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Morphologie

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é extralinguistique.

1.1. La grammaire est définie comme partie de la linguistique étudiant les lois du changement et de la combinaison des mots formant un énoncé. La grammaire se divise en morphologie (science sur le changement du mot) et la syntaxe (science sur la combinaison des mots au sein d’une proposition et sur la combinaison des propositions au sein d’un texte). La morphologie étudie des morphèmes grammaticaux et des significations qui en sont exprimées. La syntaxe étudie les questions se rapportant à l’organisation d’une proposition, aux liens et aux fonctions des mots au sein d’une proposition, à l’utilisation des mots outils ; à l’ordre des mots, aux significations exprimées par des moyens phrastiques ;aux liens des propositions entre elles.

1.2. L’élément central du système grammatical est une catégorie grammaticale(CG) représentant l’unité d’une forme et d’un contenu. Son contenu se manifeste en opposition de deux ou plusieurs significations communes. Dans le plan formel elle est exprimée par le changement du mot (une catégorie morphologique) ou bien par l’emploi des mots outils, le changement de l’ordre des mots ou de l’intonation au sein de la proposition (une catégorie syntaxique). L’étude de la catégorie grammaticale est basée sur le principe du matérialisme dialectique qui avance la fonction reflétante de la langue en général et des phénomènes grammaticaux en particulier. Le noyau d’une catégorie grammaticale est représenté par une notion reflétant les propriétés ou les rapports des objets de la réalité. Ainsi, les phénomènes de la réalité extralinguistique, reflétés dans la conscience des sujets parlants, sont dénotés par des moyens grammaticaux. Par exemple, la suite de prédicats similaires reflète la succession des actions : Il a salué tous et est parti ou bien le sujet grammatical dénote l’agent de l’action : Un homme avance. L’écart de cet iconisme est lié ou bien à l’emploi des moyens linguistiques particuliers ou bien à leur emploi au sens figuré : Il est parti après avoir salué tous ; Le travail avance – le verbe avancer est employé au sens figuré.

Dans le plan de la fonction reflétante de la langue les catégories grammaticales se divisent en CG sémantiques dont les significations reflètent les propriétés réelles des objets et les rapports entre les objets (genre des substantifs animés) et CG asémantiques n’ayant que des fonctions structurales et organisatrices (genre des substantifs non-animés, genre et nombre des adjectifs etc.).

La forme linguistique dénote un élément de la réalité dans sa totalité avec toutes ses propriétés. Mais dans une situation concrète peuvent être actualisés des côtés différents du phénomène reflété. Voilà pourquoi la forme grammaticale correspondante peut recevoir une nuance significative particulière. P. ex. : la forme il a fait dénote une action passée achevée et ayant un résultat déterminé. Selon la situation on peut insister ou bien sur la signification de l’achèvement ou bien sur la signification résultative. Voilà pourquoi il faut étudier les phénomènes grammaticaux non seulement dans leur système mais aussi dans leur emploi concret dans la parole, dans leur fonctionnement en tenant compte du rôle des sujets parlants dans l’organisation de la parole et du rôle de la situation dans l’emploi et l’interprétation des phénomènes grammaticaux.

2. La langue et la parole. Actualisation. La grammaire étudie les faits linguistiques non seulement au niveau de la langue-système mais aussi au niveau de la parole, c’est-à-dire, dans leur réalisation.

2.1. Dans la langue envisagée comme un ensemble de moyens il faut distinguer deux côtés: système/structure et norme.

2.1.1. Système représente la totalité d’éléments, structure représente l’organisation interne de cette totalité. De cette façon, la notion du système insiste sur la totalité, la pluralité d’éléments ; la notion de la structure appuie sur des liens stables à l’intérieur de l’objet. De cette façon, pour étudier un phénomène linguistique dans le plan structuro-systématique il faut :

□ déterminer l’inventaire d’éléments formant le système. Pour cela il faut les délimiter des phénomènes contigus, déterminer les principes de leur identification ;

□ déterminer les rapports internes et les liens entre ces éléments, leur hiérarchie aussi bien que les moyens de formation des uns des autres. P. ex. : en parlant du système temporel du français il faut déterminer avant tout combien et quelles unités entrent dans cette totalité d’éléments. Puis ayant dressé l’inventaire de formes on installe les rapports entre eux. P. ex. dans le système temporel de l’indicatif on distingue trois plans ou époques : présent, passé, futur, entre lesquels sont distribuées toutes les formes temporelles. Puis on détermine les significations qui opposent les formes temporelles (p. ex. passé composé ( passé simple ; passé composé ( imparfait; passé composé ( plus-que-parfait etc.). Ainsi révèle-t-on la carcasse relationnelle ou la totalité de relations liant les formes grammaticales entre elles. Cette totalité de relations détermine la structure du temps verbal en français.

