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Force

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terrain.

BASSIN

Demi tendineux

Fému r

Long biceps Court biceps Péroné Tibia

Demi membraneux

INTERNE

EXTERNE

S

PLANCHE 2 :

Electromyogramme (grand fessier, ischio-jambiers et vastes du quadriceps) durant un cycle de foulée de sprint de la jambe droite (K. Wiemann & G. Tidow).

i les ischio-jambiers (muscles de la loge postérieure de la cuisse) ont un rôle prépondérant dans la course de vitesse, ils le font cher payer aux sprinters durant leur carrière. En effet, la préparation de ce groupe musculaire pour la vitesse se heurte à des caractéristiques fonctionnelles inadaptées à la course de vitesse, lesquelles peuvent expliquer la

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epuis ces constats physiologiques, on pourrait déjà organiser le renforcement des ischios-jambiers. Or, l’analyse des électromyogrammes durant la foulée de sprint (2) fait apparaître (planche II) : • que l’activité des ischiojambiers intéresse plus des 2/3 du temps de cycle complet de la jambe, et ne se limite pas au seul retour du pied sous la hanche, ni à son freinage avant l’appui ; • en conséquence, que l’activité musculaire des ischio-jambiers est polymorphique, c’est-à-dire qu’ils sont soumis à plusieurs rythmes et régimes de contractions pour couvrir le cycle de la foulée ; • la phase d’appui antérieure à la verticale du bassin est biomécaniquement critique : elle recouvre le travail des quadriceps sous la charge de mise en tension, et sollicite le gainage du bassin pour un travail dit “en course longue” (contraction sous étirement aux deux extrémités des insertions) ; cette phase, en 1/10 de sec., est prise en sandwich entre le travail excentrique de fin de cycle (extension du genou et feinage du pied pré-appui) et le travail concentrique pour le retour du pied post-appui. Au total, la contribution des ischio-jambiers est nettement prédominante sur celle des quadriceps, ce qui confirme l’analyse fonctionnelle de la foulée (3 & 4) selon laquelle, au delà du départ, on ne pousse pas sur un appui de course mais que l’on rebondit depuis l’organisation d’une mise en tension musculaire suivie d’un renvoi d’étirement des structures élastiques du muscle : comme on le sait, l’appui du sprinteur lancé est de nature pliométrique.

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encourus par les ischio-jambiers à l’issue d’un échauffement irrationnel au regard de leur physiologie particulière : Une course lente de 5 à 10 minutes n’élève la température de ces muscles que de 0°2 (elle peut chuter chez certains sujets), en réponse à leur faible sollicitation pour ce type d’effort. Dès lors, la pratique d’étirements immédiatement après, puis celles d’exercices d’accélérations courtes ne font qu’accuser, à ce moment de l’échauffement “l’hypertension des ischiojambiers qui, telle une excitation inadéquate, provoque un rétrécissement des vaisseaux sanguins, spasme vasculaire à l’origine d’une légère baisse de température locale”. La réponse des auteurs (5) préconise un jogging par déroulement de tout le pied (attaque du talon pour mise en tension excentrique des ischiojambiers), précédé d’exercices dynamiques d’adaptation des ischio-jambiers pour les préparer aux tensions de freinage de la jambe libre (ex. : talon-fesse lentement à plat ventre avec élastique, ou debout sans déplacement avec haltères pédestres une jambe après l’autre). Alors peuvent suivre les étirements et les exercices de course, puisque le processus d’adaptation vasculaire ira croissant.

I-2 - A propos du rapport de force avec les quadriceps

Hors pratique sportive, I. A. Kapandji avance que “la puissance globable des fléchisseurs du genou est de 15 kgm, soit un peu plus du tiers de celle du quadriceps”(1). On comprend que pour la course, la relation ischio-jambiers/quadriceps soit plus de la synchronisation que de l’antagonisme, car la partie serait perdue d’avance. L’équilibre fonctionnel entre ces deux groupes musculaires n’est donc plus du domaine de la force pure mais un problème de rapport de couple fléchisseur/extenseurs en fonction de la vitesse angulaire : flexion du genou dans le retour du pied vers l’avant et extension du genou lors de la projection freinée du pied vers l’avant puis le sol. Les Docteurs Sevène et Boisaubert (Hôpital Foch-Surenes) nous ont communiqué les rapports de couple pour des efforts isocinétiques (à vitesse constante) chez 33 coureurs : • à une vitesse angulaire de 60°/sec. (lente !), les ischiojambiers n’atteignent que 60 % de la force du quadriceps. • à 180°/sec., bien que les deux groupes musculaires perdent de leur force, les ischio-jambiers se hissent à 70 % des valeurs du quadriceps.

Ainsi, chez le sprinteur, plus la vitesse de travail augmente moins les ischio-jambiers perdent de force, et plus ils soutiennent la comparaison avec les quadriceps ; à des vitesses angulaires de 240° à 300°/sec. c’est l’adaptation des ischio-jambiers à la fréquence gestuelle qui équilibrera le rapport de force.

I-3 - A propos des

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