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Exposé Andy Warhol

Mémoire : Exposé Andy Warhol. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  24 Mars 2016  •  Mémoire  •  3 952 Mots (16 Pages)  •  1 457 Vues

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Introduction :

Andy Warhol, né Andrew Warhola le 6 août 1928 à Pittsburgh, Pennsylvanie, États-Unis, et mort le 22 février 1987 à New York, est un artiste américain, l'un des principaux représentants du pop art.

Warhol est connu dans le monde entier par son travail de peintre, de producteur musical, d'auteur, par ses films d'avant-garde, et par ses liens avec les intellectuels, les célébrités d'Hollywood ou les riches aristocrates.

Andy Warhol, de son vrai nom Andrew Warhola, Jr, est né de parents ruthènes vivant au village de Miková au nord-est de l'actuelle Slovaquie alors partie de l'Autriche-Hongrie. Il est le quatrième fils de la famille. Son père, Ondrej Varhola, américanisé en Andrew Warhola, Sr., (1889–1942), émigre aux États-Unis en 1914, alors que sa mère, Julia (née Zavacká, 1892-1972), n'arrive qu'en 1921, après la mort de ses parents. Andrew Warhol travaille alors en tant que mineur de charbon. La famille vit au 55 Beleen Street, et plus tard au 3252 Dawson Street à Oakland (en), une localité proche de Pittsburgh. L'enfance pauvre d'Andy a été modelée par l'environnement pollué de cette banlieue, les privations de sa famille qui souffre de la Grande Dépression, mais aussi par l'iconographie byzantine dans laquelle baigne la famille Warhol chrétienne très pratiquante. En 1933 il débute sa scolarité à l'école primaire où il se sent mal aimé. Atteint de Chorée de Sydenham en 1937, il reste souvent alité ; soigné par sa mère, il dessine, écoute la radio et collectionne des photos de stars de cinéma. Warhol décrira plus tard, l'importance de cette période pour son développement personnel et celui de ses goûts. En mai 1942, Andrew père meurt après trois ans de maladie, son fils n'a que 14 ans. La scolarité d'Andy se clôt en 1945 avec la remise du diplôme du lycée.

1928 (1930) : né à Pittsburgh de parents tchèques immigrés aux Ètats-unis

1945-1949 : études de design, d’histoire de l’art et de sociologie au Carnegie Institute of Technology, Pittsburgh (fin d’études avec le Bachelor of Arts)

1949 : s’installation à New York, travaille pour « Vogue », « Harper’s Bazaar », publicités pour la firme de chaussures I. Miller

1954 : première exposition collective à la Hugo Gallery, NY

1960 : premiers tableaux se basant sur des bandes dessinées

De 1962 à 1964 : plus de 2000 tableaux seront produit dans sa « Factory »

1968 : Valerie Solanis tire sur l’Andy Warhol, le blessant gravement

22 février 1987 : mort à New York après l’operation

Problématique : comment les créations artistiques d’Andy Warhol révèlent-ils la problématique des mécanismes cachés de la société industrielle moderne de consommation ?

  1. Les débuts

a) À l’origine de Pop-art

Le Pop Art apparaît dans les années soixante et se caractérise par un nouvel engagement d'artistes décidés à ouvrir l'oeil sur le monde dans lequel ils vivent, le monde des villes et de la société de consommation dans laquelle l'abondance des produits manufacturés crée un nouvel environnement. Le Pop Art a en effet puisé ses icônes expressifs dans le fond culturels populaires tels qu'il était retransmis par les médias, avec une préférence pour les et les lieux communs, émanation directe de l’American Way of Life. Composant une nouvelle culture populaire, il a transformé en nouveau expressif les bandes dessinées, les affiches, les médias, les marques de fabrique, les boîtes de conserve, le hamburger. . . Tous les produits entrent dans un art qui, jusqu'à présent, a eu tendance à exclure la et qui se veut dorénavant témoin de son époque.

Le Pop Art n’est pas un style, mais plutôt un mot regroupant des phénomènes artistiques intimement liés à l’esprit d’une époque. Le pop est une manifestation culturelle essentiellement occidentale, née dans le contexte d’une société industrielle capitaliste et technologique. Les États-Unis sont au centre de ce programme. Le Pop Art visualise une sorte de sismogramme de nos acquis industriels, de leur caractère éphémère, de l’absurdité définie par les limites d’une société totalement médiatisée, d’une société de masse en voie de désagrégation.

b) Les publicités :

Entre 1945 et 1949, Andy étudie au Carnegie Institute of Technology de Pittsburgh où il obtient le titre de Bachelor of Fine Arts. C'est au cours de ses études qu'il adopte la technique du dessin tamponné. À l'été 1949, il s'installe à New York, et cette même année, commence à travailler comme dessinateur publicitaire pour le magazine Glamour, à cette occasion apparaît pour la première fois son nom simplifié en Andy Warhol. Il travaille ensuite pour Vogue, et pour Harper's Bazaar.

