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Les Contacts Orient Occident Moyen Age

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ueux (guerres saintes) comme armes de la domination occidentale puis celle du commerce et de la culture avant de voir quelles sont les limites d’un tel impérialisme colonial.

Les guerres saintes au service de la jalousie et de la domination occidentale

L’événement majeur du Moyen Age en Europe est bien les Croisades qui sont dues à une méconnaissance de l’Autre. Pour le convertir vont y être associées les missions et pour asseoir sa supériorité, l’Occident va importer les reliques d’Orient (ce qui marque également la jalousie de l’Occident envers l’Orient).

La méconnaissance de l’Orient ou la diabolisation de l’Islam

Des pèlerinages puis pèlerinages armés (Croisades) se pratiquent vers des Lieux Saints mais la connaissance des occidentaux pour l’Orient est limitée. Le premier obstacle : la langue entre les deux parties de la chrétienté et plus encore avec le monde arabo-musulman : la fracture s’amplifie par ce manque de compréhension réciproque. La diabolisation de l’Islam entraîne Croisade et Reconquista : si les juifs ont avec les chrétiens une parenté biblique (malgré leur impopularité), ce n’est pas le cas des musulmans puisque le livre du Prophète est le Coran. Les combattants sont des héros (des martyrs), champions de la vraie foi : ce n’est pas campagne militaire mais un pèlerinage pénitentiel. De plus, cette intervention de l’Occident en Orient est une véritable occasion pour la papauté et Urbain II de restaurer sous son égide l’unité de la chrétienté. De cette façon, 4 Etats Latins d’Orient furent créés en Syrie-Palestine. En 1099, les Croisés prennent Jérusalem sous l’égide de Godefroy de Bouillon. La principauté d’Antioche est fondée en 1098 par le Prince italo-normand Bohémond jusqu’au XIIIème siècle, le comté de Tripoli est créé en 1102 par le comte de Toulouse R. De St-Gilles; le Royaume de Jérusalem et le comté d’Edesse. La diabolisation et la volonté d’y remédier marque bien une volonté de se distinguer, de se créer une identité occidentale qui serait supérieure à l’Orient. Pour cette supériorité, il faut conquérir et convertir les “infidèles”.

La puissance des missions alliées aux Croisades.

On a longtemps considérer mission et croisades comme alternatives mais rarement comme complémentaires. D’ailleurs, si la croisade est le moyen privilégié au début du Moyen-Age, la mission va progressivement s’imposer dès le XIIIème siècle. Par le refus de la conversion forcée et de la violence (contre l’idéologie chrétienne), naît l’idée de mission, (d’ailleurs, celle-ci ne fut même pas mentionné par Urbain II suite au Concile de Clermont). Non pas qu’elle soit une alternative à a Croisade et à ses problèmes mais que, alliée à elle, elle offre une nouvelle voie de conversion aux “infidèles”. Ainsi, en 1216, l’évêque d’Acre Jacques de Vitry met en place ces prédications et envoie des lettres afin d’obtenir la conversion des princes Sarrasins mais soutien la croisade non comme violence mais comme guerre défensive et sainte, donc juste aux yeux de la chrétienté.

Le culte des reliques et son appropriation par l’Occident

Jérusalem est en Orient, c’est un fait géographique mais peut être transposé symboliquement en Occident. C’est selon ce modèle de pensée que se développe le culte des reliques découvertes ou émergées des nombreux pèlerinages. Jérusalem elle-même est une relique. Pa exemple, Godefroy de Bouillon détient des reliques de Sain Simon. L’idée est simple : l’Occident apporte, notamment au XIIIème siècle un maximum à l’Occident de symbolique sacrée par l’intermédiaire des reliques surtout présentent à Jérusalem et Constantinople, lieux Saints ; domaine dans lequel Saint Louis s'illustre de 1239 à 1241. Cette volonté de mystifier l’Occident au détriment de l’Orient passe aussi par une véritable “invention” de reliques : à Antioche se trouve des reliques du sang de la Vierge et celui de quelques Saints. Le voyage en Syrie-Palestine perd de son charme pour les pèlerins devant la prolifération de reliques en Occident en hommage au Christ, aux saints et aux martyrs.

Le premier contact et sans doute le plus connu est belliqueux entre Orient et Occident, marquant la volonté de chacun de sortir son épingle du jeu, et l’Occident se crée une vraie identité (transfert des reliques). Cependant, les guerres ne sont pas les seules relations entre ces deux parties : des échanges culturels et commerciaux davantage pacifiques vont se développer.

