DissertationsEnLigne.com - Dissertations gratuites, mémoires, discours et notes de recherche
Recherche

Soutenance Mémoire

Documents Gratuits : Soutenance Mémoire. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires
Page 1 sur 13

ître mieux, d’élargir le champ de certaines compétences :

* connaître son pays et la culture qui s’y pratique

* appréhender le plus tôt possible les systèmes culturels des pays voisins

Il ne s’agit pas pour de jeunes enfants de pratiquer toutes les habitudes des autres, mais d’apprendre la tolérance (culturelle, religieuse…), le respect (chacun se vaut dans la limite de la Raison) et l’esprit critique ( comparer pour en tirer le meilleur).

Ce qu’a entamé le système scolaire avec l’apprentissage des langues, constitue non seulement un apprentissage langagier, mais au-delà, cela accroît l’acuité des enfants au niveau intellectuel.

c. l’approche de la classe

Quand nous avons su que nous allions expérimenter l’Allemand et l’Italien en REP, immédiatement, nous avons envisagé deux possibilités de réaction face à notre intervention : soit l’ouverture aux langues allait être facilitée du fait de la mixité sociale et culturelle ; soit elle allait être freinée à cause d’un environnement social très ancré.

d. les stéréotypes ?

De même, avant de rencontrer la classe, nous avions l’idée que les enfants avaient des stéréotypes sur l’Allemagne et sur l’Italie et qu’il nous fallait donc d’une part les mettre à jour et d’autre part les transformer en un savoir évolutif. Notre première problématique était donc : « la diversification culturelle permet-elle l’évolution des représentations chez les enfants ? ».

Cette problématique mise à jour, nous pensions trouver lors du pré-test des pistes pour monter notre séquence : idées préconçues partielles, erronées ou lacunaires. Il en a été tout autrement puisque ces enfants ont manifesté un intérêt visible dès l’annonce de la future « initiation ». Ils ont essayé de répondre aux questions de leur mieux, même si souvent le hasard tient une place prépondérante. Et nous nous sommes rendu compte qu’ils n’avaient pas le moindre stéréotype en tête, bien au contraire, il s’agissait d’une ignorance totale ou presque des deux pays : Ils ne savaient tout simplement rien de spécifique. Ceci s’expliquait à nos yeux par leur jeune âge ou peut-être parce qu’ils n’ont jamais eu l’occasion d’être confrontés à des évènements concernant ces deux pays.

e. les hypothèses et la problématique

Comme notre problématique était finalement inappropriée, nous avons décidé de changer non pas les hypothèses de départ :

« L’ouverture aux langues permet de comprendre la notion de tolérance si :

* ils arrivent à se décentrer de leur propre culture et à acquérir une conscience européenne

* ils ont compris que les différentes cultures ont des points communs et des spécificités

* Ils savent utiliser un lexique simple, lié à des faits culturels marquants. »

mais de trouver une problématique qui correspondrait mieux à nos nouvelles attentes : « La diversification culturelle et linguistique permet-elle aux élèves de s’ouvrir sur le monde ? ».

2. Les difficultés et les réussites côté maître et côté élève

a. la mise en place des séances

Une fois notre cadre théorique posé, il nous fallait expérimenter ; il est bien évident que tout n’a pas été parfait puisqu’il s’agissait pour toutes les deux de notre première séquence de langues pour grands débutants.

La plus importante de nos difficultés a été de mettre en place des séances de langues différentes, de faire en sorte d’immerger les élèves dans un bain culturel et langagier. Ce n’est, en effet, pas tant l’acte d’enseigner qui nous effrayait, mais bien plus l’enjeu : à force de vouloir trop bien faire, ne leur donner finalement que des images figées des pays !

