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Molière

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toléré à travers des moqueries, c’est précisément parce que ses conséquences comiques sont beaucoup plus insignifiantes que n’importe laquelle de ses expressions tragiques.

Quand la comédie est possible, la réalité est inévitable. Il tolère seulement le rire qui est très au-dessus de ses conséquences.

Cependant, qui se sent blessé par l’humour, qui prend au sérieux le jeu du comédien, c’est parce qu’il a des raisons pour se sentir vulnérable.

Sa faiblesse lui fait confondre la réalité avec la fiction.

Il ne peut pas supporter une relation si étroite, si proche, entre sa personne et l’image de sa personne que lui offrent les moqueurs.

Possiblement Molière savait cela. Mais: Quelle est la force de Molière?

Notre plus grand poète comique est un tragédien. Il rompe avec les règles du jeu. Il nous raconte une histoire tragique d’une façon comique.

Certains rires sont sans arrière-pensée: ceux qui provoquent par exemple, les jeux de scène de la farce (les Fourberies), les situations du vaudeville (Labiche, Feydeau), les bons mots (le théâtre des Boulevards). Avec Molière, on rit de ridicules affligeants pour l'espèce humaine, de vices parfois odieux, aux lourdes conséquences. Le comique de Molière peut donc, par un côté, se situer à la limite du tragique.

Mais, ce qui étonna les contemporains, ce qui fit l’immense succès des « Précieuses Ridicules », ce fut sa signification satirique. Les petites comédies antérieures à 1659 n’avaient pas coutume de porter à la scène un sujet d’actualité. Elles n’avaient pas d’autre ambition que de faire rire.

Molière est le premier qui ait consacré une pièce de théâtre à faire la satire d’une mode, et pire encore, une satire personnelle, et qui atteignait des personnages connus.

Il suffit de rappeler la farce des Précieuses et la polémique antiprécieuses de l’époque pour comprendre que Molière a joint sa voix à celle des écrivains qui depuis trois ou quatre ans combattaient la préciosité.

Nous devons dire que les Précieuses sont dans son esprit une caricature bouffonne. Elles ne sont pas, elles ne prétendent pas être un fidèle tableau de la préciosité.

3. LES PERSONNAGES DANS « LES PRÉCIEUSES RIDICULES »

Dans cette partie du travail, on va aborder les principales caractéristiques des personnages et la relation qu’il y a entre eux.

D’abord, on a le personnage de Gorgibus. C´est le père de Magdelon et l’oncle de Cathos. C’est un prototype du père qui veut marier sa fille avec un prétendant honnête. On peut voir aussi, que c’est un ‘’bon bourgeois’’ selon le texte de la pièce. Ce qui compte pour lui c’est sa bourse, sa tranquillité et sa réputation.

Après, on va présenter aux « précieuses ridicules »: Magdelon et Cathos. D´un côté, Magdelon, c’est la fille de Gorgibus. Dans la pièce, expose sa vision du mariage et présente la façon dont elle peut prétendre être aimée. Elle doit être aimée comme dans les romans d’amour. Elle dénonce les mauvais habillements des deux hommes et connaît par cœur les traités de galanterie. D´un autre côté, Cathos, c’est la nièce de Gorgibus. Elle sait en quel habit un amant doit se présenter.

Ensuite, on peut noter qu’il y a deux hommes: La Grange et Du Croisy. Ils sont les « amants rebutés » de la pièce, refusés avec mépris par Magdelon et Cathos qui les jugent trop ‘’grossiers’’ pour elles, et qui se vengent en les piégeant avec l'aide de leurs valets déguisés en gentilshommes.

C´est important aussi la mise en scène de Mascarille et de Jodelet, ce sont les valets des amants rebutés. Jodelet est un homme d’action qui se vante de son courage. Mascarille est l’homme au beau langage.

Pour finir, on trouve Marotte, qui est la servante des précieuses ridicules.

4. LA PRÉCIOSITÉ

L'adjectif « précieuse » a été employé pour la première fois vers 1650. La préciosité est un mouvement qui prend naissance dans des salons, qui est un univers où les femmes sont révérées et courtisées suivant les principes de la courtoisie. La préciosité c’est une exagération hyperbolique d’excès dans notre comportement. La préciosité répond à une volonté d’échapper à la vulgarité, une volonté de briller qui s'étend environ de la fin du règne d’Henri IV en 1610 à l'avènement de celui de Louis XIV en 1661.

