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Exploitation durant les grandes découvertes

Cours : Exploitation durant les grandes découvertes. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  21 Mars 2018  •  Cours  •  3 236 Mots (13 Pages)  •  766 Vues

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L’exploitation du monde par les Ibériques

  1. Les formes juridiques de l’exploitation et l’occupation de l’espace

  1. L’encomienda

On a des travaux très complets sur l’encomienda au Pérou. Il faut savoir que cette encomienda est une forme de soumission juridique ancienne. On trouve cela dès le Moyen Age. Dans ce cas, des paysans se soumettent à un seigneur pour avoir une protection. Cette soumission aura des effets dans la péninsule après la période médiévale. Dans les années 1530, les Espagnols ne savent pas quoi faire de l’argent d’Amérique. Ils construisent donc des maisons, des palais, etc. C’est donc une période de prouesses architecturales. Malgré cela, ils ont toujours beaucoup trop d’argent. Ce faisant, ils vont essayer d’acheter des municipalités entières ce qui provoque des révoltes paysannes.

Les personnes qui ont fait fortune en Amérique veulent acheter des terres et leurs paysans et donc instaurer une seigneurie. Néanmoins, l’encomienda est surtout connu pour être le système qui permet d’octroyer le sud de l’Espagne à des ordres militaires, comme l’ordre d’Alcantara, de Calatrava et de Santiago. On donne ces espaces aux ordres car ils sont peu peuplés et sont des espaces de transhumance. Cette forme recèle un statut juridique toutefois différent de ce que sera l’encomienda américaine.

Cette dernière va connaitre des étapes différentes. Au départ, Colomb ne prend aucune terre. Toutefois, dès qu’il arrive à Cuba, en 1492, donne à ses hommes des lots de terre. Pour ces sortes de donations de terres et d’hommes, on parle de répartition, repartimiento en espagnol. Cela va durer ainsi durant toute la période antillaise. Les hommes présents sur ces terres ne sont pas esclaves. En 1503, par arrêt royal, Isabelle la Catholique reconnait que l’on puisse confier des Indiens à des conquistadores mais exige que ces hommes soient libres et payés. En 1511, les dominicains dénoncent les exactions commises par ces conquistadores. Cela se donne notamment à voir à travers le serment de Montesino. 

En réaction, en 1512, des textes, les lois de Burgos sont rédigées. Elles acceptent que puisse exister un travail forcé à condition que l’on reconnaisse leur statut de sujet libre du roi. Du coup, les expéditions qui vont suivre vont tenter de déclarer que l’on a octroyé des Indiens aux conquistadores pour leur service ou pour le service de la couronne. Dès lors, on parle d’encomienda de service. A la fin des années 1520, la couronne exige que les hommes qui octroient des encomiendas aient licence pour le faire. Toutefois, les conquistadores qui partent n’ont pas de licence et se gardent bien d’informer. Pizarro reçoit, par exemple, une licence royale 4 années après avoir formé illicitement une encomienda.

Ces licences affirment que l’encomienda n’est pas la propriété de la terre. Ce qui est donné au titulaire d’une encomienda, l’encomendero, c’est la tutelle des êtres humains. A ce titre, il a des obligations et les Indiens également. De même, ils ont respectivement des droits. L’encomienda n’est donc pas la propriété des Indiens. Ce faisant, l’encomiendero n’est pas un seigneur et ne dispose pas d’un pouvoir de justice, de la juridiction. L’encomienda ne deviendra jamais une seigneurie.

L’exploitation de la main d’œuvre en Amérique est immédiate. Ce qui justifie une telle exploitation, ce sont tous les défauts que l’on prête aux Indiens. Tomas Ortiz, évêque, a rédigé un texte à ce sujet : « mangent de la chair humaine », « il n’y aucun esprit de justice en eux », « ils sont comme des ânes », « ils sont ingrats », « ils sont bestiaux dans leur vie », « ils mangent des poux, des araignées, des vers tout crus », etc. D’une certaine façon, il faut absolument contraindre les Indiens pour qu’ils travaillent. On a des exemples de mises au travail volontaires mais généralement elle est contrainte. Les Ibériques ont vite conscience que la principale ressource des Indes est la main d’œuvre.

