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Monnaie Ouest Africaine

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u travail le plus actif, des infrastructures de communication les plus développées. Aussi, des régions de niveaux de développement différents peuvent-elles, en outre, durablement cohabiter en union monétaire. La faible mobilité du travail liée aux barrières de la langue et du mode de vie doit permettre d'éviter une égalisation du coût du travail trop rapide au sein de la communauté sous-régionale. Chaque espace conservera donc sa propre équation en matière de compétitivité. Notons enfin que les politiques structurelles, qu'elles proviennent de financements africains, mondiaux ou nationaux, vont se maintenir et permettront d'améliorer le potentiel des régions en retard.

Ces pays qui bloquent le projet

Tous les pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sont unanimes pour reconnaître que pour arriver à la création de l’Eco, il faudra remplir des conditions. Ainsi, ayant constaté l’ampleur des tâches non encore exécutées, les Etats comme la Gambie, le Ghana, le Nigéria et la Sierra Leone auraient sagement convenu de reporter l’échéance initialement fixée pour janvier 2010 à juin 2014. En effet, la crise économique et financière mondiale, qui a « aggravé l’inflation et les perspectives budgétaires », a été convoquée pour expliquer l’incapacité des Etats membres à remplir, individuellement et collectivement, les critères de convergence, condition préalable à la création d’une monnaie solide. Le plan d’action dit de Banjul, qui fait rapport sur l’état de préparation, détaille les mesures à mettre en œuvre par les Etats membres, durant la période prorogée (2009-2015), pour la réalisation de la convergence et des autres critères structurels et institutionnels. Ces critères, arrêtés depuis 2000 déjà, ne sont pas très éloignés de ceux en vigueur dans la zone franche, qui regroupe huit des quinze pays membres. L’inflation devait être réduite à 10% en 2000 puis 5% en 2003, le déficit budgétaire à 5% en 2000 et 4% en 2002, la limite maximale des avances par la Banque centrale à 10% des recettes fiscales de l’année précédente, des réserves de change de trois mois en 2000 et six mois en 2003, une pression fiscale d’au moins 20%, des investissements publics d’au moins 20% des recettes fiscales, une masse salariale de 30% au maximum des recettes fiscales. Aucun de ces critères n’a pu encore être atteint. C’est dire que la situation est encore loin d’une idée émise pour la première fois en 1983. En aout 1997, un comité ad hoc avait été créé et la première échéance fixé à 2000. En avril de cette année, changement de stratégie. Il n’est plus question de créer immédiatement une seule zone monétaire pour la CEDEAO. Il faut lancer une deuxième zone monétaire pour janvier 2003 à côté de la zone franc avant d’instaurer la monnaie unique à tout l’espace CEDEAO. En 2001, un accord est fait sur l’ancrage de la future monnaie, éco, au dollar. Autre écueil, deux pays, le Cap Vert et le Libéria, qui ne sont pas membres de la zone franc, ne sont pas non plus membres de la ZMAO. D’autres raisons se trouvent, selon M. Sanusi Lamiso, gouverneur de la Banque centrale du Nigéria « dans les entraves au commerce et d'autres défis commerciaux que connaît la région ». Pour lui, « Le Ghana et d'autres pays ouest-africains ne sont pas encore mûrs pour une monnaie commune à l'image de l'Europe ». M. Sanusi a également déclaré qu'« avec seulement 10% des transactions commerciales entre pays de la région, une monnaie commune serait voué à l'échec ». Vrai ou faux ! En tout état de cause, l’idée de la

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