Monnaie Unique
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Il s'agissait là d'une innovation institutionnelle essentielle. Il ne s'agit que d'un embryon de la BCE (Banque Centrale Européenne), car la politique monétaire dépend encore largement des états membres.
Le siège de l'IME ( devenu Banque centrale Européenne par la suite) a été fixé à Francfort.
Les missions de l'IME étaient les suivantes:
- renforcer la coordination des politiques monétaires nationales.
- contrôler le fonctionnement du SME.
- promouvoir le développement de l'Euro.
Décembre 1995 : Le Conseil Européen de Madrid confirme le passage à la Monnaie Unique le 1° Janvier 1999.
Décembre 1996 : Le Conseil Européen de Dublin - signature d'un pacte de stabilité budgétaire et sur un "SME bis" entre les participants et les non-participants à la Monnaie Unique.
Janvier 1998 : (prévisionnel) Le Conseil européen déterminera les pays qui satisfont aux critères de convergence sur la base des statistiques de 1997. Le CE lancera la mise en place de la BCE; durée maximum 1 an.
3 ème phase : A partir du 1 er Janvier 1999
· De Janvier 1999 à Janvier 2002 :
- fixation irrévocable des taux de change des monnaies entre elles.
- la BCE est opérationnelle. Elle conduit la politique monétaire unique.
- constitution d'une masse critique d'opérations financières en "Euros". (ex. émission de nouveaux emprunts publics en Euros).
· A partir de Janvier 2002
- introduction rapide des nouveaux billets et des nouvelles pièces.
- basculement général vers l'Euro des moyens de paiement bancaires.
III - Les raisons d'être d'une monnaie unique en Europe
La monnaie unique doit permettre de tirer tous les bénéfices de taux de change fixes entre les pays de l'Union que si une coordination des politiques économiques se met en oeuvre et représente une réponse à certaines contradictions observées depuis un certain nombre d'années.
A. Les contradictions internes du marché unique.
Etait-il bien réaliste de permettre une libre circulation des capitaux au sein d'un espace où cohabitaient des monnaies distinctes ? Non, car cela aurait été la porte ouverte à la spéculation.
En effet, ces dernières années, un certain nombre de contradictions avaient été relevées dans le fonctionnement du marché unique dans la mesure ou la conjonction entre la libre circulation des capitaux et un système de changes fixes (SME) avait conduit les états membres à aliéner leur politique monétaire. Ils étaient en effet contraints de suivre la politique menée par l'Allemagne car celle ci jouait le rôle d'ancre du système en tant que 1° puissance économique de l'Union. Finalement, la politique monétaire allemande dictait ses choix à l'ensemble des autres états membres.
Cette situation n'était pas gênante tant que les intérêts des uns et des autres convergeaient comme à la fin des années 80. Mais, il en a été tout autrement, à la fin des années 90. La Bundesbank a mené une politique monétaire très restrictive (augmentation des taux d'intérêt pour attirer les capitaux étrangers) à la suite de la réunification. La France a été amenée à suivre la même politique alors que sa situation (faible inflation et fort taux de chômage) aurait peut être justifié une politique monétaire expansionniste.
B. La nécessité de freiner la spéculation
La création d'une véritable union économique et monétaire représentait une manière de cette situation. En fixant irrévocablement les taux de change entre les pays membres, l'UEM pouvait ainsi fermer la porte à la spéculation entre les pays. Le SEBC ( Système européen de Banques Centrales) communautarise en effet la politique monétaire.
- La France, paradoxalement était un des pays où le débat sur la mise en place de la monnaie unique était le plus acharné alors qu'il s'agissait d'une idée française.
- L'Allemagne, compte tenu de sa position dominante était assez peu favorable à la monnaie unique. Si Helmut KHOL a accepté de faire le sacrifice du Mark c'est pour marquer symboliquement l'appartenance de l'Allemagne à l'Union à un moment où la réunification commençait à inquiéter les autres pays. La monnaie unique était à ce titre, autant une affaire politique qu'économique.
Certes la monnaie unique s'inscrivait dans le contexte de la construction d'une Europe libérale mais, elle n'est pas dans son essence même un projet libéral puisqu'elle substitue à la concurrence des monnaies une régulation commune.
C. Avantages et Inconvénients de la monnaie unique
1- Avantages
La monnaie unique apporte tous les avantages des changes fixes en terme de stabilité des échanges commerciaux.
- Elle réduit l'incertitude sur le niveau des prix.
Extrait - Du Marché unique à la monnaie unique : Economie internationale - 4ème trimestre 1999
l’impact sectoriel de l’euro
Fabienne Ilzkovitz
Adriaan Dierx
Le marché unique et la monnaie unique constituent des éléments complémentaires d'une stratégie qui doit permettre à l'Union européenne de mieux faire face aux défis de la globalisation. En effet, l'arrivée de la monnaie unique devrait renforcer certains des effets induits par le programme de réalisation du marché intérieur et permettre ainsi la création d'un véritable marché européen. En particulier, l'introduction de l'euro devrait modifier l'intensité et la nature de la concurrence sur les marchés des produits européens, grâce notamment à la plus grande transparence des prix. Mais, alors que les effets du marché intérieur se sont surtout fait sentir dans certains secteurs industriels qui avaient été protégés de la concurrence par des barrières non tarifaires élevées, l'introduction de l'euro devrait toucher un grand nombre de secteurs .......
- Elle sécurise la rentabilité future des investissements.
- Elle rend sans objet la spéculation.
- Elle permet d'éliminer le coût des opérations de change.
Extrait Les avantages de la stabilité monétaire - Encyclopédie Yahoo
... L'euro fait disparaître entre les pays participants les «risques de change», ainsi nommés pour qualifier l'évolution du taux de change d'une monnaie entre le moment ou l'entreprise conclut un marché et le moment du règlement. Ceci n'est pas négligeable, puisque 70 % des exportations sont réalisées à l'intérieur de l'Union. Par ailleurs, l'euro doit éliminer les conséquences des dévaluations compétitives, telles qu'elles se sont produites en 1992-1993. La dépréciation de la livre, de la lire et de la peseta eut pour conséquence que les produits de ces pays ont vu leurs prix baisser dans les mêmes proportions lorsqu'ils étaient vendus dans les autres pays européens. Ces dévaluations ont donc par la même aggravées la situation de certains secteurs, tel celui de la chaussure en France. .....
2 - Inconvénients
Les bénéfices de la stabilité sont forts mais le coût du renoncement à du taux de change ne doit pas être sous-estimé.
Les pays européens sont encore très hétérogènes. Avec l'Euro, l'espace monétaire européen va être unifié. Le capital va devenir encore plus mobile. Donc les PMA (Pays les Moins Avancés) européens pourront désormais tirer avantage de leurs différences de coûts de main d’œuvre car les risques de change auront disparus.
Mais la concentration probable des sites de production et des centres de décision peut aussi bénéficier aux zones disposant de la main d’œuvre la plus qualifiée et des infrastructures de communication les plus développées.
Les inégalités observées entre régions pourraient se reproduire à l’échelle européenne.
Extrait : Euro : les risques d'inflation
En matière de pouvoir d'achat, le passage à l'euro devrait-il changer quelque chose pour les consommateurs ? Question à Christian
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