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Soutenir La Croissance

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our soutenir l'activité, maintenant que les pays européens sont convertis à la rigueur. «Tous les pays, toutes les régions doivent prendre des mesures pour doper la croissance», lançait la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, la semaine dernière. «Sortir du trou d'air que connaît l'économie française actuellement», c'est «notre impératif», répondait la ministre du Budget, Valérie Pécresse, lundi, alors que l'Insee a annoncé la semaine dernière que la France était entrée en récession. Le ministre de l'Économie, François Baroin, a de son côté laissé entendre que des mesures seraient «probablement» prises pour soutenir l'activité.

Faire baisser l'euro

Concrètement, à moins de se lancer dans des réformes structurelles - compliqué à la veille d'une présidentielle -, les seules voies qui ne coûtent rien sont réglementaires ou législatives. Quelques exemples, dont certains figuraient dans le rapport de la commission Attali sur «La libération de la croissance»: permettre l'ouverture de tous les magasins le dimanche ; augmenter les numerus clausus dans les professions protégées (professions médicales, vétérinaires…) et assouplir le droit d'établissement (taxis, auto-écoles ou salons de coiffure). Mais il reste aussi des choses à faire pour détendre les contraintes sur les entreprises ou encourager l'investissement. Au niveau macroéconomique, certains experts prônent enfin une Europe plus offensive, capable d'intervenir sur le marché des changes pour faire baisser l'euro. À gauche comme à droite, chez les politiques comme les experts, les idées ne manquent pas…

* PATRICK DEVEDJIAN

Président du conseil général des Hauts-de-Seine (UMP), ancien ministre de la Relance

1. Relancer un cycle de privatisations

Au-delà de l'évidence de la nécessité de réduire les dépenses de fonctionnement - a-t-on réellement besoin d'autant de sous-préfectures et d'un tel empilement des structures administratives, par exemple? -, il faut miser sur les dépenses d'investissements. Pour dégager des marges de manœuvre financières, il faudrait privatiser. J'entends dire que ce n'est pas le moment car les cours de Bourse sont bas ; c'est un prétexte. Cela fait cinq ans que l'État n'a rien privatisé! En plus de contribuer à réduire notre endettement, les recettes générées pourraient permettre de financer des politiques de grands travaux et d'infrastructures, par exemple. C'est non seulement bon pour l'activité du pays, mais cela renforce notre attractivité.

2. Réduire les contraintes administratives

Trouvez-vous normal qu'une entreprise mette plus de temps à élaborer un dossier administratif quand elle veut faire un investissement important que le temps nécessaire pour réaliser les travaux? Il y a, en France, encore trop de mesures qui sont des obstacles à l'investissement et qui freinent les entreprises dans leurs prises de décisions. Il faut remettre tout ça à plat.

3. Suspendre les effets de seuil temporairement

Comme nous l'avions fait au moment du plan de relance, il faut lisser les contraintes liées au seuil dans les entreprises. Une société qui passe à 50 salariés se retrouve avec un tel nombre de contraintes - celle de devoir mettre en place un comité d'entreprise, par exemple - que cela ne les incite pas à grandir. Il faudrait supprimer ces entraves temporairement pour doper la force de notre tissu industriel. Toutes ces mesures mises bout à bout pourraient permettre à la France de retrouver sa capacité d'investissements et d'innovations indispensable au retour de la croissance.»

* FRÉDÉRIC SAINT-GEOURS

Président de l'Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM)

4. Lancer la TVA sociale

Pour améliorer la compétitivité-coût des entreprises, il faut d'abord transférer une partie des charges sociales (patronales mais aussi salariales) vers la consommation et une assiette de prélèvement plus large. Ce nouveau pacte social et fiscal - que propose également le Medef - passerait par une baisse des charges compensée par une hausse de la TVA et de la CSG. Avec l'objectif clair de baisser le coût du travail et d'augmenter la rémunération nette des salariés. Plusieurs scénarios sont envisageables, mais il faut au minimum envisager un transfert des cotisations familiales vers la CSG. Soit 30 milliards d'euros.

5. Développer des accords compétitivité-emploi

Il faut ensuite permettre aux entreprises de négocier, comme en Allemagne, des accords compétitivité-emploi pour qu'elles puissent s'adapter rapidement aux aléas de leur activité. Les employeurs, en accord avec leurs syndicats et sans avoir à demander l'autorisation à chacun de leurs salariés, pourraient ainsi ajuster au mieux la durée du travail et les niveaux de salaire en fonction de l'évolution de la conjoncture. Xavier Bertrand a d'ailleurs récemment repris cette idée à son compte.

6. Accentuer le chômage partiel

Il faut fluidifier le fonctionnement du marché du travail en facilitant les réorganisations d'entreprise, en les rendant plus rapides, tout en maintenant les liens et les contrats avec les salariés. Cela passe notamment par une simplification des modalités de recours au chômage partiel ou la mise en œuvre de dispositifs souples de prêt de main-d'œuvre dans les territoires.

PATRICK LEGLAND

Directeur de la recherche globale de la Société générale

7. Pousser l'euro à la baisse

La croissance française ne pourra pas repartir sans la fin de la crise de l'euro: les entreprises françaises ont des niveaux d'endettement très bas, autour de 30 % à 35 % contre 70 % avant la crise de 2008. Elles ont donc les moyens d'investir mais ne le feront que lorsque l'horizon sera dégagé pour la monnaie unique. Une baisse du cours de l'euro constituerait un premier signal. Lors de son lancement, l'euro a été fixé à 1,16 dollar. Depuis 1999, la compétitivité de la majorité des pays européens n'a cessé de se dégrader si bien qu'à 1,30 dollar aujourd'hui, la monnaie unique constitue un lourd handicap pour la croissance européenne. À court terme, il y a de la marge pour faire baisser la monnaie unique, via notamment une réduction des taux de la BCE qui pourraient descendre à 0,75 % d'ici à mars. Ceci permettra de diminuer l'écart des taux avec les États-Unis et réduira les flux de capitaux vers l'Europe.

8. Cesser les politiques de rigueur

Les plans d'austérité sont à double tranchant. Une baisse de 1 % des déficits a un impact de 0,5 % sur la croissance. À un certain stade, la rigueur est contre-productive. Dans les quinze jours ayant suivi l'annonce par la France de son deuxième plan de rigueur, ses taux d'intérêt se sont envolés. Les marchés craignent que trop de rigueur ne réduise la compétitivité et n'affecte la croissance.

9. Créer des eurobonds

Le meilleur moyen

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