Nous avions en fait plus de craintes de voir les enfants mélanger les deux langues, ce qui nous a bien évidemment conduit à souvent modifier nos séances : dédoublement d’un thème, selon les circonstances ne mettre qu’une langue par jour. Nous avons remis en cause le déroulement de notre séquence : suppression de thèmes, variation du côté ludique et surtout nous avons essayé d’être le plus authentique possible (niveau de langage suffisant, utilisation de la vidéo, documents tels que livres, cartes postales…). Notre objectif premier était bien sûr de mettre les élèves en appétit.

b. les demandes des enfants

Une autre difficulté pour nous était de satisfaire les multiples demandes des enfants : notre intervention est allée au-delà de ce que nous espérions, puisque nous avons dû aborder des sujets tels que les diverses religions, les traditions des différents pays. Ceci était un défi pour nous car il nous fallait avoir des connaissances précises. Nous devions également essayer de respecter au maximum l’objectivité en privilégiant l’information et le souci de bien faire comprendre que chaque tradition mérite respect même si on ne la pratique pas.

c. difficultés des élèves

Du côté des élèves, nous n’avons pas remarqué de difficultés spécifiques à ce nouvel enseignement. Les problèmes rencontrés résultaient d’une part pour un élève d’une incapacité à reformuler un son, et d’autre part les absences de réponses au post-test concernent surtout un ou deux élèves en échec scolaire important.

d. validation des hypothèses ?

En ce qui concerne les réussites, les points forts de notre expérimentation, je pense que je peux sans objection dire que cela a été une réussite presque totale : toutes nos hypothèses de départ ont été validées puisque

- tout d’abord ils ont réussi une certaine décentration en s’intéressant à la comparaison entre la culture de leur pays et celles des autres

- ensuite, à travers ces comparaisons ils ont pu entrevoir l’idée que ce n’est pas une tradition différente qui doit empêcher l’intérêt à porter à l’Autre.

- enfin, ils ont commencé à comprendre l'importance d’apprendre des langues : communiquer avec autrui. Le fait le plus éloquent sont les conséquences qu’ont pu avoir nos séances de langues : la discussion avec le chauffeur du car pour aller à la piscine et l’apprentissage que les enfants ont propagé dans la cour.

e. quel enthousiasme !

Un autre point marquant est l’enthousiasme et la joie presque palpable qui émanaient des enfants à chaque fois que nous leur proposions de faire de l’Allemand ou de l’Italien. Une véritable interaction est née peu à peu non seulement entre les élèves et nous mais bien plus entre les élèves eux même et comme je l’ai déjà dit, avec l’extérieur. Cette envie de continuer à pratiquer les langues (l’Allemand et l’Italien ne sont que les déclencheurs) nous a démontré une fois de plus la grande capacité des enfants à s’investir dans un domaine nouveau et notre plus belle réussite a été de lire dans la question n°8 du post-test que les langues pouvaient servir « à apprendre à ses parents ».

f. le bain de langues

De notre côté, nous avons, je pense, essayé de réguler nos séances au fur et à mesure qu’elles se déroulaient : pour les séances que nous avons dédoublées, cela nous a permis de rectifier à la seconde lorsque quelque chose n’avait pas bien marché.

De plus, nous avons fait de notre mieux pour parler dans les langues enseignées et cela a réellement permis aux élèves de s’investir totalement dans l’acte de langage et dans l’optique de communication. D’ailleurs, ils posaient de moins en moins souvent des questions du type : « qu’est-ce que cela veut dire ? Qu’est-ce qu’elle dit ? » Et souvent ils devinaient seuls les réponses à leurs questions !

Ensuite, il faut tout de même préciser qu’être deux pour ce stage nous a certainement permis d’être plus efficaces du fait de la constante interaction et puis, nous avons fortement essayé de suivre les nombreux conseils donnés par le maître formateur qui nous a visitées.

g. quel résultat ?

Enfin, la réponse à notre problématique est toute trouvée : l’ouverture sur le monde passe bien par la diversification culturelle dans la mesure où, déjà en trois semaines, s’ébauche une réflexion basée sur la mise en parallèle des différents pays étudiés. Bref, comprendre ce qui se passe chez les autres, c’est le début de la tolérance des diverses cultures, c’est s’interroger sur les autres et bien plus encore sur soi. C’est enfin entre apercevoir le caractère humain de chacun d’entre nous au sein même de la classe puis au-delà.

3. Nos conclusions et les apports personnels

a. et les stéréotypes ?

S’il fallait faire une synthèse de cette expérimentation, je dirais que les jeunes enfants (du moins ceux que nous avons vus) n’ont pas spécifiquement des idées préconçues et que par conséquent il est plus facile

...

Télécharger au format  txt (18.8 Kb)   pdf (147.9 Kb)   docx (13.4 Kb)  
Voir 12 pages de plus »
Uniquement disponible sur DissertationsEnLigne.com