DissertationsEnLigne.com - Dissertations gratuites, mémoires, discours et notes de recherche
Recherche

Littérature De Langue Arabe

Rapports de Stage : Littérature De Langue Arabe. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires
Page 1 sur 6

ui "l'arabe classique" qui jouit toujours d'un important prestige parmi les locuteurs des dialectes arabes modernes. Non seulement le Coran est la première œuvre de longueur significative écrite en arabe, mais il présente également une structure bien plus complexe que les travaux littéraires précédents avec son organisation en 114 sourates (chapitres) qui contiennent 6536 ayats (versets). Il présente de nombreuses figures littéraires : injonctions, narrations, homélies, paraboles (considérées comme des paroles divines), ainsi que des instructions et même des commentaires sur le Coran lui-même et la manière dont il sera reçu et compris. Paradoxalement, il est également autant admiré pour ses multiples métaphores complexes que pour la clarté de son texte, une caractéristique qu’il mentionne lui-même dans la sourate 16:103.

Bien qu’il contienne des éléments à la fois de prose et de poésie (ce qui le rapproche du genre littéraire saj’ ou prose rythmique), le Coran est considéré comme une œuvre unique qui n’entre pas dans ces classifications littéraires. Le texte est compris comme une révélation divine et il est considéré comme éternel et incréé. Cette approche particulière a conduit à l’apparition de la doctrine du i’jaz ou “inimitabilité du Coran”, qui affirme que personne ne peut copier son style littéraire ni même ne doit essayer. En proscrivant les écrits d’inspiration coranique, cette doctrine du i’jaz a peut-être un peu limité l’impact du Coran sur la littérature arabe. Ceci a probablement exercé une pression sur les poètes pré-islamiques du VIe siècle, dont la popularité parmi le peuple les mettait en concurrence avec le Coran. En effet, on constate ensuite un manque manifeste de poètes dignes de ce nom jusqu’au VIIIe siècle. Une exception notable est cependant à relever, il s’agit d’Hassan ibn Thabit qui composa des poèmes à la gloire de Mahomet et fut connu comme le « poète du prophète ». Tout comme la Bible a tenu une place importante dans les littératures des langues étrangères, de même le Coran a marqué durablement l’arabe. Il est la source de nombreuses idées, allusions et citations et son message moral a influencé de nombreux travaux ultérieurs.

En dehors du Coran, les hadiths, qui consignent la tradition de ce que Mahomet est censé avoir dit et fait dans sa vie, constituent une véritable somme littéraire. La totalité de ces actes et travaux sont appelés sunnah ou « le chemin ». Parmi les hadiths, certains, considérés comme plus authentiques, sont distingués sous le nom de sahih. L’une des collections de hadiths les plus emblématiques inclut ceux de Muslim ibn al-Hajjaj et ceux de Mohammed al-Bukhari.

Une autre composition littéraire importante dans les études coraniques est le tafsir ou « commentaire sur le Coran ». Les écrits arabes en relation avec la religion incluent également de nombreux sermons et des textes de prières, comme les paroles d’Ali qui furent collectées au cours du Xe siècle dans le Nahj al-Balaghah ou « le chemin de l’éloquence »

L’érudition islamique

Les recherches sur la vie et l’époque de Mahomet et la détermination des parties authentiques des sunnah, furent une des premières causes majeures du développement de l’érudition en langue arabe. Une des raisons du rassemblement de la poésie pré-islamique tient au fait que certains de ces poètes étaient proches du prophète (comme par exemple Labid, qui a vraiment rencontré Mahomet et s’est converti à l’Islam) et que leurs écrits éclairaient l’époque à laquelle ces événements s’étaient produits. Mahomet a également inspiré les premières biographies arabes, connues sous le nom d’al-sirah al-nabawiyyah. La toute première fut rédigée par Wahb ibn Munabbih mais c’est Muhammad ibn Ishaq qui écrira la plus célèbre. Tout en traitant de la vie du prophète, les lettrés racontaient également les événements et les batailles du début de l’ère islamique, et leurs récits présentent aussi de nombreuses digressions sur les anciennes traditions bibliques.

Un certain nombre des premiers travaux étudiant la langue arabe ont été commencés au nom de l’Islam. La tradition rapporte que le calife Ali, après avoir lu un Coran qui présentait des erreurs, a demandé à Abu al-aswad al-Du'ali d’écrire un livre qui codifierait la grammaire arabe. Un peu plus tard, Khalil ibn Ahmad écrira le "Kitab al-Ayn", premier dictionnaire d’arabe qui comprenait également des travaux sur la prosodie et la musique. Son élève, Sibawayh, produira l’œuvre la plus respectée de la grammaire arabe, connue sous le nom de "al-Kitab" qui signifie simplement « le livre ».

D’autres califes ont exercé leur influence sur l’arabe comme Abd al-Malik, qui en a fait la langue officielle de l’administration du nouvel empire, et Al-Mamun qui a fondé la Bayt al-Hikma ou « maison de la sagesse » à Bagdad, centre de recherche et de traduction. Les cités de Bassorah et Koufa, qui entretenaient une rivalité tenace, furent deux autres foyers d’enseignement importants dans le monde arabe naissant.

Les institutions fondées principalement dans le but d'analyser en profondeur la religion islamique, fournirent un apport inestimable dans l’étude de nombreux autres sujets. Le calife Hicham ben Abd al-Malik fut déterminant dans l’enrichissement de la littérature en enseignant aux lettrés à traduire les œuvres

...

Télécharger au format  txt (8.8 Kb)   pdf (91.6 Kb)   docx (8.5 Kb)  
Voir 5 pages de plus »
Uniquement disponible sur DissertationsEnLigne.com