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Le Colonel Chabert

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plupart des familles parisiennes cachent leur existence ». La courte analyse précédente peut faire penser que Balzac s'exprime à travers le personnage de Derville ou en tout cas, qu'il l'utilise pour dénoncer la vérité. On en conclut donc que le rôle de Derville dans le texte A est de faire voir la raison du point de vue d'un « homme si bien placé pour connaître le fond des choses ».

Dans le texte B, l’idée que Derville sert de porte-parole à Balzac est confirmée. En effet, l'auteur dénonce ici les défauts de la société du XIXe siècle à travers le personnage lucide et intègre de Derville et exprime son indignation. D'ailleurs, le texte B commence par la phrase suivante : «Quelle destinée […] Sorti de l'hospice des Enfants trouvés, il revient mourir à l'hospice de la Vieillesse, après avoir, dans l'intervalle, aidé Napoléon à conquérir l’Égypte et l'Europe. ». Dans cet extrait, Derville ( ou Balzac) souligne le contraste entre les mérites de Chabert et ce que la société, injustement, lui octroie. Ensuite, Derville fait une remarque intéressante puisqu'il dit : «il existe dans notre société trois hommes, le Prêtre, le Médecin et l'Homme de justice qui ne peuvent pas estimer le monde ». Cette phrase veut simplement dire que le Prêtre, le Médecin et l'Homme de justice, tous les trois des hommes « bien placés pour connaître le fond des choses » ne peuvent aimer le monde puisque justement, ils en connaissent sa réelle valeur. Cette idée, que Balzac justifie plus loin dans le texte avec le paragraphe «J'ai vu mourir un père dans un grenier […] Je ne puis vous dire tout ce que j'ai vu, car j'ai vu des crimes contre lesquels la justice est impuissante. » a déjà été donnée dans le texte A avec l'expression « malgré les mensonges sous lesquels la plupart des familles parisiennes cachent leur existence ». On y comprend clairement que la réalité n'est pas belle et que la seule façon d'aimer le monde est de ne pas connaître sa réalité.

Derville, en tant qu'avoué prétend être «le plus malheureux des trois» (Prêtre, Médecin et Homme de justice) car «nous autres avoués, nous voyons se répéter les mêmes sentiments mauvais, rien ne les corrige, nos études sont des égouts que l'on ne peut pas curer ». Dans la métaphore « nos études sont des égouts que l'on ne peut pas curer », le narrateur utilise pour décrire les études le champ lexical de la saleté, un des pire que l'on puisse trouver. Balzac nous fait ici part de son pessimisme.

Juste avant la fin, à travers le personnage de Derville, Balzac plaide pour la vraisemblance romanesque et propose implicitement une réflexion sur la différence entre le vrai et le vraisemblable : «Enfin, toutes les horreurs que les romanciers croient inventer sont toujours au-dessous de la vérité.». Tout ce qui, dans ce roman peut paraître exagéré ne l'est pas ; la vérité est pire encore. L'extrait B se termine avec l'expression « moi, je vais vivre à la campagne avec ma femme, Paris me fait horreur », expression qui résume bien ce que l'on a expliqué.

On en conclut que la place de Derville dans le roman est celle d'« un homme si bien placé pour connaître le fond des choses » qui sert de double du romancier

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