L’essor commercial et l’influence culturelle

Les relations pacifiques, autres que les pèlerinages, se font aux points de contacts entre Orient et Occident autour de la cultures et apporteront beaucoup dans les domaines scientifiques et commerciaux.

Les points de contacts entre Orient et Occident : des guerres saintes au bouillonnement culturel et intellectuel

L’Espagne est le point de rencontre par excellence entre Orient et Occident, musulmans et chrétiens qui ont respectivement le sud et le nord-ouest de l’Espagne. Malgré les guerres de reconquête (Reconquista) sur la pureté du sang, des échanges pacifiques s’y pratiquent pendant plusieurs siècles. Dans le califat omeyyade d’Al-Andalus en Andalousie, les chrétiens ne sont pas obligés de se convertir à l’Islam s’ils payent un impôt, ces dhimmis permettant une vraie rencontre des cultures entre mawali (espagnols convertis à Islam), mozarabes et autres qui se stabilisent entre les VII et XVème siècle. D’autre part, comme nous l’avons vus, les Etats latins d’Orient de syrie-Palestine attirent les pèlerins et entraîne indubitablement des rencontres entre Orient et Occident d’un point de vue cultuel certes mais aussi culturel. Les Francs, bien que rejettés par les musulmans apprennent énormément au niveau des méthodes agricoles et techniques. De même, la Sicile voit défiler Normands, Arabes, Grecs, Juifs qui apportent à la cour de Roger II et Frédéric II des savants et des intellectuels, ce qui, par contact, créé un bouillonnement et un mélange culturel et intellectuel qui apporte en Occident les sciences arabo-musulmanes qui seront le moyen de montrer sa domination sur l’Orient.

B. L’apport des sciences orientales en Occident

“Recherche le savoir, fut-ce en Chine” (Mahomet). Cette pensée exprime la volonté de concentrer les savoirs philosophiques (l’importance d’Arisotte pour les musulmans) : les savoirs occidentaux se sont enrichis des techniques orientales et extreme-orientales avec l'influence indienne et chinoise qui se sont répandues en Europe. Ainsi, encore aujourd’hui nous utilisons les “chiffres arabes” héritées aussi de la science indienne (découverte du zéro) ; l’astronomie servait à se repérer dans le désert, l’astrolabe sur les mers ; les occidentaux découvrent ainsi les techniques d’anesthésie et d'hygiène médicales ; ou du vocabulaire (comme l’abricot, d’où la citation introductive de J. Le Goff). Ces innovations techniques vont faciliter le commerce entre Orient et Occident (navigation).

C. Le commerce comme moteur des échanges entre Orient et Occident

Le commerce est centré en Italie avec les grandes villes marchandes telles que Venise, Pise, Gênes. L’établissement de comptoirs et la concurrence entre ces villes favorisent le commerce entre les deux parties de la Méditerranée, comme le prouve le marchand vénitien Marco Polo qui partit en 1270 en Asie. L’exemple le plus connu du commerce entre Orient et Occident est sans doute celui de la route de la soie. En effet, la soie est un produit de luxe et le premier à aller de la Chine à l’Occident. Le monde musulman s’avère être un partenaire commercial crucial puisqu’il se situe au carrefour de l’Europe (fer, sel, esclaves, ambre), de l’Afrique (esclaves, or, ivoire) et de l’Asie (épices, soieries, papier, porcelaines et parfums). Ces richesses vont ensuite être redistribuées en Occident par routes terrestres et maritimes par la Méditerranée. En quelque sorte, ce sont les croisades qui ont contribué en partie au renouveau du commerce méditerranéen puisque les hommes d’armes qui étaient accompagnés des marchands.

Les points de contacts entre Orient et Occident, souvent belliqueux à la base, sont l’endroit où les véritables rencontres des civilisations se jouent, entre culture et commerce ce qui va apporter grandement à l’Occident qui peut alors évoluer et réaliser sa volonté de domination (conquête militaires et commerciales). Malgré cela, cette impérialisme n’est pas absolu : il ne comprend pas tout l’héritage oriental en Occident à lui seul.

L’influence limitée de l’impérialisme occidental

Néanmoins, ces contacts n’ont pas toujours la force qu’on leur prête : les Etats latins furent éphémères et d’autres acteurs survinrent dans l’espace d’incompréhension entre deux civilisations.

L’éphémérité des Etats Latins d’Orient

En 1099, Godefroy de Bouillon permet aux Croisés de s’emparer de Jérusalem créant les quatres Etats Latins sur les terres de Syrie-Palestine. Néanmoins, la principauté d’Antioche fondée en 1098 ne survivra pas au delà du XIIIème siècle (c’est-à-dire

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