport au train et ajd l’autocar par rapport au train.

Cour de justice de l’UE accélère l’intégration européenne => l’UE est la région du monde où le commerce est le + régulé mais aussi le + développé. (+ ex extrême de la Chine mélange de capitalisme débridé et communisme).

-Etat submergé par les marchés tout-puissants.

Croire cela c’est oublier le rôle central de l’Etat dans la libéralisation financière. Ex: France socialiste de MITTERRAND dans les années 1980 organise la libéralisation des marchés financiers dans le but de financer sa dette publique.

En 2008 sans la signature de l’Etat et sa garantie publique tout le système se serait effondré.

Etat dirige et influence les investissements et les activités => La silicon Valley est un pur produit du capitalisme public. Fiscalité largement avantageuse permettant d’échapper à 90% de l’impôt. (même si du coup ils ont des grosses voitures mais des routes de merde).

2e mythe: il faut produire des richesses avant de les redistribuer

=> vision naïve: société créé et l’Etat redistribue selon son vouloir aux « assistés » sociaux.

Mais les entrepreneurs ne viennent pas au monde dans un monde économique. Ils bénéficient d’infrastructures financées par la collectivité pour se former, innover, entreprendre… les entrepreneurs tirent avantage de toutes les infrastructures de l’Etat et paient donc leur part d’un effort collectif global

=>OKUN voyait les inégalités comme un mal nécessaire pour atteindre l’efficacité économique. Mais ajd changement de discours => affaiblissent la démocratie, aggravent les dégradations environnementales, empêchent essor de la santé…

3e mythe: l’Etat doit être géré comme un ménage, l’Etat doit être géré comme une entreprise

=> L’Etat a pour mission de garantir dans le long terme la cohésion sociale et doit donc échapper à l’horizon temporel des familles et entreprises

=> la rentabilité de l’Etat obéit à des règles différentes de l’I privé car l’objectif est collectif et l’horizon de long terme.

=> l’Etat doit continuer à investir même si sa situation est difficile, le fait de ne pas investir constitue une faute de gestion. L’Etat ne doit surtout pas « serrer la ceinture » car les phases de récession économique se transforment en dépression sociale et prolonge la stagnation (ex: gestion après crise 2010).

=> ex de gestion remise en qst: investir dans des stades de foot (euro 2016) dont les bénéfices reviennent essentiellement à des clubs privés (où est l’intérêt collectif?).

=> « l’Etat fait faillite » est une autre connerie => il ne faut pas juger un Etat uniquement à l’aune de sa dette. On oublie que le patrimoine des seules administrations publiques est estimé à 550 milliards d’euros. De plus la dette correspond à des actifs s’appelant éducation, santé ou logement…

4e mythe: les régimes sociaux sont financièrement insoutenables

=>30 ans qu’on annonce l’effondrement des régimes sociaux. => non ce ne sont pas des pyramides de PONZI (arnaque Boston années 20, le système fonctionne tant que la pyramide grandit et qu’il y a suffisamment de nouveaux investisseurs pour financer les anciens => rapprochement avec les régimes de retraite).

=>les régimes sociaux sont bcp plus robustes que les marchés d’action et financiers. Ils sont néanmoins sensibles à la conjoncture macroéconomique. Mais dès que l’activité repart ils retrouvent l’équilibre et même des excédents.

=> En France déficit de 22 milliards d’euros en 2010 => 11 milliards en 2015 => les 4 branches de la Sécurité sociale devraient être excédentaires en 2019

5e mythe: Les réformes structurelles visant à augmenter la « compétitivité » sont la clé de notre prospérité

=>permettrait de renforcer la compétitivité: sauf que personne ne définit jamais quelle compétitivité renforcer: productivité horaire?qualité main-d’oeuvre?qualifications?.

-la productivité horaire française est déjà très élevée

-mieux former les salariés a un cout important (prélèvements sociaux que tt le monde veut diminuer…).

-On peut aussi faire baisser le cout du travail mais c’est une stratégie que même les pays émergents n’utilisent pas…

-L’hyperflexibilité actuelle est résultat de nombreuses réformes (ex: rupture conventionnelle) mais aucune n’a su faire diminuer durablement le chômage.

Ainsi cette notion de compétitivité détruit le plus souvent des avantages comparatifs au lieu de les renforcer…

=> il en va de même pour la productivité: économiser le nombre d’heures travaillées pour consommer, loisirs… mais ajd on prône un « allongement de productivité » = ajouter des heures de travail à salaire égal = régression sociale

=> la dimension structurelle doit être considérée sous un angle plus large lié aux évolutions démographiques et du dvpt humain.

Peur de déclassement international car baisse du revenu par hab relatif (ex: par rapport à la GB). Mais cela s’explique par nos choix de société => on préfère réduire le temps de travail et accroitre la qualité de vie. Mais ajd la baisse de temps de travail n’est plus compensée par la très forte productivité horaire…

=> d’autre part la réduction du travail horaire a permis de créer plus de 350 000 emploi/

=> ces prochaines décennies les ressources démographiques de la France doivent la porter (au contraire de l’Allemagne) à condition qu’elles soient valorisées (formation, qualifications, insertion sur le marché…).

II/ la mythologie social-xénophobe

6e mythe: « les flux migratoires sont incontrôlables et conduiront au grand remplacement »

=> mvt migratoires depuis la 1ère mondialisation (1870-1914). Ajd 230 millions d’immigrés sur 7 milliards.

En France les flux migratoires sont historiquement bas: 280 000 par an/ 80 000 européenns+60 000 étudiants => 0,4% de la pop.

Un petit remplacement a déjà eu lieu selon l’INSEE: 1/5e de la population est issue de l’immigration après plus d’un siècle.

7e mythe: l’immigration représente un coût éco insupportable:

=> les migrants sont en grande

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