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Dossier Si c'Est Un Homme De Pimo Levi

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’abord refusé par plusieurs maisons d’édition, dont Einaudi qui finira finalement par le rééditer en

1956. Le livre a dès lors connu un vif succès qui ne s’est jamais démenti. Ainsi, l’ouvrage a été traduit en de nombreuses langues, adapté à la radio ou au théâtre et a servi de document d’étude dans les milieux scolaires.

Si c’est un homme constitue le premier ouvrage de Primo Lévi et sans doute le plus connu. L’auteur a débuté la rédaction de ce qui devait s’appeler Si c’est un homme dès l’hivers 1944, à partir du moment où il a été admis à travailler dans le laboratoire de la Buna, une usine de caoutchouc. Il poursuit la rédaction dès son retour à Turin et l’achève à la fin de l’année 1946. Selon Lévi, son témoignage est « sorti de lui tout seul », sans effort, comme gravé dans sa mémoire parce qu’il est né de sa volonté de survivre pour pouvoir raconter aux générations futures, afin de révéler l’atrocité des camps de concentration.

L’éditeur Julliard le publiera sous la collection Poket en 1987.

Le narrateur.

Le narrateur est l’auteur lui-même mais pas le Primo Lévi de 1946, moment où il écrit son livre, mais le Lévi de 1944, le détenu du camp de Auschwitz. Cette distinction est importante parce qu’elle traduit le désir impérieux d’objectivité, de vérité qui conduit Lévi à se remettre entièrement dans le contexte de 1944. C’est ce désir de témoigner de son expérience de détenu entre décembre 1943 et janvier 1945 qui le conduit à se refuser à introduire sans son récit des éléments d’information dont il ne disposait pas à l’époque, comme le fonctionnement des chambres à gaz ou le nombre de tués a Auschwitz. L’auteur a donc opté pour une introspection permanente dans l’esprit du narrateur qui permet au lecteur de s’identifier au personnage en ne voyant du camp que se que le narrateur en voit, au point d’avoir la sensation de vivre à ses côtés. En plus, la chronologie du récit permet à l’auteur de mieux décrire la vie quotidienne répétitive et pénible du Lager.

L’une des particularités de l’ouvrage est l’originalité du style du narrateur. Si il n’apporte pas d’informations véritablement nouvelles dans les masses des témoignages de survivants des camps dons on dispose désormais, il détonne particulièrement par la manière dont il présente ces événements. En effet, le ton du narrateur, parfois ironique, souvent plein de tristesse mais toujours chaleureux, crée un contraste saisissant avec l’atrocité des événements rapportés. Le texte, d’une grande sobriété et précision, ne comporte ni marque de haine ni d’excès: on n’y trouve ni sentimentalisme ni grandiloquence dans la dénonciation du nazisme. En réalité, face à des événements dont la barbarie parle d’elle-même, l’objectif du narrateur n’est pas de crier mais de faire naître le cri chez le lecteur; ainsi, Lévi compare lui même sa parole neutre et dépassionnée à celle d’un témoin à un procès dont les juges ne seraient autres que nous, lecteurs.

Le cadre spatio-temporel.

Si c’est un homme est un témoignage dans lequel l’auteur y relate la période de sa vie où a eu lieu son arrestation jusqu’à sa libération. Ce récit se déroule dans le camp de concentration de Auschwitz créé le 27 avril 1940 près de Cracovie, dirigée par Höss. Primo Lévi montre sa volonté de témoigner serieusement en donnant le plus d’indications temporelles précises comme son arrestation datant du 13 décembre 1943, son arrivée au camp de concentration au mois de janvier 1944, l’inspection des allemands du 20 février puis le voyage conduisant les prisonniers au camp de travail qui a eu lieu à l’aube du 21 février de cette même année durant quatre jours ou encore le trajet conduisant les prisonniers de la gare au camp de vingt minutes ainsi que sa libération le 25 janvier 1945. Certes, certaines indications sont précises tandis que d’autres ne le sont pas. Rien de plus normal. A Auschwitz, la notion du temps n’existe pas ou n’est pas exacte. De plus, la vie des prisonniers se révèle répétitive: "Les jours se ressemblent et ils n’est pas facile de les compter". Ce n’est qu’à la fin du livre, dans le dernier chapitre, qui est ponctué par des dates exactes des jours précédant la libération, que réapparaît la précision du temps.

Les personnages principaux.

Dans Si c’est un homme, on rencontre énormément de personnages. Néanmoins, certains sont plus importants que d’autres. Ce sont les personnages principaux. Parmi eux, l’on trouve: Primo Lévi, Alberto, Charles ou encore Arthur. Mais qui sont-ils?

Alberto est le meilleur ami de Primo. Il a 22 ans, mais témoigne de capacités d’adaptation que personne n’a jamais égalé. Il est entré au Lager la tête haute, et y vit sans peur et sans reproche. Il a compris, avant tout le monde que cette vie est une guerre; il ne s’est accordé aucune indulgence, n’a pas perdu de temps en récriminations et en doléances sur Primo, ni sur autrui, et il est descendu en lice dès le premier jour. Il a pour lui l’intelligence et l’instinct: il raisonne juste, souvent il ne raisonne pas et il est quand même dans le vrai. Il saisit tout au vol: il ne connaît qu’un peu de français et comprend ce qu’on lui dit en allemand et en polonais. Il répond en italien et par gestes, se fait comprendre et s’attire immédiatement la sympathie. Il lutte pour sa propre vie, et pourtant il est l’ami de tous. Il « sait » qui il faut corrompre, qui il faut éviter, qui on peut amadouer, à qui on doit tenir tête.

Et pourtant il n’est pas devenu un cynique. Primo a toujours vu en lui le rare exemple de l’homme fort et doux.

Voilà comment Lévi nous présente Alberto dans son ouvrage.

Alberto, lors de la nuit du 17 janvier 1945, va participer à l’évacuation du camp et va finir par mourir durant le trajet. Primo n’a pas participé à cette évacuation comme la plupart de ses amis mais est resté car il n’était pas en mesure de marcher, ce qui lui a sûrement permis de rester en vie.

Charles et Arthur sont deux politiciens français atteints de scarlatine qui sont plutôt sympathiques. Tous deux originaires des Vosges, ils sont arrivés au camp un mois environ avant la libération de celui-ci, avec un gros convoi de civils prisonniers, au cours de ratissages effectués par les Allemands lors de la retraite de Lorraine. Le plus âgé est Arthur. C’est un paysan petit et maigre tandis que son compagnon est un instituteur de 32 ans.

Primo les qualifie de frais car ils ne connaissent rien du camp et l’interrogent sans cesse, en pensant que, comme Primo est un ancien, il comprendrait et connaîtrait tout.

Il restèrent avec Lévi au camp et réussirent à survivre. Charles ne sera resté qu’un mois au Lager. Une fois rentré chez lui, il a repris son métier d’instituteur dans l’école de son village. Il épouse une de ses collègues et construit une petite maison avec celle-ci.

Arthur habite dans un village voisin de celui de Charles. Il est vieux et malade, et ne désire pas recevoir de visites qui puissent réveiller en lui d’anciennes angoisses.

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