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La PLace De La Femme Dans l'Entreprise

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et l'absence de millions d'hommes ont fait découvrir aux femmes des responsabilités nouvelles (chefs de famille) ainsi que des métiers nouveaux (conductrices de tramways, munitionnettes, agricultrices, ambulancières près du front, auxiliaires de l'armée…).

Cette mobilisation des femmes à la faveur de la Première Guerre mondiale a donné le sentiment de leur entrée massive sur le marché du travail à cette occasion. En réalité, le taux d'activité féminin était déjà important au début du siècle (en 1906 le travail féminin représentait 37 % de la population active), et les femmes jouèrent un rôle essentiel lors des première et seconde révolutions industrielles. La Première Guerre mondiale ne marque donc pas l'entrée des femmes sur le marché du travail mais un réemploiement au sein des différents secteurs d'activité, puisqu'elles quittent les secteurs traditionnels (textile) pour entrer dans le monde de l'industrie et de l'usine moderne (chimie, automobile, armement). Le cas des "munitionnettes" apparaît à cet égard révélateur dans la mesure où elles effectuent des travaux dangereux (production d'obus et de cartouches), jusque-là traditionnellement réservés aux hommes.

Cette expérience de la guerre a-t-elle permis une certaine émancipation des femmes? Le bilan est forcément nuancé. L'expansion du travail féminin à l'usine se confirme après la guerre, notamment dans la grande industrie moderne taylorisée, c'est-à-dire dans une nouvelle organisation du travail reposant sur les chaînes de productions (métallurgie, industrie électrique, automobile,...) mais les femmes sont cantonnées dans les travaux les moins qualifiés et les plus répétitifs. Les emplois tertiaires se féminisent, notamment dans les services publics (poste, enseignement, métiers du soin et du social) mais les écarts de salaires restent considérables avec les hommes (proches de 50%) sauf pour les institutrices qui ont été les première à obtenir l’égalité salariale.

De plus, en 1940, le gouvernement de Vichy interdit l’emploi et l’embauche des femmes mariées dans l’administration et les services publics. Mais face au nombre de prisonniers, de morts, de français réquisitionnés pour le STO (service de travail obligatoire) et envoyés en Allemagne pour remplacer les soldats allemands, les femmes n’auront pas le choix et devront reprendre les postes qu’occupaient leurs maris. Cependant le nombre de femmes travaillant pendant l’après guerre sera inférieur à celui de la période 1914-1918. En effet, après le retour des hommes, la femme retrouve sa place dans le foyer.

En 1965, les femmes mariées sont enfin considérées comme des travailleuses à part entière.Les femmes étaient considérées comme personne à charge du mari, ce qui leur ôtait le droit à l'indemnisation.

Elles peuvent désormais exercer une profession sans l'autorisation de leur mari, aliéner leurs biens personnels en toute propriété et percevoir l'allocation principale de chômage.

En cette même année, le travail de l'agricultrice est reconnu. Elles obtiennent le statut d'exploitantes agricoles. Il y a 755 000 agricultrices en 1974 et 320 000 en 1996.

Des loi ont été promulguées : la loi Génisson du 9 mai 2001, sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, qui poursuit dans une direction amorcée la loi Roudy du 13 juillet 1983.

Il y a eu aussi un accord national interprofessionnel, signé le 1er mars 2004, pour favoriser l’égalité hommes-femmes et s’engager pour des mesures concrètes autour de plusieurs axes : évolution des mentalités, meilleure orientation, recrutement plus juste, formation continue, garantie des mêmes possibilités de progression de carrière pour les femmes et les hommes, égalité salariale.

La loi du 23 mars 2006 relative à l’égalité salariale entre les femmes et les hommes vise à supprimer les écarts de rémunération dans les cinq ans, à mieux articuler la vie professionnelle avec la vie personnelle et familiale, à favoriser l’accès des femmes à la formation continue et à l’apprentissage.

Enfin, créé à l’initiative du ministère du Travail fin 2004 dans une perspective volontariste, le label «Égalité» récompense les entreprises, administrations ou associations qui se sont engagées à valoriser et promouvoir l’égalité professionnelle hommes-femmes. (En mars 2008, 38 entreprises, représentant plus de 600 000 salariés, l’avaient obtenu.)

Et le 24 mars 2005, il y a eu un dépôt d’un projet de loi de texte législatif déposé au Parlement à l’initiative du gouvernement, sur l’égalité salariale entre les hommes et les femmes.

