Jardins de Versailles

Fouquet, qui est alors, surintendant des finances du roi, est un passionné d’art. Il se fait construire un château majestueux « Vaux-le-Vicomte ».

Louis XIV et sa cour y sont conviés lors d’une somptueuse réception. Mais le roi soupçonne Fouquet de piller les caisses du royaume pour enrichir ses fonds personnels. Cette fête déclenche une colère royale. Son altesse découvre à Vaux-le-Vicomte un lieu à la pointe de l’art et de la technique, beaucoup plus beau que tous ses châteaux.

Le roi a bien trop d’orgueil et ne supporte pas l’idée qu’un autre château puisse être plus grand et plus beau encore que celui qu’il projette de construire, il fait emprisonner Fouquet et c’est la fin de Vaux-le-Vicomte et le début de Versailles.

Le Site Naturel :Si de nos jours, Versailles est complètement noyé dans l’agglomération parisienne, dans la banlieue ouest de Paris précisément, il n’en a pas toujours été ainsi, en effet, au XVIIème siècle cette commune était totalement isolée.

Louis XIV y choisit d’y implanter sa propriété car il souhaitait se tenir à l’écart de la ville, suite aux éboulements de la fronde.

Et puis il fallait à Louis XIV un immense château digne de ce nom pour accueillir la cour en permanence, non pas par sympathie, mais pour la tenir à l’œil et déjouer les intrigues.

Pour toutes ces raisons, c’est à Versailles que le roi choisit de faire construire son château. Le roi avait en effet, hérité de son père (Louis XIII) un modeste terrain de chasse du nom de Val de Galie.

Un endroit qui pourtant, n’avait pas fière allure. En effet, le château est construit à l’emplacement d’un ancien marécage qui, à l’époque, était infesté de maladies et de moustiques.

Versailles : La Folie des Grandeurs :Pour la construction du domaine, Louis XIV réquisitionne l’équipe engagée par Fouquet. Il veut un château digne du plus grand roi de la terre.

Un chantier gigantesque débute. Il durera 53 ans. Jusqu’à 35 000 ouvriers et 6000 chevaux y travailleront jours et nuits. Beaucoup y mourront. Pour se montrer maître des hommes et de la nature, le roi fera raser des collines, assécher des marécages, transporter des milliers d’arbres et de fleurs. Le tout évalué pour une somme de 1,2 milliard d’euros. Il métamorphose le petit château déjà présent. Parmi les illustres artistes engagés il y a André le Notre, peintre et jardinier paysagiste.

Au final, le domaine de Versailles occupe une superficie de 800 hectares.

Les jardins, rien qu’à eux, jouissent d’une surface de 100 hectares. Ils comprennent 43 km d’allées.

Au total Versailles, comptent plus d’une cinquantaine de fontaines et 62 bassins qui ornent les jardins. Plus de 600 jeux d’eaux jaillissent pour un réseau de 35 km de canalisations. Un alignement de 132 km pour plus de 350 000 arbres.

Ce fut à l’époque, en Europe, le vaste défi en termes de chantier à relever.

Aujourd’hui encore Versailles possède un immense patrimoine culturel qui fait de lui, le plus grand musée en plein air du monde.

Personnages Clés :André Le Nôtre (1613 – 1700)

André Le Nôtre fut jardinier de Louis XIV, il fut également le véritable fondateur des jardins. Pour imaginer en imaginer l’architecture, Le Nôtre s’est fameusement inspiré du Château de Vaux-le-Vicomte, qu’il avait lui-même précédemment construit. Actuellement, il est encore le jardinier paysagiste le plus célèbre de France. Il est notamment considéré comme étant l’icône mondiale des jardins à la française.

Jules Hardouin-Mansart (1645 – 1708)

Jules Hardouin-Mansart est introduit à la cour de Versailles en 1677 et c’est seulement un plus tard que le roi le charge de la transformation du château. Son style est reconnaissable grâce à sa structure simple et à la répétition horizontale des formes, sa spécialité étant la succession d’arcades et de colonnes.

On doit à Hardouin-Mansart maintes parties des jardins, telles que le bosquet des Dômes et de la Colonnade, l’Orangerie et bien d’autres encore.

Charles Le brun (1619 – 1690)

Le Brun était un peintre du 17ème siècle. Il a peint de nombreuses œuvres. C’est également lui qui s’est chargé de peindre le plafond de la Galerie des Glaces. Il a aussi érigé les dessins de nombreuses statues et fontaines des jardins.

