Le Pont Mirabeau - Apollinaire
Recherche de Documents : Le Pont Mirabeau - Apollinaire. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires2ème ; mais l’ambiguïté n’est qu’orale, puisque l’orthographe retire ce doute
è Renouvellement, originalité (≠ Romantiques : bcp de ponctuation, d’exclamations…)
- « L’amour s’en va comme cette eau courante » : comparaison
- « l’onde » =l’eau
- « des regards éternels l’onde si lasse » = Métaphore, personnification de l’eau ;
« Lasse » = thème romantique
« La vie est lente « = métaphore
ð Métaphore filée
2) Le Fleuve
Fleuve = synonyme de la fuite, de tout ce que l’on ne peut pas arrêter
= symbole de l’univers
- Verbes de mouvement : « coule », « s’en vont », « passent », « revenir » + négation : répétés
Beaucoup de sujets inversés ð mise en valeur du COD
Cf. : c’est l’ordre des mots qui fait que la poésie existe
- Jeux des temps verbaux : utilisation du présent de vérité générale ð valeur intemporelle
- Diérèse : « vi-o-lente » ð mise en valeur du mot, accentuation
- absence de rimes ð ce sont parfois des assonances (mêmes sons qui reviennent)
3) Mouvement du poème
- Fluidité due à la présence d’un refrain, à l’absence de ponctuation, aux enjambements et à l’image de l’eau qui coule tout le long du poème
- Musicalité du poème : fait penser à une chanson
- Strophes non traditionnelles : elles sont particulièrement courtes
Analyse de la 1ère strophe : décasyllabe
4 syllabes (étrange, ne se fait jamais)
6 syllabes
Décasyllabe
= 10+10+10 ð 3 décasyllabes apparents, à l’écoute ðrégularité
II. Image du pont
1) Permanence /Impuissance
- Même le pont ne peut empêcher la Seine de couler
ð Leurs mains liées ne peuvent empêcher l’amour de couler
- « le pont de nos bras » = métaphore ð équilibre, symétrie
- « les mains dans les mains restons face à face » : coupe régulière (alors que l’irrégularité domine) ð vers qui symbolise leur amour ð équilibre
9 Renouvellement de la tradition
Mais pas de barrage aux sentiments
2) Une résistance inutile
- « l’amour s’en va comme cette eau courante » ð Malgré le fait qu’il veuille retenir cet amour, il n’y parvient pas
- « je demeure » : il veut rester, mais le pont ne suffit pas à retenir l’eau
- Il tente de résister : « restons » = impératif ð souhait
- Puis fuite (efforts et résistance balayés) à la 3e et 4e strophe
- « Ni les amours reviennent » ð abandon définitif
3) Fuite – Trahison
- « Passent » : 2 interprétations possibles : ð indicatif = constat (indifférence, acceptation, renoncement ð résignation
OU
ð Subjonctif : SI + « ! » = souhait
(Désespoir, impatience, dégoût, révolte)
ð Apollinaire joue sur l’ambiguïté des sens (// cubisme)
- « faut-il qu’il m’en souvienne » = obligation
= ironie par antiphrase : il donne l’illusion de se résigner
// « L’onde si lasse » => à la fin du poème, c’est lui qui devient las
- Fin de la strophe : « ni temps passé ni les amours reviennent » ð lucidité, désespoir
- « je demeure » = dernier mot du texte
Polysémie, plusieurs interprétations possibles : ð désespoir complet (malgré lui) ð aspect passif
ð Je suis là, je résiste ; stabilité
è Circularité du poème
Selon la lecture, on peu interpréter le poème de manières différentes
Conclusion :
- Par rapport au thème traditionnel, Apollinaire joue avec les doubles sens.
- Ce poème a une certaine régularité, par rapport aux autres poèmes du recueil (refrain régulier)
- Jeu avec la tradition : - Au niveau du thème
Au niveau de la construction (= métrique)
Jeux visuels : 6+4 syllabes (// Calligrammes d’Apollinaire)
ð Volonté de déconstruire la tradition
Image de l’horloge = thème traditionnel (// Baudelaire)
9 « Sonne l’heure » ð son de l’horloge
- La modernité d’Apollinaire consiste à reprendre des éléments banals dans sa poésie
Le Pont Mirabeau
Texte 1 : Le pont Mirabeau
Intro :
Ce poème a été écrit au moment de la rupture d'Apollinaire et Marie Laurencin. Leur liaison à durée de 1907 à 1912. Ce pont était le symbole dans leur histoirecar il leur permettait de se rejoindre (Marie habitait la rive gauche et lui Auteuil). Certain critiques ont même vu dans le nom du pont un anagramme du prénom de Marie
Ce poème d'abord publié dans « les soirées de Paris » , et ensuite inséré dans Alcools, où il succède à « zone »
Le poème se compose de quatre strophes en décasyllabes, entrecoupées chaque fois d'un refrain en heptasyllabes
Ce poème élégiaque (plaintif) déplore à la fois l'amour malheureux et la fuite dutemps
I/
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