Actuellement : Au début des années 1960, la main-d’œuvre est très majoritairement masculine, plutôt ouvrière et peu qualifiée. Souvent, seul le chef de ménage exerce une activité hors du domicile. C’est le règne de la grande entreprise industrielle marquée par une organisation du travail de type fordiste ou taylorien, avec essentiellement des contrats de travail à durée indéterminée et à temps plein.

Aujourd’hui, l’emploi apparaît plus « éclaté », qu’il s’agisse des statuts et des situations d’activité entre l’emploi et le chômage, des durées et rythmes de travail, des modes de rémunération ou des unités productives. Au cours de ces cinquante dernières années, l’emploi s’est féminisé, tertiarisé et urbanisé, il est devenu plus qualifié mais aussi moins jeune. Les contraintes associées au travail ont progressivement changé de nature avec la montée des flexibilités : moins de fatigue physique mais davantage de stress au travail. Les recensements de la population permettent de préciser certaines de ces grandes évolutions.

Au recensement de 1962, le nombre de personnes occupant un emploi en France métropolitaine était de l’ordre de 19 millions, dont les deux tiers étaient des hommes. Quarante-cinq ans plus tard, en 2007, et toujours d’après le recensement de la population, il avoisine 26 millions et se partage presque à parts égales (53 % - 47 %) entre hommes et femmes (graphique 1). La forte montée de l’emploi féminin, essentiellement salarié, s’est engagée au milieu des années 1960.

Ce mouvement s’achève maintenant que les générations nées après 1945 ont totalement remplacé leurs aînées sur le marché du travail. C’est le résultat de l’élévation générale du niveau de formation de la population et de l’intérêt, ou de la nécessité, d’un double salaire à l’ère de la « consommation de masse » ; c’est également l’expression d’une forte demande des entreprises dans certains secteurs et sur certains métiers, qui fait appel à toutes les réserves potentielles de main-d’œuvre, notamment les femmes ; mais c’est aussi, et peut-être surtout, la marque que désormais les femmes se réalisent dans un emploi perçu comme nécessaire à leur reconnaissance sociale et à leur autonomie personnelle. La féminisation de l’emploi va de pair avec un bouleversement de la structure sociale. Ainsi, plus de quatre ouvriers sur cinq sont des hommes, tandis que près de quatre employés sur cinq sont des femmes. Les premiers ont peu à peu laissé la place aux secondes alors que, pendant plus d’un siècle, l’ouvrier a été la grande figure de notre société.

C’est après la Seconde guerre mondiale que le nombre d’ouvriers croît le plus vite : en 1962, ils sont 7,4 millions (dont 0,8 million d’ouvriers agricoles), soit 39 % de la population en emploi (graphique 2). Aujourd’hui, on ne recense guère plus de 6 millions d’ouvriers, soit moins d’un emploi sur quatre. Conséquence du recul de l’industrie, le nombre et surtout la part des ouvriers ont fortement diminué depuis une bonne trentaine d’années. C’est la composante la moins qualifiée de cette main-d’œuvre qui a été la plus touchée, du moins jusqu’au milieu des années 1990 : les mesures d’allègement des charges sociales pour les bas salaires alors prises, ainsi que le développement du travail à temps partiel ont favorisé l’emploi non qualifié, employé ou ouvrier.

En revanche, depuis le début des années soixante, les professions salariées non ouvrières ont progressé de façon continue. La part des employés s’accroît de dix points (18,3 % en 1962, 28,4 % en 2007), même si elle semble plafonner depuis le tournant des années 2000. Le poids des professions intermédiaires progresse de près de 14 points (de 11,1 % à 24,8 %) et celui des cadres de plus de 11 points (de 4,7% à 15,8%).

Principales explications à ce développement des compétences : la montée en puissance des nouvelles technologies de l’information et de la communication, le souci d’une gestion plus rationnelle des ressources humaines, le renforcement des fonctions commerciales ou technico-commerciales dans l’entreprise et l’investissement de notre société dans l’éducation, la santé et l’action sociale, ainsi que dans la recherche.

Les femmes accèdent, beaucoup plus souvent qu’auparavant, à des postes d’encadrement. Mais par ailleurs, elles occupent fréquemment des emplois faiblement qualifiés dans les secteurs des services. Le développement de ces emplois de service, souvent assurés autrefois dans la sphère domestique, a d’ailleurs été une condition de l’accès des femmes aux postes les plus qualifiés, en élargissant les possibilités de garde d’enfants, de prise de repas à l’extérieur du domicile...

Dans un contexte de crise, marqué par l'appréhension

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