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Entré Des Club De Foot En Bourse

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problème de la prise en compte des résultats avant transferts (pour la plus part déficitaires) ou après transferts (en général bénéficiaires).

Vu les conditions d’accès et les garanties financières nécessaires au premier marché, celui-ci n’est pas adapté aux clubs de football. Cela est hors de mon champ d’étude. Donc lorsque je parlerai d’introduction en Bourse dans la suite de mon développement, cela concernera uniquement le second marché.

Après avoir déterminé le marché qui convenait le plus aux clubs de football, il est nécessaire de s’interroger afin de savoir si les motivations des dirigeants des clubs de football sont les mêmes que celles des chefs d’entreprise. Nous étudierons également les contraintes spécifiques aux clubs de football.

Entrée en Bourse

1- décision d’entrer en bourse (intérêts)

Tout d’abord, et cela vaudra pour la suite du raisonnement, lorsque nous parlons d’introduction en Bourse, nous l’envisageons par le biais d’une augmentation de capital et cela pour deux raisons. Tout d’abord, le bénéfice financier pour le club serait nul si l’introduction ne se faisait pas par le biais d’une augmentation de capital, car tout le bénéfice serait retiré par les actionnaires « historiques » . D’autre part, le marché perçoit relativement mal une introduction en Bourse qui ne se faisait pas par le biais d’une augmentation de capital . En effet, il voit dans cette démarche la preuve que les investisseurs originels ne croient plus suffisamment dans la société pour escompter faire une plus-value importante. Cette hypothèse forte posée, nous pourrons analyser les différentes raisons qui peuvent pousser un club de football à s’introduire en Bourse.

Il existe deux arguments qui suffisent à justifier l’intérêt que peuvent porter les clubs français à une cotation boursière. Tout d’abord, et ceci dans le cadre fixé précédemment, cela lui permet de financer des projets relativement lourds par un appel au marché, marché sans doute beaucoup plus large que celui des grands investisseurs susceptibles de retirer un bénéfice indirect de la prise de participations dans un club dont ils étaient plus ou moins « prisonnier ». Ensuite, le fait d’être côté en Bourse assure au club une certaine notoriété financière et lui confère une bonne crédibilité, crédibilité renforcée par la publication des informations financières. Ceci lui permettra de se financer sur le marché à un moindre coût. La décision d’entrer en Bourse repose à la fois sur des besoins financiers et des impératifs stratégiques. La levée de capitaux est en ligne de mire. Voilà deux motifs qui suffisent à justifier l’intérêt que peuvent porter les clubs français à une cotation boursière.

2- conditions pour une introduction en bourse

• juridiques

Le principal obstacle à l’introduction en Bourse des clubs de football professionnels est le statut juridique des clubs. En effet, on ne peut introduire en Bourse que des entreprises du type Société Anonyme (SA), c’est à dire dont le capital est réparti entre différents actionnaires qui reçoivent des dividendes. Ces actionnaires peuvent céder leurs participations de façon libre (sans accord administratif). Depuis la loi de 1901 sur les associations, les différentes formes juridiques que pouvaient adopter les clubs professionnels étaient toutes issues de la forme associative et accordaient une bonne place à l’association support. Mais quelque soit le développement du sport professionnel, celui-ci ne pouvait reposer exclusivement que sur des partenariats publics. Il a fallu prévoir un statut de société permettant une entrée plus large des capitaux privés en lieu et place des capitaux publics. La grande majorité des clubs français s’était donc transformée en SAOS (société anonyme à objet sportif). On constatait cependant que l’entrée des capitaux privés restait limitée, en effet, cette structure sociale ne permettant pas la redistribution des dividendes.

