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Otto Dix - Histoire De L'Art

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vre en trois parties

**Retable : Dans une église, tableau placé sur un autel et sur lequel sont représentés les épisodes de la vie du Christ et des saints. C'est à la Renaissance que le retable peint fait son apparition (il peut également être sculpté).

***Prédelle : C'est la partie inférieure du retable

Présentation de l'artiste:

Jeunesse

Otto Dix est issu d'un milieu ouvrier (son père Ernst Franz Dix travaillait dans une mine de fer), mais reçoit une éducation artistique par sa mère, Pauline Louise Dix, qui s'intéressait à la musique et à la peinture. Après avoir suivi le professeur de dessin Ernst Schunke pendant sa jeunesse, Dix prend des cours à Gera de1905 à 1909 auprès de Carl Senff, qui doute de l'avenir de son élève en tant que peintre. Une bourse d'étude fournie par le Prince de Reuss permet à Dix d'entrer à l'École des arts appliqués de Dresde, où il étudie entre 1909 et 1914. Johann Nikolaus Türk et Richard Guhr (en) figurent parmi ses professeurs. Dix s'essayera au cubisme, au futurisme et plus tard au dadaïsme.

Quand la guerre éclate, il s'engage comme volontaire dans l'artillerie de campagne allemande. L'année suivante, il reçoit une formation de mitrailleur et participe à de nombreuses campagnes en Champagne, dans la Somme ou en Russie d'où il sortira vivant. Il a alors en tête des images d'horreur qu'il essaie d'oublier en peignant, comme en témoigne Les joueurs de skat en 1920.

De 1919 à 1922, Dix étudie également à Düsseldorf, avant d'adhérer au mouvement réaliste et satirique Neue Sachlichkeit (Nouvelle objectivité). Il enseigne ensuite les beaux-arts à Dresde à partir de 1927.

Sous le régime nazi

Après la prise du pouvoir par les nazis en 1933, Dix, alors enseignant à l'université, est l'un des premiers professeurs d'art à être renvoyé, persécuté parce que considéré « bolchévique de la culture » par les nationaux-socialistes. La même année, menacé de prison et de camp d'internement, il commence une « émigration intérieure » dans le sud-ouest de l'Allemagne (à Randegg en 1933 puis à Hemmenhofen en 1936), près du lac de Constance, où il se met à peindre des paysages. En 1937, ses œuvres sont déclarées « dégénérées » par les nazis. Quelque 170 d'entre elles sont retirées des musées et une partie est brûlée ; d'autres sont exposées lors de l'exposition nazie « Art dégénéré » (Entartete Kunst).

En 1938, Dix est arrêté et enfermé pendant deux semaines par la Gestapo. Durant ces temps difficiles, il peint une représentation de Saint Christophe dans le style des grands maîtres à la demande de la brasserie de Köstritz.

Il participe par obligation à la Seconde Guerre mondiale. Il sert sur le front occidental en 1944-1945. Il est fait prisonnier en Alsace par les Français1.

De l'après-guerre jusqu'à sa mort

À la fin de la guerre et jusqu'à sa mort, Dix s'éloigne des nouveaux courants artistiques allemands. Il ne s'identifie ni au réalisme socialen vogue dans la République démocratique allemande, ni à l'art d'après-guerre dans la République fédérale d'Allemagne. Il reçoit pourtant de hautes distinctions et des titres honorifiques de ces deux états.

1959 – Commandeur de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne (Große Bundesverdienstkreuz)

1966 – Prix Lichtwark (Lichtwark-Preis) à Hambourg

1966 – Prix Martin-Andersen-Nexø (Martin-Andersen-Nexö-Preis) à Dresde

1968 – Prix Rembrandt (Rembrandt-Preis) à Salzburg

Otto Dix meurt le 25 juillet 1969 à Singen, près de Constance, des suites d'un infarctus. Sa tombe se trouve au cimetière deHemmenhofen.

Contexte historique:

La 1ère Guerre mondiale (1914-1918) est particulièrement longue et terrible.

C’est dans ce contexte qu’Otto Dix a réalisé ses œuvres.

