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Cultures Supérieures À D'Autres

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DUDH de 1948> vote, dialogue entre positions diverses sur la place du religieux).

* Quelles seront alors les conditions de possibilité de cet universel ?

* égale dignité des cultures qui sont toutes susceptibles de proposer des principes universalisables (« universels en puissance enfouis dans des cultures ») ; « exotiques » = références aux sociétés les plus éloignées de la nôtre, celles qui n’ont semble-t-il rien à nous dire.

* Qui reconnaît ces universels ? « les « personnes représentatives » (Rawls) de chaque culture » : il faudra donc s’assurer que toutes les cultures sont représentées et bien représentées : question de la qualité des institutions qui vont garantir le dialogue entre cultures.

« Un exemple d’une telle dialectique fine [entre éthique de la conviction et éthique de argumentation] nous est fourni par la discussion actuelle sur les droits de l’homme. Pour l’essentiel, ceux-ci, pris au niveau de textes déclaratifs et non proprement législatifs, peuvent être tenus pour des dérivés bien argumentés de l’éthique même de l’argumentation. Aussi bien ont-ils été ratifiés par la quasi-unanimité des Etats ; et pourtant le soupçon demeure qu’ils sont seulement le fruit de l’histoire culturelle propre à l’Occident, avec ses guerres de religions, son apprentissage laborieux et jamais terminé de la tolérance. Tout se passe comme si l’universalisme et le contextualisme se recouvraient imparfaitement autour de valeurs peu nombreuses, mais fondamentales, telles qu’on les lit dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Mais qu’en est-il des législations précises qui garantissent l’exercice de ces droits ? Celles-ci sont bel et bien le produit d’une histoire singulière qui est en gros celle des démocraties occidentales. Et, dans la mesure où les valeurs produites dans cette histoire ne sont pas partagées par d’autres cultures, l’accusation d’ethnocentrisme rejaillit sur les textes déclaratifs eux-mêmes, pourtant ratifiés par tous les gouvernements de la planète. Il faut, à mon avis, refuser cette dérive, et assumer le paradoxe suivant : d’une part, maintenir la prétention universelle attachée à quelques valeurs où l’universel et l’historique se croisent, d’autre part offrir cette prétention à la discussion, non pas à un niveau formel, mais au niveau des convictions insérées dans des formes de vie concrète. De cette discussion il ne peut rien résulter, si chaque partie prenante n’admet pas que d’autres universels en puissance sont enfouis dans des cultures tenues pour exotiques. La voie d’un consensus éventuel ne peut procéder que d’une reconnaissance mutuelle au plan de la recevabilité, c’est-à-dire de l’admission d’une vérité possible, de propositions de sens qui nous sont d’abord étrangères.

Cette notion d’universels en contexte ou d’universels potentiels inchoatifs est, à mon avis, celle qui rend le mieux compte de l’équilibre réfléchi que nous cherchons entre universalité et historicité. Seule une discussion réelle, où les convictions sont invitées à s’élever au-dessus des conventions, pourra dire, au terme d’une longue histoire encore à venir, quels universels prétendus deviendront des universels reconnus par « toutes les personnes concernées » (Habermas), c’est-à-dire désormais par les « personnes représentatives » (Rawls) de toutes

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