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ys producteurs dans le Tiers-Monde ont subi des restructurations massives voire ont disparu, laissant derrière elles des « friches industrielles » (Rust Belt). La troisième Révolution industrielle, celle des hautes technologies (high tech), génératrice d’activités moins dépendantes des matières premières et des sources d’énergie, mais exigeantes en « matière grise » a introduit de nouveaux facteurs de localisation industrielle qui ont profité à de nouvelles régions d’activité et aux villes universitaires; le passage à une économie de plus en plus post-industrielle, celle des services (à la fois de « bas niveau » et de « haut niveau ») a profité avant tout aux aires urbaines où se concentrent ces types d’emplois (restauration, entretien, services financiers, conseil aux entreprises…). Ce qu’il est convenu d’appeler les aménités (c’est-à-dire un environnement agréable de vie et/ou de travail, ou jugé tel…ou artificiellement créé (voir le rôle de la climatisation dans le sud-ouest du pays qui serait, sans sa généralisation, invivable) jouent un rôle dans les flux migratoires internes dont il ne faut cependant pas oublier que, sauf pour le retraités, la cause principale est l’emploi.

- A l’échelle locale (celle des aires urbaines), les inégalités criantes de la société américaine s’exposent dans le processus de fragmentation urbaine : ghettoïsation et taudification des centres mais aussi reconquête de ces mêmes centres par la bourgeoisie (gentryfication), résidences fermées ; la saturation des cœurs urbains, la suburbanisation contribuent à l’étalement urbain et au développement des "edge cities" (les aires urbaines devenant ainsi polycentriques).

​D’autres facteurs, externes ceux-ci, interviennent dans la recomposition territoriale : historiquement, la marche vers l’ouest fait partie de la mythologie américaine (la « frontière ») ; la Seconde guerre mondiale, à cause du conflit contre le Japon, a donné une première impulsion à l’essor de la façade atlantique ( la Californie reste le premier état fabriquant d’armes du pays). Dans la seconde moitié du XXème siècle, les cycles successifs du GATT (puis de l’OMC), les accords de libre-échange avec le Canada et le Mexique (ALENA) ont libéralisé les échanges, dans le cadre du processus de mondialisation dont les Etats-Unis ont été les principaux artisans, favorisant ainsi les régions en situation d’interface continentale ou littorale. La concentration des activités décisionnelles a débouché sur le processus de métropolisation, donnant à certaines agglomérations majeures, le titre envié de « ville-monde » ou de « ville globale » (New York, Chicago, Los Angeles, Washington). L’attractivité du pays agit comme un aimant sur des populations du monde entier générant des flux migratoires externes dont le solde est largement positif : flux de pauvres, bien sûr, attirés par le « rêve américain », mais aussi « brain drain » des plus qualifiés.

II) La combinaison de tous ces facteurs aboutit à des évolutions territoriales qui permettent de diviser le territoire américain en grands ensembles régionaux.

Le Nord-est (Manufacturing Belt) reste le « centre » des Etats-Unis : forte concentration de population, industrialisation ancienne et accumulation de richesses, urbanisation dense, réseaux de communication aux mailles serrées, large ouverture maritime sur le reste du monde avec des grappes portuaires de premier niveau, points de départ et d’arrivée du pont continental vers la façade pacifique. Cette région a traversé une crise profonde lors du passage de la Seconde à la Troisième révolution industrielle, touchant plus particulièrement les rives des Grands Lacs et les zones industrialo-portuaires de la façade de la Mégalopole (Baltimore) : le déclin de l’activité minière près du lac Supérieur ou dans le nord des Appalaches (Pittsburgh), de la sidérurgie (Cleveland), puis, un peu plus tard de l’industrie automobile à Détroit, du textile en Nouvelle-Angleterre a provoqué une grave crise industrielle et des pertes d’emploi massives dans les années 70 et 80. Cette crise est aujourd’hui largement dépassée mais elle a entrainé un solde migratoire négatif pendant de nombreuses années, ce qui reste vrai autour des Grands Lacs. De nos jours, le Nord-est reprend des couleurs : la Mégalopolis de Boston à Washington concentre les activités de haut niveau et accumule les sièges sociaux des grandes entreprises ; les nouvelles (combien de temps continueront-on à les appeler nouvelles ?) technologies se développent dans des parcs industriels en synergie avec les centres de recherche et les universités prestigieuses (Harvard, Columbia). Les vieux centres industriels des Appalaches ou des Grands lacs retrouvent une seconde jeunesse. Un espace métropolitain transfrontalier se met en place de Chicago à Toronto au Canada, sorte de mégalopole en formation. Le Nord-est, c’est, enfin, le centre du monde : c’est là que se prennent des décisions de portée planétaire (ONU, FMI, Banque mondiale, Pentagone et bien sûr Maison blanche sans parler des bureaux feutrés des grandes multinationales où s’échafaudent des stratégies de développement à l’échelle du globe). Cependant cette région centrale a subit et subit encore une concurrence croissante de « nouveaux » (combien de temps continueront-on à les appeler nouveaux ?)pôles de développement principalement dans le Sud et l’Ouest du pays.

Le « croissant périphérique » comprend la Sun Belt et les régions littorales du nord-ouest, ces dernières étant difficilement classables au sein de la Sun Belt (rappelons qu’il pleut près de 200 jours par an à Seattle…). L’essor de ces régions s’affirme vraiment dans la seconde moitié du XXème siècle et se poursuit actuellement. Des signes qui ne trompent pas :

• Un solde migratoire largement positif avec cumul des migrations internes venues principalement du Nord-est (définitives ou transitoires comme celle des « Snowbirds », ces retraités aisés qui passent l’hiver au soleil) et des migrations externes, légales ou clandestines principalement « latino » et « asiatique » avec une porte d’entrée majeure sur la frontière mexicaine (la langue d’enseignement la plus utilisée au Texas est l’espagnol).

• Des « villes-champignons » dont la démographie a explosé depuis les années 60 : Atlanta, Houston, Miami, Los Angeles, Seattle…

L’essor économique s’est d’abord focalisé sur trois pôles : la Floride (Cap Canaveral), le Texas où l’économie pétrolière traditionnelle, en recul sinon en déclin, laisse la place à l’aérospatiale (Houston) ; la Californie, état le plus peuplé du pays, puissance économique de rang mondial à elle seule à la fois jardin et verger des Etats-Unis et base principale des technologies de l’électronique et de l’informatique (Silicon Valley, un peu en difficulté actuellement avec la concurrence asiatique) ; Puget Sound autour de Seattle qui joue un rôle majeur depuis longtemps dans l’aéronautique (Boeing à Seattle) et plus récemment dans l’informatique avec le géant Microsoft. Une partie du dynamisme de l’ouest de déplace actuellement vers l’intérieur (Nevada).

Les périphéries sont au centre : Ouest intérieur et Grandes Plaines :

​Une sorte de « diagonale du vide » prend en écharpe le centre du territoire depuis les ensembles de plateaux et de montagnes de l’ouest jusqu’au

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