Le ministère de la jeunesse et des sports a donc dû proposer et envisager la création d’un nouveau statut dans la refonte de la loi sur le sport. En effet, depuis la loi de décembre 1999 proposée par Marie George Buffet, les clubs ont la possibilité de se constituer en Société Anonyme Sportive Professionnelle et ainsi de partager les bénéfices entre les actionnaires : « les clubs pourront se constituer en SASP et distribuer des dividendes, mais pas question d’accepter une cotation en Bourse » . L’idée étant de permettre l’entrée d’investisseurs dans le football. Mais il convient de souligner qu’il est très difficile de verser des dividendes à ses actionnaires étant donné le faible montant des bénéfices dégagés. De plus il semble relativement utopique que des investisseurs acceptent de prendre des participations sans avoir la garantie de pouvoir sortir sans difficulté du capital. Une cotation boursière sur un marché suffisamment liquide leur assurerait cette possibilité. Cette cotation leur assurerait, de plus, d’avoir une vision plus complète sur l’activité et les résultats économiques du club de football du fait de la transparence exigée par les autorités du marché. Un investisseur ne pourra cependant pas posséder plusieurs clubs exerçant le même sport. La ministre des sports, Marie Georges Buffet, ne souhaite pas qu’une SASP puisse émettre de titres en bourse, craignant les risques d’OPA plus ou moins sauvage ou que le marché boursier influe sur les résultats sportifs. Parmi les 18 clubs du championnat de France de Division 1, 15 clubs se sont déjà constitués en SASP ou sont en train d’effectuer le changement, seuls Bordeaux, Auxerre et Bastia sont encore en SAOS .

La seconde contrainte réside dans le fait que malgré la création de SASP, l’association support tient encore une place prépondérante dans le statut des clubs. En effet, c’est cette association qui est détentrice du numéro d’affiliation pour pouvoir s’inscrire au championnat de France professionnel. Il en est de même pour la marque du club. Des contrats de quatre ans régissent le droit d’utilisation de la marque et du numéro d’affiliation. On se rend bien compte que la durée de ces contrats est trop courte du fait de l’importance qu’ils engendrent. En effet, dans l’hypothèse où un contrat ne serait pas reconduit, un club professionnel de division 1 serait dans l’impossibilité de se réinscrire à un championnat professionnel. De même si on lui refuse l’utilisation de sa marque. On peut donc se demander après cela quelles pourraient être les motivations des investisseurs à s’engager dans un club s’ils n’ont aucune garantie sur le long terme. De ce fait, on comprend aisément que cela est un obstacle à l’entrée en bourse des clubs de football professionnels français. Même s’ils désirent s’y introduire, ils ne pourront pas forcément entrer en bourse aux vues de ces contraintes. C’est pourquoi, si dans l’avenir il y avait un nouveau projet de loi, il ne suffirait pas de lever l’interdiction d’entrer en bourse mais il faudrait surtout donner aux clubs la propriété de leur marque et de leur numéro d’affiliation, ou tout simplement l’allongement des contrats entre l’association et le club à long terme (entre dix et vingt ans) .

• Financières

Il existe aussi des contraintes financières qui sont contrôlées par la COB. Outre le choix du marché, une introduction en bourse implique toute une série de mises aux normes fixées par les institutions de contrôle, ce qui ne semble pas tout à fait acquis pour la grande majorité des clubs de football. Ces mises aux normes comptables reposent notamment sur la publication des comptes de résultats et bilans consolidés établis conformément à la loi du 3 janvier 1985 complétée par le décret d’application du 17 février 1986, sachant que dans le cas du second marché, la société dispose d’un délai de 3 ans pour se conformer à ces exigences. D’autre part, qui dit cotation dit communication financière et stratégique tout au long de l’exercice, ce qui semble être quelque peu éloigné des coutumes régissant les clubs professionnels français. Voici les différentes informations à diffuser par les sociétés inscrites au second marché :

- l’information périodique :

La publication des chiffres d’affaires trimestriels, la publication du rapport semestriel et du tableau d’activité et de résultat, la publication des comptes annuels, l’information à l’occasion des assemblées générales ordinaires.

- l’information préalable aux opérations financières :

Les augmentations de capital et émission d’emprunts, les fusions.

- l’information permanente :

Porter à la connaissance du public tout événement de la vie de la société susceptible d’avoir une répercussion sur les courses de bourse.

Enfin, il faut prendre en compte le coût de l’introduction en bourse qui est loin d’être négligeable puisque le montant moyen est de 140 000 Euros pour une introduction sur le second marché, coût expliqué par la batterie de conseils dont il faut s’entourer pour mener à bien une telle opération. Le recours à ce type de conseil, et notamment les banques ; est du reste peu dans les mœurs des clubs de football. On peut donc noter que l’introduction en bourse

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