La préciosité est donc un mouvement littéraire et artistique qui concerne essentiellement les femmes. Ces femmes de la noblesse considéraient que la vie à la cour du roi était peu raffinée, que les hommes étaient rudes et manquaient de manières. Elles recherchaient un langage et un comportement plus courtois. Elles désiraient, surtout, revaloriser le prix à leur personne. Pour cela, elles ont été appelées « les Précieuses ».

ANTOINE BAUDEAU DE SOMAIZE.

Somaize prit leur défense et publia « le Grand Dictionnaire des Précieuses » en 1660.

LA PRÉCIOSITÉ CHEZ MOLIÈRE.

Dans cette œuvre littéraire Molière ne veut, en fait, non pas ridiculiser les vrais précieux, mais ceux qui croient l'être et ne le sont point. Il le dit lui-même dans la préface qu'il a rédigée pour la publication de sa pièce ‘’Les Précieuses Ridicules’’: ‘’Les plus excellentes choses sont sujettes à être copiées par de mauvais singes [...] aussi les véritables précieuses auraient tort de se piquer, lorsqu'on joue les ridicules qui les imitent mal’’. Cela est clair aussi dans la mise en place des personnages de cette même pièce: deux jeunes provinciales fraîchement arrivées à Paris se vantent de vouloir faire de l'esprit sur ce qu'elles ne connaissent pas. Elles scandalisent deux prétendants par leur attitude envers eux, inspirée par leurs idées sur les "préliminaires" au mariage.

Du coup, ils abusent souvent des hyperboles, on peut le voir dans la scène 9: ‘’C'est là savoir le fin des choses, le grand fin, le fin du fin ", ce qui signifie qu'ils veulent savoir ce qu'il y a de mieux. Dans la scène 9, le mot "le sublime" apparaît aussi, voulant dire le cerveau, montrent le fait que les précieuses se veulent inventives, comme dans les romans du même nom leur servant de modèle à cette époque.

De plus, les créations de mots, d'expressions, comme celle de la scène 6,"conseiller des grâces" c'est-à-dire un miroir où la préciosité se manifeste par un comportement notamment amoureux comme Magdelon et Cathos dans ce livre, de bonnes manières et de galanteries. Elles veulent des hommes capables de leur dire tout ce qu'elles souhaitent entendre, dans des termes tout sauf naturels. Elles ne veulent en rien se marier avant d'avoir connu tous les passages tragiques que peut connaître une héroïne romanesque comme nous le lisons dans la scène 4: "MAGDELON : Mon père, voilà ma cousine qui vous dira, aussi bien que moi, que le mariage ne doit jamais arriver qu'après les autres aventures. Il faut qu'un amant, pour être agréable, sache débiter les beaux sentiments, pousser le doux, le tendre et le passionné, et que sa recherche soit dans les formes. Premièrement, il doit voir au temple, ou à la promenade, ou dans quelque cérémonie publique, la personne dont il devient amoureux; ou bien être conduit fatalement chez elle par un parent ou un ami, et sortir de là tout rêveur et mélancolique. Il cache un temps sa passion à l'objet aimé, et cependant lui rend plusieurs visites, où l'on ne manque jamais de mettre sur le tapis une question galante qui exerce les esprits de l'assemblée. Le jour de la déclaration arrive, qui se doit faire ordinairement dans une allée de quelque jardin, tandis que la compagnie s'est un peu éloignée; et paraît à notre rougeur, et qui, pour un temps, bannit l'amant de notre présence. Ensuite il trouve moyen de nous apaiser, de nous accoutumer insensiblement au discours de sa passion, et de tirer de nous cet aveu qui fait tant de peine. Après cela viennent les aventures, les rivaux qui se jettent à la traverse d'une inclination établie, les persécutions des pères, les jalousies conçues sur de fausses apparences, les plaintes, les désespoirs, les enlèvements, et ce qui s'ensuit. Voilà comme les choses se traitent dans les belles manières et ce sont des règles dont, en bonne galanterie, on ne saurait se dispenser. Mais en venir de but en blanc à l'union conjugale, ne faire l'amour qu'en faisant le contrat du mariage, et prendre justement le roman par la queue! encore un coup, mon père, il ne se peut rien de plus marchand que ce procédé; et j'ai mal au cœur de la seule vision que cela me fait’’.

Dans cette pièce on voit du comique de geste lorsque La Grange et Du Croisy donnent des coups de bâtons à leurs valets Mascarille et Jodelet dans la scène 13. La maltraitance des valets est très souvent évoquée par Molière dans ses pièces. Il décrit ainsi les rapports sociaux de son temps. On voit aussi du comique de geste dans la scène11, " Baise- moi donc encore un peu, je te prie" Mascarille et Jodelet se félicitent

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