Fiche Lecture Sur Hygiène De l'Assassin d'Amélie Nothomb

ses œuvres, Tach s’évertue à les dégouter, à les enfoncer par des répliques acerbes, cinglantes, au-delà du supportable. Le dernier journaliste est en fait une femme, Nina, qui par son stoïcisme, son éloquence et sa finesse d’esprit arrive à obtenir le respect du misogyne. Grâce à une manipulation psychique dont fait preuve la journaliste durant un dialogue incessant, le prix Nobel de la littérature avoue avoir tué sa cousine Léopoldine en l’étranglant lorsqu’il avait 17 ans. Ceux-ci s’étaient promis de ne pas grandir et de demeurer dans leur état de beauté pure et d’amours juvéniles. Il explique donc son acte par la découverte à l’époque d’un filet de sang s’écoulant du corps de sa cousine durant une de leurs baignades quotidiennes que Tach interprète comme la fin de la jeunesse de sa cousine. A la fin de ses aveux, Pretextat Tach est pris d’un état de transe. Il voit Nina comme une nouvelle Léopoldine et avec la même extase mystique qu’autrefois, il la supplie de l’étrangler de la même façon que lui l’avait fait avec Léopoldine. La journaliste s’exécute.

Les thèmes principaux

Les thèmes principaux du livre sont le meurtre et la perversité. En effet, au fil de la lecture du livre, on découvre de plus en plus la perversité du personnage principal : Pretextat Tach, assassin de sa cousine Léopoldine. Cette dernière est encore une enfant, belle et pure, d’où l’incompréhension de l’étreinte strangulatoire que lui fait subir son cousin, pourtant amoureux de lui. Ceci découle de la folie et de la perversité de Tach, traduites par son extase mystique morbide quant à la mort et plus particulièrement à la strangulation.

Analyse de la matière du livre

Hygiène de l’Assassin est un roman de fiction où se déroule un dialogue dans l’appartement du personnage principal durant cinq jours, sorte de duel psychologique dans lequel est pris le lecteur, où le personnage principal exerce sa domination sur les journalistes qui le rencontrent. Le lecteur d’Hygiène de l’Assassin veut donc percer le mystère de la cruauté de Pretextat Tach, et parvient à ses fins grâce à l’intervention de Nina, la dernière journaliste. Cependant, cette cruauté de l’écrivain face à la mort semble dénuée de sens. Les thèmes principaux d’Hygiène de l’Assassin sont la beauté, la pureté infantile, l’amour et plus particulièrement le meurtre et la perversité. Ce roman est écrit à la troisième personne du singulier, le narrateur est donc extérieur à l’histoire racontée (on peut supposer que l’auteur n’a pas voulu s’identifier au personnage principal cruel et pervers) et ne commente pas ce qu’il décrit, ne donne pas d’avis et illustre simplement des faits, plus particulièrement des dialogues. Cela donne au lecteur une impression réelle qui lui permet de se fondre dans le livre, comme s’il était le magnétophone des journalistes et entendait tous les échanges entre ceux-ci et Tach. Ce procédé permet donc au lecteur de se forger son propre avis, il n’est pas influencé par un avis éventuel du narrateur.

Synthèse personnelle

Ce livre m’a plu dès la première page, sa structure intéressante constituée essentiellement de dialogues permet une lecture différente des autres livres. Le narrateur ne commentant pas les faits de cette histoire permet d’avoir sa propre opinion du roman, sur chaque personnage et sur chaque acte. La description physique et morale du personnage principal Pretextat Tach donne envie au lecteur de savoir et surtout de comprendre ce que cache sa cruauté et sa misanthropie, nous faisant vite avancer dans le récit. Cependant j’ai été quelque peu déçue de me rendre compte que l’explication de cette monstruosité était relativement dénuée de sens. De plus, la fin ne m’a pas parue explicite. On ne sait pas si Nina étrangle l’écrivain pour le faire taire tant ses discours sont abjectes, pour le punir, pour se libérer de

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