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L'Ecole Et La Famille Sont-Ils Des Facteurs De Mobilite Sociale ?

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ire puisque les possibilités d'avenirs sont plus variées. On parle alors d'égalité des chances et donc d'un réussite fondée sur le mérite ainsi que les choix individuels. Concernant les classes défavorisées, la démocratisation de l'école leur a ouvert des portes sur un meilleur avenir, et donc sur une éventuelle mobilité sociale ascendante. D'après THELOT et VALLET dans Economie et Statistiques en 2000, l'accessibilité nouvelle de certains diplômes et de l'université représente pour les moins aisés un espoir sans précédant aux yeux de leurs familles: souvent ces jeunes sont les premiers de leur parenté à connaître la chance de faire des études.

B. La famille incite à la réussite sociale.

Idée : Les parents osent de plus en plus s'investir financièrement danss l'éducation de leurs enfants, dans le but d'une mobilité sociale ascendante.

Argumentation :

- Le diplôme apparait comme un élément indispensable dans la réussite professionnelle. Aussi, les familles s'investissent très tôt dans les études de leurs enfants, bien que le rapport à l'école diffère selon les milieux sociaux. Les parents ont alors tendance à établir des stratégies scolaires. D'après BOUDON et BOURRICAUD dans Dictionnaire Critique de la Sociologie, ces stratégies résultent de choix individuels et varient en fonction de l'origine sociale. Les familles aisées sont prêtes à beaucoup investir en prenant en compte le bénéfice futur en terme de carrière. Les familles plus populaires quant à elles ont tendances à surestimer les coûts de scolarités, et ne réalisent pas toujours les avantages potentiels. Pourtant l'ascension sociale semble plus facilement atteignable dans les milieux moins favorisés puisque, comme le souligne Boudon, un niveau d'étude supérieur à celui de parents faiblement diplomés est atteint plus rapidement que celui de parents très qualifiés. La durée des études requise pour y parvenir est plus courte chez les familles faiblement qualifiées, et le coût est donc plus abordable.

Idée : Les enfants sont influencés moralement par leur parents à poursuivre leurs études, et ces derniers leur offre de plus en plus de soutien.

Argumentation :

- Le niveau de qualification est également très important dans la réussite sociale, et les familles ne s'investissent pas seulement financièrement mais aussi moralement dans les études de leurs enfants. L'objectif est alors la mobilité sociale ascendante. Ainsi les parents apportent un soutien moral à leurs enfants, et stimulent leurs ambitions. Chez les familles populaires, l'ascension sociale est un moyen pour leurs enfants d'avoir une qualité de vie meilleure ainsi que de valoriser l'image de la famille. Selon l'INSEE sur 100 enfants d'ouvriers de plus de 15 ans nés entre 1970 et 1984 suivant ou ayant suivi des études, élevés par au moins un des parents et n'ayant pas été poussés par leur famille à travailler le plus tôt possible, 78 ont été poussés à continuer leurs études alors qu'ils n'étaient que 30 sur 100 enfants d'ouvriers nés entre 1925 et 1939 à l'être. Cela montre qu'avec le temps l'attitude des parents est devenue de plus en plus favorable à la poursuite des études, et ce même pour les familles connaissant peu le système éducatif. Ce phénomène commence dès la jeune enfance de l'enfant puisqu'il se reflète à travers l'éducation parentale, et aura pour conséquence la mobilité sociale. Par exemple, on remarque que la socialisation des enfants est de moins en moins inégale entre les sexes. Les filles sont alors également poussées à poursuivre leurs études et peuvent s'échapper du cliché de la femme au foyer. Par ailleurs, dans les milieux aisés l'ascension sociale s'impose comme un impératif et l'enfant est alors maintenu aussi longtemps que possible à l'école, pour des raisons d'images, de prestige familial et pas seulement pour des raisons économiques.

II / Mais la mobilité sociale n'est pas assurée.

A. L'école n'a pas supprimé les inégalités sociales.

Idée : L'égalité des chances n'est pas réelle et au contraire, l'école accentue les inégalités sociales.

Argumentation :

- L'accès aux études supérieures est en réalité inégal en fonction du milieu social. Certaines études sont très coûteuse et ne seront reservées qu'aux jeunes issus de familles aisées, tandis que les enfants de familles populaires s'orienteront vers des études plus courtes et moins valorisés, afin d'entrer rapidement sur le marché du travail et donc de gagner leur vie dès que possible. De plus, des élèves de même âge et suivant les mêmes cours n'auront pas les mêmes chances de réussite en fonction de leur milieu d'origine. Les pratiques culturelles, les conditions de vie, l'habitus des élèves diffèrent d'une classe sociale à l'autre, et influencent grandement leurs résultats scolaires. En effet ces différences produites par d'autres institutions que l'école sont mise en évidence dans ce contexte éducatif. Très tôt les fils d'ouvrier se démarqueront des fils de cadres, parce qu'ils n'auront pas le même rapport aux adultes, à l'autorité ou encore les mêmes connaissances de culture générale. Aussi, on peut dire de ces inégalités qu'elles construisent une hiérarchie à l'école, et tout comme dans la stratification de la société, les enfants de basses classe seront d'un plus bas niveau scolaire alors que les jeunes issue de milieu aisées auront de meilleurs résultats. Ce phénomène s'accentue avec les années, avec les classes et chaque choix d'orientation devient un facteur de reproduction sociale. Il s'agit d'un effet multiplicatif des différences, d'après BOUDON et BOURRICAUD.

Idée : Malgré la démocratisation scolaire, les inégalités sociales et culturelles freine la mobilité sociale de l'enfant.

Argumentation :

- Premièrement, d'après DUBET dans Cahiers Français en 2005, le système éducatif a tendance à exclure à chaque nouvelle étape les élèves les plus faibles, et les diriger vers des voies moins prestigiueses mais aussi moins utiles. Or ces élèves sont le plus souvent issues de classes défavorisées. Cet effet est aussi visible entre les sexes : on observe une forte dominance masculine ou féminine dans certaines filières, ce qui peut être facteur d'immobilité sociale puisque ces filières conduisent souvent à des professions éxercées par les pères ou mères de ces élèves, et ceux ci en sont arrivés à ces metiers pour les mêmes raisons que le feront leurs enfants. Deuxièmement, on constate que des individus de même profil (âge, sexe,etc) et de même niveau de qualification n'auront pas la même réussite professionnelle et sociale en fonction de leur classe sociale. En effet, les plus pauvres auront une apparence (vêtement, langage, etc.) différente de celle des plus aisées, et cela peut être discriminant à l'embauche par exemple. Les zones géographiques ont aussi un impact sur la réussite professionnelle des jeunes : d'une part certains quartiers dont sont issues les diplômés de classe populaire peuvent

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