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Colombie

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au nord par l'océan Atlantique, à l'est par le Venezuela et le Brésil, à l'ouest par l'océan Pacifique et le Panama, au sud par l'Équateur et le Pérou (voir la carte détaillée). La Colombie est le seul pays d’Amérique du Sud à bénéficier de deux façades maritimes. La Colombie est divisée en 31 départements et un district (district de Santa Fé de Bogotá): Amazonas, Antioquia, Arauca, Atlántico, Bolivar, Boyacá, Caldas, Casanare, Caqueta, Cauca, Cesar, Cordoba, Chocó, Cundinamarca, Guainia, Guajira, Guaviare, Huila, Magdalena, Meta, Nariño, Norte de Santander, Putumayo, Quindio, Risaralda, San Andrés y Providencia, Santander, Sucre, Tolima, Valle del Cauca, Vaupes, Vichada. La capitale, Bogotá, est installée sur les flancs de la Cordillère orientale. Medellín est la deuxième ville du pays (voir la carte détaillée).

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1. Une population métissée

60 % des Colombiens sont considérés comme métis, 20 % comme Blancs, alors que la population noire, concentrée sur les côtes caraïbes, en représente 18 %. La ségrégation raciale, si elle n'est pas officielle, est une réalité, les minorités noires et indienne occupant, dans leur grande majorité, le bas de l'échelle sociale. La Constitution de 1991 a pourtant reconnu leur identité ethnique et leur a accordé des droits civiques, leur allouant un nombre réduit de sièges au Congrès. La Colombie a connu une véritable explosion démographique au cours des cinq dernières décennies. Sa population est passée de 8,7 millions d'habitants en 1938 à plus de 45 millions en 2009, soit une densité moyenne de 40 hab./km2. Celle-ci ne rend pas compte, toutefois, des profondes disparités régionales. Les déséquilibres du peuplement et l'aspect fortement compartimenté de l'espace colombien doivent autant aux contraintes du milieu naturel qu'aux héritages d'une histoire fortement régionalisée. L'essentiel de la croissance démographique s'est en effet opéré dans les axes de colonisation espagnole (région andine et côtes caraïbes). À cette Colombie « pleine » s'oppose la Colombie « vide » des régions orientales (Llanos, Amazonie) et du littoral pacifique. L'urbanisation progresse rapidement, 72 % de la population vivant désormais dans les villes, notamment dans les quatre plus grandes métropoles du pays : Bogotá, Medellín, Cali et Barranquilla. La croissance de la population colombienne a aujourd'hui considérablement ralenti, en raison d'une baisse de la natalité. L'indice de fécondité est passé de 5,3 enfants par femme en 1970 à 2,4 et le taux d'accroissement naturel est estimé à 1,4 % par an, contre 3 % entre 1960 et 1965. La population est encore très jeune : 29 % des Colombiens ont moins de 18 ans et 5 % seulement sont âgés de plus de 65 ans. L'espérance de vie atteint 72 ans, mais la proportion élevée de morts violentes (de l'ordre de 40 à 60 pour 100 000 habitants), frappant surtout les hommes jeunes, a un impact significatif sur l'espérance de vie de la population masculine.

2. Situation économique

Grâce à la taille de son marché de 44,6 millions d’habitants, l’ampleur de ses ressources naturelles (émeraudes, café, pétrole, charbon notamment) et un historique de débiteur

exemplaire (le seul pays du continent à n’avoir jamais demandé de renégociation de dette), la Colombie a longtemps connu une croissance forte. Celle-ci s’était poursuivie, au cours des années 1980, malgré les difficultés de la plupart des économies d’Amérique latine (hyperinflation, importants déficits, crise de la dette), le revenu par habitant augmentant par exemple de 12 % sur la décennie tandis qu’il chutait dans toute la région. Le retournement de la conjoncture avait provoqué en 1999 une grave récession (- 4,5 % de croissance ; taux de chômage de 21 %), entraînant l’assouplissement du système de change et creusant le déficit des finances publiques. La croissance avait été limitée à 1,5 % en 2001 et en 2002. Les années 2004-2007 ont été marquées par une nette amélioration des indicateurs macroéconomiques colombiens. L’an dernier, la croissance du PIB s’est établie à 7,5 % et l’inflation à 5,9 %, le chômage s’établissant autour de 10 %. Selon les prévisions du FMI, l’endettement extérieur devrait se stabiliser, le niveau du service de la dette publique se situant autour de 44 % du PIB. Le Président Uribe, qui dispose depuis mars 2006 d’une majorité au Congrès, pourrait poursuivre les réformes de fond (dans le domaine fiscal notamment) dont le pays a besoin. La Banque mondiale a approuvé en novembre 2003 un prêt d’ajustement structurel (soutien aux réformes institutionnelles et fiscales) de 150 millions de dollars. Le commerce extérieur représente environ 25% du PIB. La Colombie souhaite accélérer son insertion dans le commerce mondial (intégration régionale au sein de la CAN[1], accord avec le Chili). Des négociations avec les Etats-Unis en vue de signer un accord bilatéral de libreéchange, en marge des discussions relatives à la Zone de Libre Echange des Amériques (ZLEA), avaient été entamées en mai 2004. Cet accord a finalement été conclu le 27 février 2006. Il fait l’objet à présent d’un lent processus de ratification par les deux Parlements nationaux. L’accord préférentiel ATPA[2] de 1991 avec les Etats-Unis, bien qu’applicable aux 3/4 des produits colombiens, n’a bénéficié en valeur qu’à moins d’un sixième des exportations en 2001. La Colombie bénéficiait, en tant que membre de la CAN, du système de préférences généralisées (SPG Drogue) de l’Union européenne - au titre de l’appui à la lutte contre la production et le trafic de drogue. Ce dispositif a été remplacé à partir du 1er janvier 2006 par un nouveau régime, baptisé SPG +.