Ce conflit oppose la Triple Entente (France, Royaume-uni et Russie) à la triple alliance (Allemagne, Autriche-Hongrie et Italie jusqu’en 1915). Ces pays d’Europe sont en concurrence pour avoir des colonies, mais aussi dans le domaine économique. De plus, Allemagne et France entretiennent des relations difficiles depuis la guerre de 1870 où cette dernière a perdu l’Alsace et la Lorraine.

La guerre éclate en août 1914 après l’assassinat de l’héritier de l’empereur d’Autriche-Hongrie. L’équilibre des forces armées entre la France et l’Allemagne amène ces pays à choisir une tactique nouvelle dès fin 1914 ; celle de la guerre d’usure ou guerre de position. Ainsi, les armées s’enterrent dans des tranchéesconstruites tout le long de la frontière française, de la mer du Nord à la Suisse.

Les conditions de vie dans ces tranchées sont épouvantables, bien que les tranchées allemandes soient les mieux aménagées. Les soldats y vivent entourés par la boue, la vermine, les rats et l’odeur des cadavres en décomposition. Ils subissent aussi les effets des gaz. De plus, pour les tranchées les plus exposées au front, le ravitaillement laisse parfois à désirer. Aucune hygiène n’est possible ; ceux qu’on appelle les poilus vivent dans l’angoisse permanente de la mort.

Les obus qui pleuvent de jour comme de nuit font un maximum de dégâts. Le nord-est de la France est ainsi, en grande partie détruit (champs, routes, villages..)

Cette guerre, qualifiée de totale, a atteint une échelle et une intensité inconnues jusqu’alors. Elle a mis en jeu plus de soldats, provoqué plus de morts et causé plus de destructions matérielles que toute autre guerre antérieure. Plus de 60 millions de soldats y ont pris part. Pendant cette guerre, environ 10 millions de personnes sont mortes en Europe, et environ 20 millions sont devenues invalides.

Tranchées de 1ères lignes

Description de l'œuvre :

Œuvre figurative car on reconnait des éléments du réel : il s’agit de scènes de guerre.

Cette œuvre fait le portrait de divers soldats. Ils sont principalement vus en action, pendant la bataille. Il

s’agit donc de portraits en mouvement.

Composition : l’œuvre peut être découpée par chaque panneau. Chacun représente une scène différente et

participe à un ensemble qui décrit la guerre dans tous ses aspects. On peut aussi repérer une composition

chronologique de l’œuvre.

Cette composition met en scène la journée d’un soldat sur le front et, plus symboliquement, le cercle

vicieux de la bataille qui mène inéluctablement à la mort.

- Formes et lignes : on peut immédiatement remarquer que le tableau est construit sur des lignes

géométriques simples mais contradictoires : de nombreuses horizontales, verticales, obliques et

courbes rythment le tableau. Elles se croisent, se coupent, se brisent souvent en un réseau complexe.

Nous pouvons penser qu’elles symbolisent les combats, les pays et les hommes qui se déchirent. Malgré la

perspective, il n’y a pas de point de fuite dans l’œuvre, cela montre sans doute le fait que la guerre n’offre

pas d’issue.

- La lumière : on peut remarquer qu’elle provient, dans chaque panneau, de sources différentes. Dans

le 1

er

panneau (à gauche), elle vient de la gauche. Dans le panneau central, elle entre par le ciel, en haut à

gauche et éclaire une bande oblique. Dans le 3

ème

panneau, elle semble arriver du bas à droite mais elle est

plus vive sur le visage du soldat. Elle forme, dans l’ensemble, une bande lumineuse qui traverse le tableau

en déclinant. La lumière est artificielle et blafarde même si les scènes se déroulent en extérieur et que sa

courbe peut rappeler celle du soleil car les points lumineux sont différents. On peut mettre cette

« désorganisation » de la lumière en relation avec le chaos du champ de bataille et de la nature humaine qui

se perd dans la violence de la guerre.

- Les couleurs : elles sont très sombres, tantôt froides (noir, gris…), tantôt chaudes (beaucoup de tons

rouges et ocres) mais toutes sont associées à la mort et à la destruction. Les couleurs les plus employées

...

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