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L'Eclair, Extrait d'Une Saison En Enfer De Rimbaud

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nous plaignant et en querellant les apparences du monde» (l15→17). Il semble parler pour deux dans son délire (titre précédant l'Éclair): «chère pauvre âme, l'éternité serait-elle pas perdue pour nous!» (l29).

L'éclair est, par extension de la référence à Zeus, une illumination chrétienne, qui semble se combiner au St Esprit. Rimbaud évoque «l'encens» (l19), le «confesseur» (l20), le «martyr» (l21), l'«éternité» (l30), comme si il se laissait tomber dans une volonté de mort, comme s'il n'avait plus envie de lutter contre la mort, idée soutenue par l'évocation du confesseur. L'éclair serait alors une métaphore de la mort rapide et soudaine.

2ème partie

Rimbaud fut un certain admirateur de Baudelaire, qui fait état de deux mondes parallèles: celui de "l'azur" qui correspond à "l'idéal", au céleste et celui des humain, terrestre fait de sensations. Baudelaire analyse les moyens d'établir une communication entre ces deux mondes, rôle du poète. Pour cela, deux types d'analogies sont suggérées: les correspondances verticales (monde terrestre/monde supérieur) et horizontales (entre les différentes sensations. Le poète semble y jouer le rôle de "déchiffreur de symboles". La vue est un de ces sens que Rimbaud développe dans son poème, car l'éclair se voit mais ne s'entend pas, la lumière allant plus vite que le son. C'est une référence à un orage sans doute intérieur (l1, 8,11), mais qui représente un combat entre la vie et la mort (l28: «Au dernier moment, j'attaquerais à droite, à gauche...»).

Les sentiments sont représentatifs, chez Baudelaire, du monde terrestre. Rimbaud reprend ces propos et développe deux sentiments faisant partie des sept péchés capitaux: la paresse et l'orgueil: «'Rien n'est vanité' crie l'Ecclésiaste moderne» (l3), alors que le monde moderne croit en la puissance et en la domination de la vanité; «Le travail paraît trop léger à mon orgueil» (l26), il demande plus de difficultés afin d'en ressortir plus fort; «feignons, fainéantons» (l14), car qu'importe le travail, il le connaît (l9), et il prétend que «l'on se passera de lui» (l12).

Il évoque son passé, une chose devenue inaccessible, qu'il associe à la religion catholique, donc à «l'idéal» de Baudelaire. Il dit que «l'odeur de l'encens lui est revenue si puissante; gardien des aromates sacrés, confesseur, martyr... Je reconnais là ma sale éducation d'enfance.» (l19→22). Son éducation d'enfance à été faite par sa mère, catholique, dont il tentera à plusieurs reprises de s'en séparer en fuguant vers Paris ou Bruxelles.

conclusion

Ce texte est une illumination de plusieurs choses: un amour brisé, une mort souhaitée, une lumière violente, des sentiments soudains...Il suspend son poème comme des lampions destinés à illuminer son combat intérieur, combat qui ressemble à un orage zébré d'éclairs de lumière tant spirituels que passionnels.

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