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Hegel l Inconscient

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suis-je pour autant responsable d'un acte que ma conscience a refoulé ?

L'inconscient selon Freud est une instance psychique. L'inconscient c'est aussi l'absence de toute conscience morale.

Freud divise le fonctionnement psychique humain en deux parties séparées par une censure: d'abord celui du conscient (avec le pré-conscient), et ensuite, celui de l’inconscient. L’homme est un être conscient, mais il reste tout de même sous l’emprise d’autres phénomènes qui ne sont pas décidés en pleine conscience, et il recevrait des influences inconnues. Les rêves, lapsus et actes manqués constituent des preuves de l'existence de l'inconscient, et nous ne pouvons pas décider de celles-ci dont nous sommes "l'objet" et dont nous ne pouvons pas échapper. Le refoulé peut faire surface lors de pulsions passionelles ce qui engendrait que nous ne sommes pas rééllement responsables de tous nos actes, certains d’entre eux étant guidés par une "puissance supérieure". Freud décrit l'activité psychique comme un système dynamique de pulsions, qui cherchent à s'exprimer, et une censure qui est elle-même inconsciente et qui travaille à maintenir les pulsions inconscientes en les refoulant. Dans ce sens, sans conscience il y a une absence de responsabilité. Tout acte refoulé par la conscience, ne pourrait pas être considéré comme nous ayant pour responsable, on ne peut pas prévoir ce qu'il va nous arriver dans 5minutes comme un arrêt cardiaque par exemple. Pourtant la conscience est le fondement de la liberté, du sujet ainsi que de ses aptitudes.

Freud affirme "ça pense" "ça agit" mais il remet en cause les fondements de la responsabilité. Il y a bien une conscience en nous mais celle-ci est un effet de surface de l'inconscient.

Nietzsche pense que l'homme est "l'objet" d'un réseau souterrain et d'un inconscient d'instincts, de désirs, de forces obscures qui le déterminent à engager sa réflexion dans telle ou telle direction.

Si tout ce que je fais à un sens, je ne suis pas rééllement libre car la liberté suppose la capacité à être l'auteur de ses actes en connaissance des causes. Selon Hegel, pour être responsable, il faut savoir ce que l’on fait, ce qui signifie que la responsabilité engage la conscience. Lorsque nous sommes conscients, cela engendre la responsabilité de nos actes. Donc nous n'en sommes pas rééllement responsables.

Mais qu'en est-il pour les autres êtres vivants ? Les animaux par exemple, lorsqu'ils tuent leurs proies c'est par instinct de survie et leur acte est inconscient. La notion de responsabilité n'est donc pas simplement applicable qu'aux hommes mais aussi à d'autres êtres vivants. On en conclut que sans conscience il n'y a pas de responsabilité. La résponsabilité joue un rôle fondamental dans la psychanalise : les fous, les malades mentaux et autres personnes qu'on considere avoir des maladies ou problèmes comme tels, ne peuvent donc pas être jugés car ils ne savaient pas ce qu'ils faisaient, ils sont inconscients de leurs actes.

Sans son inconscient, le sujet ne se retrouverait pas alors dans une relation de lui-même face à lui-même, et ceci pourrait-il inclure la notion de responsabilité ?

II. L'inconscience inclut la responsabilité : ou l’homme seul est responsable de tous ses actes.

Saint-Exupery disait "Etre homme, c'est precisement etre responsable", en ce sens la résponsabilité fait partie de l'inconscience puisqu'elle determine nos actes.

Sartre et Alain s'opposent à l'hypotese freudienne, selon eux il n'y a pas de pensée qui s'opere en moi sans moi . Une des citations de Platon dit : « Chacun, parce qu’il pense, est seul responsable de la sagesse ou de la folie de sa vie, c’est-à-dire de sa destinée. ». D'après Sartre et Alain qui défendent l'unique sujet "je", tout homme pourrait être en relation avec lui-même à partir du moment où il en fait l’effort. Conscient et inconscient ne se distingueraient donc pas, il n'y aurait pas vraiment d'alter-ego. L’homme serait un moi, « un sujet ‘je’ ». L'homme serait alors responsable de lui-même, de ses actes ainsi que de la conséquence de ses actes.

Un criminel peut-il se cacher derrière son inconscient pour se dérober à ses responsabilités ?

Imaginons un homme ivre prenant le volant en soirée pour rentrer chez lui. Le conducteur ne voit pas l'impasse à droite d'où sortait un piéton, il l'écrase. Dans l'etat dans lequel il se trouve, il n'a pas eu conscience de son acte mais il est pourtant tout de même l'unique responsable de son acte. Il a détruit une vie et même s'il n'etait pas conscient, il est tout de même coupable. Pour la famille, les amis et l'entourage de la victime, il ne peut pas être innocenté malgré son état.

Selon Sartre, en invocant un supposé inconscient, le sujet se ment à lui-même. Le sujet s'efforce d'echapper aux nombreuses responsabilités qui lui appartiennent. Il refuse d'assumer une liberté qui l'angoisse. Mais l'homme est pourtant condamné à être libre selon Sartre. Le moi s'identifie non pas à la conscience mais à l'inconscient en cherchant à determiner mes choix. Autrement dit, c'est l'inconscient qui cherche à determiner nos choix tout en nous

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