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Maeva

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iffèrent toutes et posent chacune de nouveaux questionnements tant sur le plan relationnel, spirituel, social, psychologique.

- Dominique, retraité de l'éducation nationale, présente depuis trois semaines KC du sein (x2) au début euphorique grâce a la prise en charge de la douleur.

Grosse fumeuse, ne cache rien sur sa maladie et le fait qu'elle ne se lève plus et souffre mais ses douleurs s'atténuent lorsque l'on passe du temps avec elle, elle passe son temps à réclamer la mort. Marie de Hennezel décide d'aller la voir, convaincue qu'elle a besoin d'extérioriser sa colère entrainée par l'attente interminable de la mort. Ainsi, par le dialogue et l'écoute, Marie parvient à faire exterioriser la colère de Dominique qui poursuit calmement en lui racontant les malheurs de sa vie, ses joies, ses regrets puis elle a enfin réussi à lacher prise et s'est endormie pour ne plus se réveiller.

A travers cette situation, l'auteur nous montre l'ampleur de l'angoisse générée par l'attente de la mort ainsi que les changements de comportement qu'elle peut entrainer. N'ayant plus personne pour partager le récit de sa vie, cette femme se sentait seule et incomprise, il se peut qu'elle avait besoin de se libérer pour pouvoir partir sereinement.

L'auteur évoque également les révoltes que peuvent entrainer l'arrivée imminente de la mort comme dans le cas de cet homme qui ne veut pas vieillir avec sa maladie. Il revendique sa seule liberté : celle de choisir le moment de sa mort et déplore de ne pas pouvoir être accompagné lorsqu'il se donnera la mort, juste pour se sentir aimé et accompagné jusqu'au bout. Cette situation soulève alors le problèyme de l'euthanasie qui n'est pas légale en France. Cet acte est pourtant souvent réclamé lorsque la douleur devient insupportable. Bien que les soignants puissent comprendre cette demande, elle reste d'un point de vue éthique, contradictoire avec notre métier qui consiste à accompagner la vie jusqu'au bout. De plus, comment être sûr de faire le bon choix en agissant ainsi, malgré les possibilités techniques, il n'en reste que cette décision et toute la gravité qu'elle implique par son caractère irreversible ne peut être prise par une personne.

Louis, 40 ans, atteint du SIDA depuis quelques années, mène un combat sans relache contre la mort sans pour autant oublier la probabilité de sa survenue. Des liens très forts ont été tissés avec Marie qu'il retrouve régulièrement dans un bistrot et avec qui il peut aborder la mort. En effet, son entourage refuse d'en entendre parler tandis que Louis ressent le besoin de partager son angoisse de mourir dans la douleur et de laisser seule sa femme.

Marie a pu le rassurer quant aux douleurs avec une grande attention et elle lui promet de venir en aide à sa femme comme elle le pourra. Les paroles ont suffit à apaiser Louis qui ne désire plus que profiter des derniers instants qui lui restent à vivre.

L'auteur étant passionné par les rêves, reflets de l'inconscient à son sens, aborde souvent ceux racontés par Louis et la façon dont ils les décortiquent ensemble, en essayant de comprendre leur signification, les angoisses exprimées par ceux-ci mais aussi les reflexions autour de "l'après", reflexion quasi systématique lorsque la mort approche, nous ne pouvons nous empêcher de nous interroger sur ce qui nous attend ce qui explique l'importance du respect des croyances de chacun dans le moment le plus mystérieux de la vie.

L'auteur évoque aussi la difficulté pour les soignants d'accepter de veiller un malade sans rien faire. En effet, dans un milieu ou les actions sont synonymes d'espoir, de tentative de guérison, comment accepter de ne rien pouvoir faire ?

Cela est possible lorsque l'on se rend compte qu'offrir sa présence c'est lutter contre la solitute de l'autre, que donner la main à un mourant peut en le rassurant l'aider à partir sereinement en se sentant aimé et entouré.

ARP n°2

Situation n°2

Lieu de stage : Maison d'accueil Galignani à Corbeil / EHPAD

Il s'agit de Me M, 78 ans, entrée en EHPAD en janvier 2010 en raison d'une perte d'autonomie liée à sa maladie de Parkinson.

Il convient de préciser que Me M. a souffert d'une occlusion intestinale au cours du mois de juin 2010. L'équipe pluridisciplinaire a donc mis en place la surveillance des selles de la résidente qui jusqu'à cet épisode était considérée comme autonome concernant l'élimination.

J'ai choisi d'évoquer cette situation devant la complexité de la relation de soins qui fut instaurée suite à cet "pisode occlusif.

En effet, il était évident et compréhensible que la crédibilité de la résidente fut altérée par cet évennement ainsi que son aptitude à veiller au bon fonctionnement de son élimination.

Lorsque l'équipe soignante proposait à Me M. de l'accompagner aux WC, elle prétendait qu'elle avait fait et qu'elle n'en avait pas envie. La situation récurrente m'a particulièrement interpellé car Me M. ce jour fut particulièrement excédée du comportement insistant de l'aide soignante. Me M s'est mise en colère en faisant savoir tout haut que tout allait bien pour son transit et que le personnel de la maison était obsédé par les selle, puis elle est partie rejoindre sa chambre.

Devant la situation, je me suis rendue chez Mme M afin de discuter avec elle et de mener un entretien infirmier.

En l'abordant avec un ton très calme je lui ai demandé si elle voulait qu'on parle de son ressenti, elle a timidement répondu oui. Je me suis donc installée et pour répondre concernant son ressenti, elle m'a expliqué que ce sujet n'était à ses yeux pas quelque chose dont on a envie de parler devant ses voisins.

Elle m'a fait part de ses représentations en ce qui concerne l'élimination.

Ses propos donnaient une image très péjorative de l'acte de défequer, allant dans le sens de la "saleté", d'avoir été considérée comme une enfant.

J'ai effectivement compris et partagé son opinion et sa pudeur sur le sujet; J'ai tout de même nuancé mes propos en lui rappelant que cette pudeur ne devait pas porter préjudice à sa santé et la gravité d'une occlusion intestinale et que l'équipe soignante avait besoin de sa coopération pour veiller à sa santé, mais que cela devait se faire en toute dicrétion, évidement.

J'ai donc rendu compte de cet entretien aux transmissions, ce qui a permis d'analyser en équipe la situation et de révéler la banalisation d'un sujet tellement récurrent chez les personnes agées et de rappeler que nous sommes tenus par le secret professionnel, de préserver la pudeur de nos patients, ainsi que leur intimité.

La banalisation de ce sujet, au sein de la structure, peut s'expliquer par la fréquence des processus obstructifs intestinaux chez les personnes agées.

Cependant il est indispensable de respecter la dimension "secrète" des actes de la vie quotidienne dans un lieu de vie afin d'instaurer

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