L'automobile en 2020, crash ou métamorphose

Pour cet article, je souhaite le publier sur Linkedin et viser les professionnels concernés par le changement environnemental et plus particulièrement la métamorphose de la voiture.  

L’AUTOMOBILE EN 2020, CRASH OU MÉTAMORPHOSE ?

    Aujourd'hui, c'est la prise de conscience que le pétrole va bientôt disparaître et que notre santé est en danger (émission de polluants et de CO2 contribuant à l’effet de serre), qui nous fait chercher de nouvelles solutions pour conserver notre moyen de transport le plus utilisé : la voiture.

Dans quelle mesure peut-on réduire la circulation automobile dans les villes sans paralyser la vie économique ? Que peut-on offrir aux automobilistes pour qu’ils adoptent d’autres transports, au moins pour certains de leurs déplacements ? Que peut-on faire rapidement pour réduire le gaspillage dû aux encombrements ? Pourquoi avoir en ville une voiture dont l’architecture a été conçue pour rouler à 130km/h, alors qu’on ne dépasse jamais les 50km/h ?

Autant de questions qu’on se pose de plus en plus dans chaque pays et auxquels nous n’avons que des réponses à court terme dans un contexte de demande toujours croissante de véhicules.

Néanmoins, l’automobile n’a pas d’autre échappatoire que de se réinventer pour répondre aux nouveaux enjeux environnementaux et économiques.

Les pistes d’évolution suivantes sont en cours de réflexion et mises en œuvre.

1. les solutions actuelles : obsolète ?

    Il est aujourd’hui clair que les solutions techniques qui ont été développées jusqu'à présent et qui sont principalement basées sur le pétrole vont devoir évoluer. Même si l’industrie va sortir du « tout pétrole », il n’en demeure pas moins que les solutions classiques tournées autour du pétrole vont continuer de se développer.

    En 2012, 70,8% du parc automobile français était composé de diesel (contre 9,9% il y a 30 ans) alors que les véhicules diesel rejettent 87% des particules émises par le trafic routier français contre moins de 10% pour les moteurs à essence. Cette forte représentation des véhicules diesel en France traduit le résultat d’une politique fiscale incitative pour le diesel.

    À cet effet, les constructeurs automobiles ont relevé le défi de créer des véhicules consommant moins de carburant, respectueux de l’environnement.

    Des progrès sont réalisés pour limiter l’émission de particules pour les véhicules diesel notamment. Le filtre à particules a été développé. En termes de CO2, les modèles diesel actuellement développés permettent de réduire les émissions de 25% par rapport à une solution « non diesel ». Les débats d’experts font rage pour savoir si ces dispositifs sont pleinement efficaces ou non.

    Des nouvelles solutions hybrides ont été développées et mises en œuvre par les bureaux d’étude des constructeurs :

À titre d’exemple, nous pouvons citer le cas de la voiture Peugeot Hybrid 4 qui a connu une baisse de la consommation de carburant de 35% par rapport à un moteur diesel de même puissance. Le développement du filtre à particules fines pour le diesel à également permit de réduire très significativement l’émission de polluants.

    En compléments des technologies hybrides, des solutions reposant toujours sur un moteur thermique mais avec des carburants différents se développent. Nous pouvons lister les solutions suivantes :

Véhicule fonctionnant au biogaz carburant : Il s’agit d’un véhicule avec un moteur thermique (transformation de l’énergie chimique du carburant en énergie mécanique) fonctionnant avec un Biogaz. Ce gaz résulte de la fermentation de matières organiques animales ou végétales du fait de l’absence d’oxygène. Cette solution technique se développe mais à petite échelle.

Véhicule fonctionnant au bio carburant : Il s’agit toujours d’un véhicule à base de moteur thermique qui nécessite un carburant liquide, produit à partir de la graine de plantes cultivées, telles que le Colza ou la betterave. Ces techniques ont été mises en œuvre notamment au Brésil. Elles posent néanmoins le problème d’une diminution des ressources permettant d’alimenter la population. Il semblerait que des nouvelles technologies soient en cours de développement pour n’utiliser que la tige de la plante et non plus la graine, ce qui en réduirait un de ses inconvénients.

1. les limites de la voiture électrique :

    Aujourd’hui, lorsque l’on pense à l’alternative aux moteurs à explosion, on fait rapidement référence à la voiture électrique.

   Ce type de véhicule comporte une batterie pour stocker l'énergie, un moteur à courant continu avec un système de contrôle et un chargeur de batteries. Ce mode de transport présente l’avantage d’avoir un véhicule propre qui n’émet aucune émission d’hydrocarbure ou de particule fine mais son développement est aujourd’hui ralenti par des problématiques techniques et financières.

En effet, même si l’autonomie des véhicules, de l’ordre de 150 kilomètres, a fortement progressé du fait des progrès technologiques de la batterie, elle demeure encore limitée. Le véhicule électrique trouve des débouchés auprès d’utilisateurs qui réalisent des trajets courts, dans un périmètre restreint équipé d’une borne de recharge. En 2019, il faut rappeler qu’en France l’utilisateur moyen parcourt 38 km/jour. Dans un deuxième temps, l’utilisation de ce type de véhicule pour des trajets longs va nécessiter une révolution technologique chez les constructeurs automobiles classiques.

Le développement des véhicules électriques dans les villes nécessite aussi la construction d’infrastructures de recharge. Les véhicules et de leurs bornes de recharge vont constituer un nouveau réseau qu’il faut parvenir à intégrer dans la ville où se superposent et s’entrecroisent déjà un certain nombre de réseaux (routiers, ferrés, etc.). Pour concevoir ce réseau, il faut anticiper les usages pour installer les bornes de recharge aux endroits adéquats et renforcer les réseaux en conséquence, pour créer des places de parking qui permettent la recharge des véhicules.

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