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Analyse Du Film « La Chute De La Maison Usher ». Analyse De La Séquence De La Mort De Madeleine Et De La Folie De Roderick

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lui, continue à peindre comme si de rien n’était. Le plan large qui suit nous offre la possibilité de voir le vaste salon dans lequel se déroule l’action, tout en montrant madeleine arrivant vers le fauteuil en titubant, et son époux courant vers elle. Il arrive à son niveau quand elle s’assoit. Il marche de gauche à droite vers le fauteuil, il s’accroupit à ses côtés, le cadre se ressert. Il se tourne vers elle, toujours sa palette à la main, et se rapproche. En déposant sa palette sur les genoux de la jeune femme, il regarde son outil d’un regard tendre, et tout en bougeant la tête de gauche à droite il lui murmure quelque chose comme pour la rassurer qu’il allait bientôt revenir s’occuper d’elle. Il retrouve petit à petit ses esprits, attrape les mains de son amoureuse, les la lui embrassant, et lui murmure comme des excuses. Mais ce moment n’est qu’éphémère, puisque dès son premier regard vers le tableau, et surtout à la vue de sa palette, ses préoccupations changent, un regard inquiet nous fait comprendre qu’il veut absolument finir son portrait. Regardant alternativement sa femme puis sa palette, il fait tout pour la convaincre de retourner poser pour lui. Il se retrouve de nouveau prisonnier de ses pensées, à tel point qu’il n’entend même pas Allan, qui par un montage alterné, nous est montré en train de frapper à la porte puis de sonner les cloches à l’extérieur. Notre artiste se remet à peindre après avoir remis en place son modèle. Alors que sa femme s’écroule lentement, complètement exténué, l’artiste tellement inspiré continue sa peinture. Il ne semble même pas se rendre compte du malaise de son épouse puisque les différents plans rapprochés nous montrent qu’il continue à se tourner en direction de son modèle, pour pouvoir la reproduire alors que les contrechamps de ces plans nous montrent la mort progressive de sa femme. Il semble totalement indifférent à cela, comme coupé du monde réel, il ne s’en aperçoit même pas. Une légère accélération de défilement des images de son geste créateur contraste énormément avec le ralenti de la lente mort de Madeleine. Allan rentre. Il se rapproche de Roderick qui recule pour admirer son chef d’œuvre. Ils se retrouvent tout les deux de face, cadrés à mi-cuisses, en train de regarder le tableau. Roderick commence à faire part de son émerveillement à Allan qui ne l’entend pas. Ce même plan long nous montre Roderick contrarié par la surdité d’Allan. Le peintre se tourne vers Allan, l’attrape par le poignet, et se met à crier qu’en vérité cette toile est la vie même. Il fait progressivement reculer son ami afin qu’il puisse mieux apprécier son talent. Un raccord regard nous offre de voir le portrait achevé, bordé des deux côtés par les flammes des bougies du triton. Un plan serré en légère plongée sur les pieds des deux hommes, nous montre que c’est en reculant qu’Allan va heurter le cadavre. La découverte nous est montré à voir en contre plongée, sur les deux hommes de dos. Allan se retourne progressivement, et nous laisse découvrir, dans un silence fracassant, un visage effrayé. Roderick se tourne à son tour dans une musique dissonante qui donne plus de force au choc de l’époux. Il retrouve enfin la raison. Une série de plans déroutants commence. La mise au point est faite de façon à ce que les visages de Madeleine et Roderick paraissent flous, alors que le tableau, toujours bordé de la fourche, soit net. Le visage flou de Roderick est toujours cadré en gros plan, alors que le décor derrière bouge, l’acteur et la caméra devaient se trouver sur un chariot pour ce plan-là. La succession des plans nous montre qu’il est dérouté, triste, et qu’il porte sa femme dans les bras. Il se met à tourner avec elle, ses pieds heurtent le triton ensorcelant ce qui fait tomber les bougies allumées par terre, qu’Allan va éteindre. Cette séquence s’achève sur un plan de demi-ensemble qui nous montre Allan qui finit d’éteindre les flammes, et Roderick qui dépose sa femme au sol, et la regarde. Elle est clôturée par un fondu au noir.

Madeleine, dès le début de la scène nous est montrée fatiguée, tenant à peine debout, les bras le long des jambes, fondant littéralement comme une bougie. On voit près d’elle, dans le cadre, un socle sur lequel sont posées de petites bougies. Notre femme bouge comme les flammes des bougies, et perd ses forces comme la cire coule le long du socle. Cette femme extenuée se fait gronder par son mari qui lui reproche de ne pas rester droite, et reste indifférent à sa souffrance. Le pinceau est comme un couteau qui à chaque coup lui ôte un petit peu de sa vie. Afin d’amplifier sa douleur, le réalisateur a choisi de faire une surimpression de différents plans de Madeleine, qui parfois ouvre la bouche comme pour se plaindre. Ce plan poitrine exprime la douleur qu’elle ressent. Les différents mouvements de la tête qu’elle effectue donnent l’impression que sa tête oscille comme les flammes des bougies. Puis, on nous donne à voir un plan poitrine de Madeleine qui encore une fois par surimpression, est superposé à une image en négatif du buste d’une femme qui fait penser à la Sainte Marie, et donc aux souffrances qu’elle a endurée. Cette souffrance est montée alternativement avec l’artiste qui peint, et finit par être remplacée par un buste sculpté. Un plan moyen nous remontre à droite le socle de bougies et à gauche, notre modèle de dos. La cadence de défilement des images de ce plan est accélérée, la cire coule excessivement vite comme notre femme perd de plus en plus ses forces. Fatiguée, elle sort du plan en courant vers la droite. Un plan large nous montre à quel point elle n’occupe qu’une minuscule place dans ce vaste décor. Elle s’arrête devant la toile, comme hésitante et se couvre le visage des mains. Après un temps d’hésitation, elle reprend sa marche en se rapprochant de la caméra. Elle prend un châle sur le tabouret à gauche puis se dirige vers la droite pour s’affaler dans un fauteuil. Son mari la rejoint. La femme est filmée en pied, effondrée dans le fauteuil. Le mari porte pour un cours moment son attention sur elle qui relève la tête, lui caresse la sienne et le remercie. Mais très vite il va se retourner et regarder derrière lui, et elle, d’un regard triste et déçue, va tourner la tête afin de voir ce qui a réussi à détourner son attention : le tableau. A la vue de sa palette, l’artiste va la forcer à retourner

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