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Lecture Analytique "Mai" Alcools, Apollinaire

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Par   •  15 Mai 2016  •  Commentaire de texte  •  1 787 Mots (8 Pages)  •  3 575 Vues

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Lecture Analytique : « Mai » Alcools, Guillaume Apollinaire

En quoi le poème « Mai » est-t-il lyrique ?

Intro :

Le poème que je vais vous présentez s’intitule mai, écrit par G.A et appartient au recueil poétique Alcools. Ce poème est le 2e parmi ceux classée dans la section « Rhénanes » et a donc été écrit en même temps que tous les autres, pendant le voyage d’A en Rhénanie en tant que précepteur de 1901 à 1902. A l’origine publié seul en 1905 avec l’indication « mai 1902 » il sera ensuite rattaché à Alcool par Apollinaire et paraîtra donc en 1913. Pour analyser le poème nous allons démontrer en quoi ce poème est un poème lyrique.

Dans un premier temps, la présence du poème et du paysage rhénan comme reflet des sentiments sera montré puis dans un second temps les thèmes lyriques et la souffrance du poète seront étudiés. Enfin l’aspect sonore et la musicalité du poème, également source de lyrisme, seront analysés.

I) Un poète présent et dont le paysage est le reflet

1) la présence puis la progressive disparition du poète

• Au début du poème, la présence du poète est très vite marquée, le jeu sur « en barque » et l’impératif est un premier signe, puis l’utilisation de la 2ème personne du pluriel « vous » (v.3) montre le poète s’adressant (intérieurement ou non) à des « dames » (v.2) Enfin la question rhétorique est encore un indice.

• 2e strophe on retrouve l’emploi direct du « je », « celle que j’ai tant aimée » (v.7) puis l’évocation d’une autre personne (« celle » (v.7) « ses » (v.8) on peut cependant déjà noter que l’évocation du poète est déjà moins forte que dans la 1e strophe car on parle de lui car on parle son amour

• 3ème strophe le poète disparaît et est remplacé par d’autres personnages, des « tziganes » (v.10) un cirque itinérant sans doute avec divers animaux « ours » (v.10) puis un « régiment » mais ces personnages sont déjà eux-mêmes en parti effacé, les tziganes suivant une roulette et se déplaçant « lentement » sans un bruit , sans rire et le régiment déjà « lointain » (v.13) n’est présent que par le son du fifre.

• 4ème strophe totalement impersonnelle, le mois de mai est personnifié ou tout du moins désigné comme une sorte de dieu printanier puisqu’il « a paré les ruines » (v.14), on retrouve également « le vent du Rhin » (v.16) qui « secoue » les vignes, même roseaux et fleurs se voient attribué dans adjectifs réservés aux hommes « jaseurs » « nues » (v.17) mais aucune trace de personnages.

2) La nature rhénane, un paysage état d’âme pour le poète

• Fidèle à sa section, poème comporte de nombreuse référence à la Rhénanie, terre où Apollinaire a voyagé de 1901 à 1902 :

- « Rhin » (v.1) « saules » (v.4) « vignes» (v.15) « roseaux » (v.17)

- « Vent du Rhin » (v.16) ancien titre d’un projet de publication d’Apollinaire des poèmes des Rhénanes et quelques autres tous liés à son voyage mais surtout aux paysages et mythes rhénans

- Paysage printanier « de mai » (v.6), censé être propice à l’amour

• Mais le paysage et la nature sont très anthropomorphisé, c’est-à-dire transformé à l’image de l’homme ici par les sentiments du poète :

- « Les saules riverains » (v.4) pleurent à la place ou en même temps peut-être que le poète qui pleure son amour perdu.

- Le poème revoit son amour dans « les cerisiers de mai » mais ceux-ci sont entrain de faner et les pétales sont flétris, car l’histoire d’amour est achevée après avoir fleuri

- On peut s’interroger sur le sens de la « montagne » (v.2), une véritable montagne et dans ce cas il serait impossible d’y voir les gens au sommet ou une simple colline sur la berge mais que la souffrance du poète allonge en montagne pour mettre une distance avec les dames qui pourrait à nouveau le faire souffrir

- Le sifflement du vent sur « les roseaux » (v.17) est interprété par le poète comme un rire « jaseur () » et moqueur de son échec.

- Les « rosiers » (v.15) peuvent être une métaphore à la femme aimée, magnifique à regarder mais impossible à toucher, à atteindre.

II) Les thèmes lyriques d’un poète qui souffre

1) La mélancolie et la souffrance d’un amour malheureux

• Poète est malheureux car perdue son amour avec Annie Playden, « celle » qu’il aimait mais qui a refusé son amour, le registre lyrique est utilisé pour montrer sa souffrance avec l’utilisation d’adverbe comme « tant » (v.7) ou « si » (v.3) exprimant le regret devant les « dames » inaccessibles

• Comparaison sont intéressantes, pourquoi « ongles » (v.7) et paupières (v.8), parties peu sujettes à attirer le regard d’un amoureux, les ongles peuvent être tranchant et symbolisait le refus de la femme et les paupières, le refus de voir, d’aimer.

• Effet de rupture, renforcé par l’homonyme au début beau cadre, homme heureux sur le Rhin puis au fur et à mesure de l’avancement l’amour devient inaccessible, comme perché sur la « montagne » puis fane. Cela montre tout le malheur du poète qui était sans doute amoureux et a connu la même rupture.

2) La fuite du temps et la douleur du souvenir

• L’évocation d’un souvenir en plusieurs étapes, la balade sur le Rhin est une métaphore filée sur le tout le poème pour exprimer l’évocation du souvenir de l’amour :

- 1ère strophe, 1e vers le bonheur associé au « joli mai » puis distance et enfin l’amour « s’éloigne », première pleur et début du souvenir

- 2e strophe souvenir des moments heureux, que le poète essais de figer telle les « vergers » (v.5) qu’il contemple, mais il n’y parvient pas, les fleurs se dégradent, la tristesse revient

- 3e strophe, poète essais peut-être d’oublier de se détourner, les tziganes et leur roulotte symbolisent le voyage, le cirque et les animaux une forme de divertissement, le régiment l’ordre mais les symboles ne semblent pas prendre et la souffrance du poète ralentit le temps comme le montre la conjugaison des verbe à l’imparfait « s’éloignait » (v.12) « suivaient » (v.11) à valeur d’action longues. L’absence du poète dans cette strophe corrobore le fait qu’il essais de se détourner de lui-même et de sa propre souffrance.

- 4ème, la joie commence à revenir, comme le montre le retour de la formule « le mai, le joli mai » (v.14) les « ruines » (v.14) sont recouverts de fleur, ainsi elles ne sont pas oubliées mais cessent de faire souffrir, la regret ou la tristesse se mue en nostalgie

• Passage

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