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Sciences De l'Information Et De La Communication

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les SIC entrent à l’université

Communication : contenant, sensation, visée manipulatrice

Information : contenu, raison

Jérôme Segal : « Pourquoi l’information et la communication jouent un tel rôle dans la société ? »

« C’est parce que l’information est à la fois une grandeur scientifique et une notion malléable ajustable à différentes théories qu’elle suscite un tel engouement. »

CHAPITRE 1 : GENEALOGIE DES MODELES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION

Intro

De nombreux théoriciens de la communication ont cherché à conceptualiser ce qu’est une communication. Les chercheurs ont donc produit de modèles pour l’expliquer. Nous cherchons à en donner une évolution générale (modèles) en donnant les plus connus et l’apport qu’ils ont induit.

Cette évolution se divise en 3 ères principales :

* celle des modèles techniques axés sur la transmission d’un signal

* la linguistique axée sur le message

* la psychosociologie axée sur la société

1) Le modèle du télégraphe de Shannon et Weaver (1948)

Shannon : ingénieur, Weaver : philosophe

C’est un système mécanique élaboré pour les besoins des labos Bell, ils voulaient savoir comment une source d’information pouvait apporter un message à une destination avec un minimum de distorsions (bruits). Ce schéma est linéaire, il contient un début et une fin, il sert de schéma de référence pour les SIC

Source d’information ----- émetteur +codage ---- canal ---- récepteur

(Message) (signal) ! (signal)

!

+ décodage --- destination !

V

Bruits

Le signal peut être brouillé par des parasites, les bruits. Pour les corriger, on utilise la redondance (reformulation).

Encré dans des études sur la transmission de signaux dans les télécommunications, ce modèle est centré sur le problème de transmission de messages (codage) e sur la qualité de la réception (réduire le bruit).

Avantages : ce modèle va mettre en lumière les facteurs qui vont perturber la transmission de l’information.

Limites : c’est un schéma simpliste et inadapté qui ne peut s’appliquer à toutes les situations de communication, il ignore la pluralité des récepteurs, laisse de coté les aspects psychologiques, sociologiques et relationnels vision statique, absence de boucles de rétroaction (linéaire pas circulaire)

2) Le modèle de Lasswell (1948)

Lasswell apporte une contribution qui marqua durablement les travaux de recherche en communication, il est l’un des premiers à s’intéresser à la communication de masse. Selon lui on peut décrire convenablement une action de communication en répondant aux questions « qui ? dit quoi ? Par quel canal ? à qui ? et avec quels effets ? »

Qui ? : émetteur (motivations de communiquer)

Dit quoi ? : message, analyse de son contenu

Par quel canal ? : moyens, techniques utilisées à un moment donné

A qui ? : audiences, publics (analyses selon variables ex : âge, sexe…)

Avec quels effets ? : analyse des problèmes d’influence du message sur le récepteur

Ce modèle conçoit la communication comme un processus d’influences et de persuasion

Avantages : - Il dépasse la simple problématique de la transmission d’un message et envisage la communication comme un processus dynamique avec une suite d’étapes ayant chacune leur importance, leur spécificité, leur problématique.

- Il met l’accent sur la finalité et les effets de la communication, les enjeux.

Limites : Il est assez simpliste, ce processus est limité à la dimension persuasive. La communication est perçue comme une relation autoritaire

Ces 2 premiers modèles présentent des situations de communication dégagées de tout contexte. Les rôles de l’émetteur et du récepteur sont totalement différenciés. Le récepteur n’agit pas alors qu’on sait qu’il existe une influence entre émetteur et récepteur.

3) Le modèle de Riley et Riley (1959)

Dans ce modèle, les auteurs rappellent que nous sommes des individus appartenant à des groupes. L’émetteur et le récepteur sont restitués dans les groupes primaires (famille, petits groupes… ), soit en groupes d’appartenance qui influent notre façon de voir, juger, penser. Ces groupes primaires évoluent eux mêmes dans un contexte social dont ils dépendent.

Avantages : apparition d’une boucle de rétroaction entre l’émetteur et le récepteur (inter influence entre émetteur et récepteur)

4) La cybernétique

1947 – 1948 : création par Norbert Wiener d’une nouvelle discipline scientifique : la cybernétique (science de la régulation : science des messages)

Il introduit 2 concepts importants :

- le système : l’émetteur et le récepteur sont ensemble

- le feedback : le récepteur réagit au message qu’il vient de recevoir et envoie un retour à l’émetteur rétroaction

+ feedback positif : celui qui conduit à accentuer un phénomène avec effet boule de neige (énervement entre 2 personnes), éclatement du système par escalade symétrique

+feedback négatif : celui qui régule, maintient la relation dans un état de stabilité, d’équilibre, par auto corrections successives

Cet ensemble d’éléments entrant en interaction sont des échanges de matière, énergie, informations. Grâce à ces échanges, des actions naissent. Ces modèles sont circulaires, non linéaires, voient naître le feedback, qui désigne la réaction du récepteur au message émis et reçu : 1er pas d’une conception de la communication vers l’interaction. Les individus sont pris dans un ensemble de règles, de normes, de rétroactions qui jouent sur le comportement

5) L’apport de Jakobson (1963)

Composé de 6 facteurs :

* émetteur

* message

* récepteur

* contexte

* code

* contact

Le message suppose un codage et un décodage, d’où la notion de codes. Le contact c’est la liaison physique et psychologique entre émetteur et récepteur. Le contexte est l’ensemble des conditions sociales.

Ces 6 facteurs correspondent à 6 fonctions :

* la fonction expressive : centrée sur l’émetteur, elle lui permet d’exprimer son attitude, son émotion par rapport à ce dont il parle

* la fonction conative : centrée sur le destinataire, volonté du destinateur (récepteur) d’agir sur le destinataire (émetteur)

* la fonction phatique : relative au contact, elle permet de provoquer et de maintenir le contact, elle sert à établir la communication, et à maintenir l’attention de l’interlocuteur. Il existe dans la langue des phrases toutes faites comme « allo tu m’entends ? »

* la fonction métalinguistique : elle s’exerce lorsque l’échange porte sur le code lui même ex « vous me suivez ? »

* la fonction référentielle : orientée par rapport au contexte qui influence le message

* la fonction poétique : se rapporte à la forme du message où elle a une valeur expressive propre « file moi ton crayon », « peux tu me passer ton crayon ? »

Jackobson va préciser que ces 6 fonctions ne s’excluent pas les unes des autres mais qu’elles se superposent le plus souvent. 3 d’entres elles appartiennent au langage analogique (gestes, mimiques) et 3 autres au langage digital (contenu).

Digital : référentielle, métalinguistique, poétique

Aucun message, et ceci est essentiel, ne se limite à l’expression d’une seule de ces fonctions. Par exemple, la prédominance de la fonction référentielle définira le langage scientifique, la fonction poétique dans la littérature.

Avec le modèle de Jackobson, nous ne sommes plus ans une vision purement informative des échanges mais bien dans une communication.

6) Le modèle orchestral et l’approche systémique

Origine : école

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