Jean-Baptiste Colbert (1619 – 1683)Colbert fut contrôleur général des finances de France de 1665 à 1683 et Secrétaire d'État de la Maison du Roi et Secrétaire d'État de la Marine de 1669 à 1683.

Il entre au service du roi de France Louis XIV, à la mort de son protecteur Mazarin.

Les Jardins Baroques à La Française et les Jardins à L’Anglaise :Les Jardins Baroques à La Française :Si il y a bien un exemple des jardins baroques à la française c’est le jardin de Versailles qui en fait le meilleur exemple.

Ce type de jardin avec un style de dessin bien particulier a connu son apogée à l’époque Baroque c’est-à-dire au XVIIème siècle. Il a été créé au même moment que le célèbre château pour créer un ensemble à la fois grandiose et harmonieux à l’effigie du Roi Soleil.

Les Jardins sont immenses, la partie la plus connue est le parc au pied du château. 94 hectares de jardins soignés et travaillés tout au long de l’année. André Le Nôtre n’est pas l’inventeur des jardins baroques à la française, mais plutôt le prédécesseur, il a en effet, imposé un style bien à lieu dans plusieurs endroits en Europe.

Ce qui caractérise les jardins français c’est la géométrie de leur structure, avec des allés bien droites, de grandes perspectives et la rigueur des formes avec, par exemple, des arbres parfaitement taillés. On veut montrer que la nature a été parfaitement domptée.

Les Jardins à L’Anglaise : Un siècle plus tard, la mode est aux jardins à l’anglaise dont on parle beaucoup également. Impossible de confondre les deux styles !

La composition des jardins à l’anglaise, quant à eux, ne laisse aucune trace de formes géométriques. Les Jardiniers ont tout mis en structure pour que le promeneur ait l’illusion que seule la nature a été le maitre d’œuvre. Et pourtant tout a été dessiné par l’Homme depuis la courbe du ruisseau jusqu’au herbes folles qui n’ont de sauvages que leurs apparences.

 Jardin de Marie Antoinette (annexe au domaine de Versailles) de type Anglais.

Les Pièces d’Eau : La Machine de Marly : D’aujourd’hui et d’hier, tout le monde (a pu ou) peut encore apprécier la splendeur et la magnificence des fontaines des jardins de Versailles. Et pourtant, leur fonctionnement dénonce de nombreuses difficultés techniques ! En effet, l’alimentation en eau des pièces d’eau a depuis toujours représenté un énorme problème. Et pour cause, vu le nombre incalculables de fontaines, bassins et autres œuvres attachées à l’eau, l’alimentation en eau est rapidement devenue un défi titanesque.

Au départ, les fontaines (2000 contre 700 à nos jours) étaient alimentées par les étangs des alentours mais le débit n’était évidemment pas suffisant. Plusieurs projets furent donc proposés mais en vain.

C’est finalement la machine de Marly, imaginée par deux Liégeois, qui permettra un dispositif assez puissant pour pomper l’eau depuis la Seine et l’amener jusque dans les jardins.

Quant aux réservoirs, ils se trouvent … sur le toit du château !

Il y a dans ces deux bassins des milliers de mètres cubes d’eau. C’est-ce qu’on appelle le réservoir de l’Aile. Il est situé suffisamment haut pour que l’eau s’écoule par gravité dans des conduites qui l’acheminent jusqu’aux fontaines d’où elle jaillit sous pression en formant des jets massifs.

Pour obtenir de puissants jets, il faut augmenter la vitesse d’écoulement de l’eau. Et pour cela, on peut aussi réduire la section des tuyaux au niveau de la sortie.

Une fois l’eau écoulée dans les fontaines, elle se retrouve tout en bas dans le Grand Canal. D’ici, elle est re-pompée vers les réservoirs.

Actuellement, les fontaines s’ouvrent encore avec un système de clefs, comme lors du 17e siècle. Seules quelques-unes ont le privilège d’être automatiques.

Le Grand Canal : Le Grand Canal, sans doute une des œuvres les plus extravagantes de Le Nôtre, a été élaboré pour former une croix. Sa construction dura 11 ans (de 1668 à 1679). Sa longueur est de 1670 mètres et sa surface est de 23 hectares.

Louis XIV contemplait sa puissance dans ce vaste miroir à ciel ouvert. Il y fit installer des vaisseaux de guerres miniatures. La république de Venise offrit au roi deux gondoles et quatre gondoliers qui étaient logés dans les bâtiments appelés petite Venise. Et quand l’hiver s’installait et que l’eau du canal était gelée, ce dernier faisait office de patinoire, ce qui