2.1.2. Norme linguistique représente une forme d’expression de la catégorie grammaticale fixée dans la langue donnée. P. ex. le passé composé a la structure v. auxiliaire + p.p. Mais le choix du verbe auxiliaire et de la forme du p.p. sont déterminés par la norme du français : il a écrit, mais il est venu (et non * a venit).

Les éléments du système peuvent être librement choisis par le sujet parlant, mais ce choix est toujours significatif parce qu’il change le contenu de l’énoncé. Dans Jean appelle Pierre on peut changer l’ordre des substantifs, mais cela changera la signification de la phrase, cp. Pierre appelle Jean parce que le changement de la position du substantif par rapport au verbe est lié à l’expression des fonctions syntaxiques du sujet grammatical et du Cod. Les éléments de la norme ne peuvent pas être choisis, leur fonctionnement est obligatoire et n’est pas lié à la signification. P. ex. dans la phrase citée ci-dessus on ne peut pas placer les deux substantifs avant ou après le verbe : *Jean Pierre appelle même si sa signification eût été claire: les Français ne le disent pas.

2.2. Parole aussi distingue deux côtés (aspects) : l’usage (sélection non-individuelle des moyens offerts par la langue) et la parole individuelle. Usage est un élément très important du fonctionnement de la langue, car pour connaître bien une langue il est insuffisant de savoir bien ses formes et ses constructions, mais il faut savoir les lois de leur emploi dans des situations et contextes différents. Ce phénomène se manifeste de la façon la plus claire au cas de l’étude comparative de langues différentes. L’usage représente un choix libre mais non significatif, c’est-à-dire quand pour l’expression d’une signification donnée le sujet parlant choisit une des formes synonymiques existant dans la langue. P. ex. le Français choisit plus souvent une forme personnelle là où le Russe – une forme impersonnelle (Je m’ennuie ici – Мне здесь скучно). La phrase russe Ты имеешь брата? est correcte du point de vue de la grammaire formelle, mais dans le discours réel on dirait plutôt У тебя есть брат? D’autre part avec un substantif abstrait le verbe иметь en russe est plus usité : Ты имеешь возможность сделать это ? En français dans les deux cas on emploie le verbe avoir.

De cette façon, la grammaire a un double but : l’explication des lois de l’organisation de la langue et en même temps l’explication des mécanismes de la parole, c’est à dire des règles du choix des éléments linguistiques à la formation des énoncés qui représentent des unités communicatives. Le respect des normes de la langue rend la parole correcte ; le respect de l’usage (ou normes de la parole) fait la parole authentique, c’est à dire la personne étudiant une langue étrangère parle de façon que le fasse dans cette situation celui pour qui c’est la langue maternelle.

2.3. Actualisation. L’actualisation représente l’emploi dans la parole des moyens linguistiques y compris des moyens grammaticaux. Dans la conscience humaine il n’y a que des signes virtuels (potentiels) qui se voient actualiser dans la parole en dénotant des objets, des événements, des rapports concrets. La théorie de l’actualisation a été élaborée avant tout par les linguistes français Ch. Bally [ 2 ] et G. Guillaume. [ 15 ].

2.3.1. Ch. Bally détermine l’actualisation d’une notion comme sa détermination quantitative et sa localisation. P. ex. dans les proposi-tions il a acheté un kilo de pain et Il a mangé tout le pain la notion exprimée par le mot pain, est identifiée à une quantité réelle de pain. La localisation se manifeste en limitation d’une notion en trois aspects : par rapport au sujet parlant, dans l’espace et dans le temps. Les marques de la localisation sont donc moi – ici – maintenant, lui (toi) – là – alors. P. ex. dans la proposition Je vois là-bas une maison le mot maison dénote non une notion commune en général, mais il est identifié par son lien avec le sujet parlant (je), avec le moment de la parole (présent du verbe)

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