En dépit de l’estime croissante manifestée par les milieux de la publicité et du luxe, Andy Warhol aspirait à être reconnu comme artiste, comme « veritable » artiste dont les tableaux seraient la seule recommandation et atteindraient la valeur de biens de consommation convoités.

Dans le New York des années 50, l’art commercial était réputé de mauvais gout, comme le synonyme de calcul, routine, mécanisation et l’opposé de l’art « authentique ».

Mais en revanche, les créations de Warhol pour des annonces haut de gamme dans les magazines en papier glacé du luxe et de la mode furent de plus en plus prisées. « Quel que soit l’objet à illustrer, un shampooing, des bijoux, un rouge à lèvres, un parfum, il mettait dans ses travaux une originalité qui retenait l’attention. Les cœurs puérils et les chérubins androgynes roses qu’il utilisa (…) avaient un pouvoir légèrement suggestif que les gens de métier remarquèrent et apprécièrent. » (Calvin Tomkins, un écrivain américain et critique d'art pour The New Yorker magazine. ill. Les Chérubins)

Pour ses dessins publicitaires, il avait adopté une technique de reproduction directe – la « blotted line », la ligne bavochée : il dessinait ses créations au crayon sur du papier hydrofuge, repassait les contours à l’encre de Chine et imprimait l’ensemble encore humide sur des feuilles de papier absorbant. Ce procédé, reposant en fait sur le principe du buvard, était relativement primitif, mais il ne manquait pas son effet. N’apparaissant pas sur l’image imprimée comme des traits continus, les lignes, par endroits interrompues, ici plus estompées, là plus marquées, avaient quelque chose d’esquissé, de léger, de flottant.  (Ajouter les illustrations)

De nombreux exégètes d’Andy Warhol voient dans la technique de la « blotted line » l’une des étapes essentielles de son évolution artistique. Ses dessins vivent des images contemporaines de la star-culture et de la mode, ses séries de dessins font référence a des livres de cuisine populaires, des cycles d’illustrations, l’œuvre graphique de Warhol puise à la fois dans l’art populaire, dans la littérature triviale et dans les mass media.

c) Les tableaux

Ses premiers tableaux verront le jour en 1960, sans constituer une rupture avec son œuvre graphique des années 50. Ils comprennent des motifs publicitaires, des références à la bande dessinée, comme par exemple « Advertisement, Peach Halves », Coca-Cola, Saturday’s Popeye, Batman. Par la transposition de petits modèles au format d’une peinture, Warhol déprofessionnalise les modes de reproduction. L’expression imagée des produits, préformulée par la cible et l’effet à atteindre, les poses insistantes et les visages des stars de la bande dessinée, Warhol les fait se brouiller par une peinture diffuse, un certain désordre et une absence de système apparemment arbitraire. A travers le rapport texte-image et sa composition dans l’espace pictural, il crée une distorsion de la cohérence entre image et maquette. Les couleurs et les lignes deviennent des reliquats dégoulinants de couleurs, des citations ironiques tirées du monde lointain de l’Expressionisme Abstrait et de sa technique picturale tachiste. En 1961, Warhol exposera quelques-unes de ces œuvres dans les vitrines du grand magasin Bonwitt-Teller, a l’arriere plan, on peut voir les tableaux de Andy :  Advertisement, little King, Superman, Saturday’s Popeye.

La sérigraphie sur toile – transposition mécanique de reproductions existantes – avait été précédée de deux techniques picturales s’appuyant sur des modèles : peinture directe d’après des motifs de bande dessinée ou des publicités et les « Do-it-yourself » pictures, qui imitent des méthodes de reproduction mécanique. Il existe 5 versions de cette thématique. Warhol peint ces modèles de la façon la plus parfaite possible, les laissant cependant dans un état d’inachèvement. On en arrive ainsi parfois à une autonomie des éléments de la trivialité. Les chiffres restés visibles donnent l’impression d’une structure agitée, irritante, et qui n’a de sens que pour celui qui connaît le modèle. Chaque nombre vaut pour une couleur, mais dans les tableaux de Warhol, ces nuances prennent une précision inattendue qui rend les compositions étrangement déséquilibrées et tendues. Warhol donne certes une transposition de façon routinière, mais il l’altère et l’irrite à la fois. Pas sa transposition picturale, il met en lumière une contradiction entre la trivialité du modèle, motifs courant, kitsch, et sa transformation mécanique en grande dimension. C’est précisément en raison de la banalité de leur contenu que ces tableaux sont innovatifs au sein de la scène artistique. Ce sont des peintures inhabituelles, que l’on pense n’avoir jamais vues bien que tout le monde les connaisse. La peinture des Do-It-Yourself de Warhol dévoile en effet la cruauté d’une esthétique vide de sens. Par la signature et la refonte opérée par l’artiste, ils atteignent à un stade sensationnel de l’image : l’artiste montrant et démontrant sa capacité artistique à l’identification avec la culture de la trivialité.

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