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Mémoire Decesf

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Dès le début du 16ème siècle, la nécessité pour l’Etat, de fournir du travail aux indigents est déjà très prégnante. L’Etat a, à cette époque, un rôle paternaliste archaïque de protection, qui vise à réduire les incertitudes. La vision du social est plutôt disciplinaire.

Dès le 16ème siècle, la principale mesure de lutte contre le paupérisme consiste à organiser le travail.

Un siècle plus tard, devant l’augmentation du paupérisme, les économistes sont confortés de l’utilité sociale que représente la mise au travail des personnes désoeuvrées.

L’objectif est de mettre au travail des populations potentiellement dangereuses, de les contrôler et de les moraliser.

En 1547, Edouard VI instaure des dispositions qui prévoient l’esclavage des vagabonds.

La dimension économique du traitement de la pauvreté n’apparaît que progressivement.

Au 17ème siècle, la création de l’Hôpital Général représente le point culminant de la philosophie répressive : l’alternative au travail est l’enfermement des mendiants.

En 1547, Edouard VI instaure des dispositions qui prévoient l’esclavage des vagabonds.

La dimension économique du traitement de la pauvreté n’apparaît que progressivement.

Un siècle plus tard, devant l’augmentation du paupérisme, les économistes sont confortés de l’utilité sociale que représente la mise au travail des personnes désoeuvrées.

Au 18ème siècle, le recours aux travaux publics sera prioritairement considéré dans sa dimension économique pour traiter la pauvreté, en se dégageant au moins partiellement de la gangue moralisatrice et disciplinaire des positions antérieures.

En 1770, naissance du fonds de travaux de charité.

En 1775, Turgot crée les ateliers de charité dont l’idée a ressurgi au moment de la Révolution. Les comités de mendicités sont crées.

Le principe de l’assistance par le travail fait son apparition. « Le devoir de la société est de chercher à prévenir la misère, de la secourir afin d’offrir du travail à ceux auxquels il est nécessaire pour vivre et de les y forcer s’ils refusent, d’assister les sans travail, ceux à qui l’âge ou les infirmités ôtent tout moyen de s’y livrer »*.

L’Etat à un rôle de surveillance du social à travers ces préceptes de droit au travail.

Apparaît la double spécificité des droits sociaux : un coût et une inscription dans une limite économique.

La notion de sujet avec un droit d’expression apparaît : l’homme. L’individu est abstrait . Le sujet du droit à l’assistance est l’individu, défini par ses caractéristiques économiques et sociales. La catégorie du droit s’efface devant le devoir d’impliquer l’Etat.

L’assistance par le travail est l’alternative positive à toutes les formes d’aumônes. Cette vision restera très largement partagée au 19ème siècle, y compris dans les milieux libéraux.

En 1789, au moment des réformes liées à la révolution, le droit à l’assistance est clairement identifié comme étant un paliatif.

Les français ont toujours été attachés à la notion de dette nationale à l’égard des plus faibles, qui émerge au moment de la Révolution, au début du 18ème siècle.

En 1848, le gouvernement s’engage à garantir du travail pour tous : existence par le travail.

Le droit au travail conduit à la nécessité de l’organisation du travail, celle-ci, de fait entraîne une transformation économique de la société.

« Le droit au travail ne mène-t-il pas fatalement au socialisme, c'est-à-dire à la main mise de l’Etat sur le système économique ? » : telle est la question que nous soumet Serge Paugam*, à l’issue de son analyse de l’évolution du traitement de la pauvreté.

Après 1948, une parenthèse sera mise

2/ Trois courants de pensée : trois approches de la pauvreté

La pauvreté et l’exclusion ont fait l’objet de débats nombreux, philosophiques, politiques, sociologiques. Les deux notions sont complexes. Elles sont toutefois éclairées par des écrits marquant, en particulier les contributions de Tocqueville, Marx et plus particulièrement Simmel dont l’ouvrage « Les pauvres » écrit en 1907, a encore de nos jours une portée essentielle.

Tocqueville et Marx, même s’ils divergent dans leur lecture du phénomène, ont tous deux mis en évidence le fait qu’une frange importante de la population est reléguée durablement dans une situation vulnérable et dévalorisante, que celle-ci croit avec l’industrialisation et ses conséquences.

Pour tous deux, la question de la pauvreté est plus une question sociale qu’une question sociologique.

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TOCQUEVILLE : Il a traité le problème de la pauvreté sous l’aspect de la question de la démocratie et des conditions qui accompagnent ce phénomène.

Tocqueville prend clairement position sur les risques que pourrait entraîner un système généralisé de secours publics aux indigents, ce qu’il nomme la charité légale.

L’analyse de Tocqueville est la première tentative de formulation de la question sociale que pose la pauvreté et de son évolution au cours des siècles.

Selon l’esprit de l’époque, la charité privée est selon lui un lien moral. Il s’interroge sur le sens du droit à l’assistance et pose la question du statut toujours inférieur des assistés.

Tocqueville pense que l’assistance aux pauvres est une réponse imparfaite qui entraîne la disqualification sociale et pose les limites et l’ambiguïté de la charité légale.

Il a vu une forme de nouvelle pauvreté dans l’évolution de celle-ci et un statut social spécifique, celui des pauvres.

Tocqueville a insisté sur les conséquences sociales et politiques de la dépendance à la collectivité.

Il estime que la misère qui se développe est inévitablement liée au processus de civilisation qui condamne une partie de ses membres à un statut inférieur et risque à terme de remettre en question l’idée de la démocratie.

MARX : Il a abordé la question de la pauvreté sous l’angle de la lutte des classes .

Marx, en portant un intêret particulier à la question sociale, acquiert la conviction de la collusion entre l’Etat et les classes dominantes et que la transformation de la société se fera par la force et sous l’égide des prolétaires opprimés.

Marx estime que le travail est l’essence même de l’activité humaine, que dans le mode de production capitaliste, loin de pouvoir se réaliser par un travail libre et épanouissant, l’ouvrier se trouve dépossédé, d’où émiettement des liens communautaires et de la solidarité ouvrière.

Il a posé la notion de surnuméraires : population à la marge, dont le nombre est en constante augmentation.

Il les a classés en 3 catégories : les aptes au travail, les inaptes, les enfants.

Pour lui la pauvreté est le reflet des variations du cycle industriel. La masse des pauvres n’est pas fixe.

Marx a cherché a expliquer la signification économique de ce phénomène et ses origines.

Il en conclut que c’est le résultat de l’accumulation du capitalisme sur l’inégalité fondamentale de la propriété et de l’exploitation sans limite de la classe ouvrière par la classe détentrice, des moyens de production.

Ainsi, la charité légale correspond au prélèvement de la plus- value.

SIMMEL : Pour Simmel, la pauvreté est l’assistance qu’une personne reçoit de la collectivité qui détermine son statut de pauvre.

L’apport de Simmel à la sociologie de la pauvreté a été déterminant.

Il a posé le cadre analytique susceptible de rendre compte de variations socio- historiques du sujet d’étude.

Il donne une définition de la pauvreté, permet une compréhension des modes de constitution de la catégorie des pauvres et le lien qui la rattache à la société.

B/ LA PAUVRETE : UNE PRE – NOTION

Nous l’avons vu dans les fondement historiques, la pauvreté est une notion ancienne qui a suscité, de tous temps, la nécessité de la part des pouvoirs publics de prise en compte des problèmes qu ‘elle générait.

Avec

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