L’encomienda génère immédiatement des abus, liés à des activités non rémunérées et très lourdes demandées aux Indiens. Ils sont liés à la demande de fournitures, à un temps de travail excessif. Cela se donne notamment à voir dans les encomienda du Pérou où on demande de tout aux Indiens ( vêtements, blé, mais, viande, etc. ). Généralement, on demandait des volailles, des cochons, des œufs, etc. Bien évidemment, les abus consistent aussi en de mauvais traitements. Par exemple, un certain Verdugo fait tuer tous les caciques qui désobéissent. De plus, ceux qui ne lui ramènent pas les 10g d’or qu’il exige sont brûlés vifs. Arequipa, héritière, elle, torture les Indiens pour qu’ils lui avouent où sont enterrés leurs ancêtres afin de récupérer les objets précieux qui s’y trouvent.

Toutefois, au cours des années 1550 – 1560, de nombreux Espagnols, dans leurs testaments, demandent à ce que tous leurs biens soient restitués aux Indiens. Les abus restaient cependant majoritaires. En 1542, les lois nouvelles sont publiées. Elles ont vocation à protéger les Indiens, à réduire la taille des encomiendas ainsi que leur nombre. Elles disposent de plus que ceux qui disposent d’une encomienda sans aucun titre doivent la restituer au roi. Il ne faut pas croire que ces lois ne visent qu’à protéger les indiens. En effet, la deuxième partie de ces lois énonce l’idée que les Espagnols qui ont combattu pour l’Espagnols doivent être récompensés. Elle donne des faveurs aux conquistadores et aux Espagnols qui ont servi le roi.

Une fois les lois proclamées, les Espagnols de la Nouvelle Espagne et Nouvelle Grenade sont mécontents. En résultat, en 1545, les articles portant sur les encomiendas sont suspendus. Quoi qu’il en soit, chacun, Indiens et encomendero, a des obligations. Spatialement, les encomiendas correspondent à des villages. Tant qu’il y a des titulaires d’encomienda, la couronne ne parvient pas à contrôler le territoire.

Les titulaires d’encomienda doivent servir le roi, améliorer la situation des Indiens, servir les prêtres, financer la doctrine avec le revenu des encomiendas, lutter contre les caciques qui abusent des populations indiennes. Il est interdit aux encomendero de posséder des terres personnelles dans les territoires des villages qui composent leur encomienda. Il est, cependant, fréquent qu’un encomendero vende une parcelle en ville à un prix important. En réalité, la vente d’une telle parcelle cache la vente secrète d’une encomienda qu’il possède à l’extérieur de la ville.

[Rattraper avec mon cours à moi, ça c’est Morgane la pute]

  1. La mita

La mita est un système de travail obligatoire mais non contraint, on ne va pas chercher ceux qui ne viennent pas. Dans le cadre de ce travail, les indiens sont libres et payés, mais ne peuvent être recrutés que quand ils sont recensés. Ces listes sont censés être fournies par les gens dans les encomiendas : économie contradictoire, entre le fait de faire travailler les indiens et les envoyer dans la mine, contradictions fortes entre les systèmes de contradiction juridiques. D’une manière générale, la mine et la mita sont conçues comme une entreprise du roi, pour faire échapper des indiens au cadre de l’encomienda.

  1. Le Pérou des Pizzaro

  1. De l’esclavage des Indiens

Les autres systèmes sont multiples mais pas forcément définis par la loi. On retrouve des indiens au travail dans tous les secteurs d’activité : on en trouve dans les terres de plus en plus appartenant à des espagnols, embauchés comme salariés, dans las estancias, haciendas, qui sont des terres privées qui appartiennent à des généraux espagnols, ou des indiens, pas des villages traditionnels espagnols. Particulièrement dans les grandes communautés d’élevage.

 

Ce qui marque les esprits est la multiplication des ateliers indiens. Ce qu’on appelle les obrajes, ou ouvroirs. Il y a un autre mot qui définit l’atelier prison : il n’existe pas encore de prison où l’on est obligé de travailler. Les peines appliquées en cas de délit sont l’exil, la proscription, les services dans les galères (en Méditerranée). C’est ainsi qu’on crée des galères dans le Pacifique, on crée des postes pour les condamnés pour délits généraux ou légers en Amérique Latine. Les peines sont aussi les amendes, les confiscations de biens. Mais la prison n’est pas une peine en soi, les années qu’on y passe ne compte pas pour la peine. Les ateliers prisons sont en réalité des ateliers qui engagent, recrutent, progressivement des repris de justice, criminels, marginaux… ça s’appelle les tianguis, concerne surtout les ateliers de production textile. Les outils utilisés sont en bois, mais il y a également l’art plumaire, les plumes, art massif, on tisse des plumes minuscules, art très petit.

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