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Lecture Analytique "Des Coches" Montaigne

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à des recommandations, puis à des menaces.

→Les deux discours se succèdent sans transition : « la réponse fut telle » l.13 = capacité de réponse immédiate des Amérindiens.

→Les amérindiens ne reprennent pas « le plus grand roi de la terre habitable » l.5-6 périphrase hyperbolique + ironie dans cette exagération. Le « Pape » est repris par un démonstratif qui le renvoi à l’anonymat « celui » l.16. Derrière le discours, ils montrent qu’ils ont perçu le mensonge.

→Echange inégal, les espagnols multiplient les demandes : des vivres, de l’or, une conversion religieuse. Mais eux ils ne donnent rien. La « créance d’un seul Dieu» l.11 (créance= croire) n’est même pas proposée, elle est « remontrée » (l.9) : ordonnée.

Les amérindiens ne se soumettent pas : « qu’ils n’avaient accoutumé de prendre conseil que de leurs amis… » l.30

II/ Une réfutation logique.

→Les Espagnols se présentent comme puissant (roi, pape…) mais pourtant ils mendient ! Les Amérindiens ont de suite remarqué le mensonge « Quant à leur roi, puisqu’il demandait, il devait être indigent (très pauvre) et nécessiteux » l.15, les 2 adjectifs qui dénoncent le mensonge.

Les amérindiens épinglent la contradiction « paisible »/ « menaces » ; en disant « quand au menaces, c’était signe de faute de jugement… » l.30 et : les amérindiens refusent le partage de la « principauté de toutes les Indes » fait par le Pape ; en se situant sur le plan juridique « celui qui avait fait cette distribution, homme aimant dissension, d’aller donner à un tiers chose qui n’était pas sienne, pour le mettre en débats contre ses anciens possesseurs »l.16 à 19. Les amérindiens s’appliquent à relever les failles du discours qu’on leur tient.

→«Que quand a être paisible ils n’en portaient pas la mine » = en effet ils étaient armés jusqu’aux dents ! Les amérindien montrent que les espagnols ne sont pas dupes en opposant l’apparence à l’affirmation verbale.

→Discours codé des colons : « remontrances accoutumées ». Ils cherchent à impressionner par un ensemble de conventions, mais les indigènes ne s’en laissant pas conter, ils répondent par des mots concrets, des images : ils appellent le pape « homme aimant dissensions », ils se considèrent comme les « anciens possesseurs » l.19 de leur terre.

Ironie de l’expression « hommes justiciés » l.37 : euphémisme ironique. Montaigne met dans la bouche des indigène de l’ironie, comme il l’avait fait, mais cette fois-ci dans un but différent.

III/ qu’est-ce que la civilisation ?

→La proposition « y ajoutant quelques menaces »l.13 sort du discours indirect livre ; Montaigne veut faire entendre la violence des conquérants qui menacent au moment même où ils prétendent transmettre une religion d’amour et de fraternité.

→Par contraste les indigènes font preuve de générosité alors qu’ils ont « peu » d’or : « qu’ils le prissent hardiment ». Ils témoignent de courage puisqu’ils ne se laissent pas intimider par des hommes armés, encore moins par des menaces.

→Ils se révèlent capables de sentiments religieux : l’or a chez eux une valeur esthétique et sert « pour leurs Dieux » l.25. Leur conception de la religion témoigne encore d’un sens aigu de la relativisé : ouvert au discours d’autrui et près a la tolérance « quant à leur Dieu, le discours leur avait plu » l.26. Montaigne salue ostensiblement leur intelligence dans l’antiphrase qui conclut ce texte « Voila un exemple de la balbutie de cette enfance. » Il fait apparaitre les Amérindiens comme moins sauvage que les conquérants, et il annonce par la le thème du bon sauvage qui sera développé au 18ème siècle.

•Les Espagnols voulaient un

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