II.

Le conflit colombien

Rappel Historique : Vestige de l’empire colonial espagnol, la Grande Colombie indépendante instaurée le 17 Décembre 1819 a vu successivement se redessiner ses frontières suite à la sécession des Etats qui la composait : Venezuela et Equateur en 1830 puis finalement Panama en 1903. Demeuré simplement la Colombie et politiquement organisé selon un model républicain fédéral largement inspiré du modèle Nord Américain, le Pays s’est développé et a vécu jusqu’en 1948 au rythme des conflits parfois armés et des alternances de pouvoir entre ses deux principaux blocs politiques :  Les conservateurs soutenus par l’Eglise et partisans d’un Etat centralisé.  Les libéraux partisans d’un Etat fédéraliste indépendant de l’emprise religieuse et à l’origine de nombreuses réformes et avancées sociales en 1930 et 1945 (début de la réforme agraire, reconnaissance du droit de grève et des droits syndicaux, salaire minimum et congés payés). La Violencia et ses conséquences : A partir de 1945, l’aile la plus radicale du parti libéral dirigée par Jorge Eliecer Gaitan, du fait de sa popularité sans cesse grandissante, suscite l’inquiétude des conservateurs au pouvoir ainsi que d’une frange non marginale parmi les libéraux. L’assassinat de Gaitan le 9 Avril 1948 entraîne émeutes et forte répression gouvernementale qui sont à l’origine d’une guerre civile (La Violencia) qui durera de 1948 à 1953. Les 200 000 à 300 000 morts et le traumatisme fort laissés par ce conflit en font un élément clé dans la compréhension de la situation actuelle : on attribue notamment à cette guerre civile le renouveau de mouvements guérilleros de gauche, libéraux puis communistes. C’est de l’époque de la Violencia que date l’apparition des milices d’autodéfense paysanne modernes établies pour lutter contre les exactions des militaires et des groupes armés conservateurs ; milices qui donneront postérieurement naissance, entre autres, aux Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC) et à l’Armée de Libération Nationale (ELN).

Par un coup d’Etat, le général Rojas Pinilla et les militaires prennent le pouvoir en 1953 dans le but de faire cesser le bain de sang et de stabiliser une démocratie vacillante. Une loi d’amnistie et la relative neutralité de Pinilla face au conflit qui oppose libéraux et conservateurs permet progressivement un retour à la normale, sans signifier l’arrêt total des combats qui reprennent avec force fin 1953. Une grande partie des combattants de gauche se refuse à déposer les armes (les factions libérales acceptent le compromis alors que les socialistes se radicalisent). Ces dernières prennent le maquis dans le sud du pays principalement dans les régions de Huila et Tolima et, suite à la révolution cubaine de 1959, se rapprochent du communisme. Conscient de l’impossibilité de sortir de la crise par de simples élections, libéraux et conservateurs modérés s’entendent en 1957 pour former le Front National et renverser Rojas Pinilla. Ils décident d’un partage du pouvoir par répartition équitable des charges gouvernementales. De 1958 à 1974, on assiste donc tous les quatre ans à une alternance à la tête du pouvoir entre libéraux et conservateurs sans qu’aucune autre formation politique ne puisse se présenter aux élections. Cela participera au maintien des guérillas. Le conflit actuel : Durant cette même période a commencé la colonisation des “terres chaudes” qui constituent de grandes étendues de terres à défricher et cultiver et qui représentent les dernières terres à

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